Photos Regis Morales
Texte Zab Ntakabanyura
Comment transformer un lundi parisien d’octobre pluvieux en “D-Day” ?
Saupoudrer la place du Palais Royal noyée de cars de touristes, de passionnés de roller blade et d’avocats du Conseil d’État d’une “déboulade” de 7 pompoms girls made in America !
Tout à coup tout le monde se parle comme un beau lendemain de victoire de Coupe du Monde 98, les taximens empruntent leurs sifflements aux chefs de chantier, les petites filles sourient de plaisir, les serveurs rivalisent de blagues pour les attirer à leurs terrasses (pluvieuses).
Il est étonnant de voir à quel point les Pompoms girls créent l’effervescence partout où elles passent.
On pourrait croire que le culte de la PomPom ne fait pas partie du patrimoine français, mais la mondialisation passe aussi par le tube cathodique.
Qui n’a pas vu un film, une série, un reportage sur ces princesses du lycée, petites amies officielles du capitaine de l’équipe de football, reines du style et souvent un peu peste.
Le match qui va opposer les New York Knicks aux Timberwolves du Minnesota qui aura lieu mercredi au Palais Omnisport de Bercy (il reste des places sur ticketnet.fr, et gdp.fr !!!) nous a permis d’aller à la rencontre de ce fantasme universel.
Elles sont sept beautés fatales, légères et courtes vêtues comme dans la pub. Alisa, Gina, Eve, Erica (leur coach depuis 4 ans), Lizzi, Amber et Shana ont entre 19 ans et 26 ans, derrière le costume de cheerlader se cachent de toutes jeunes filles qui sont tombées dedans quand elles étaient petites et qui se réjouissent d’être à Paris.
Une conversation à bâtons rompus s’engage, très vite stoppée par une affreuse odeur de brûlé… Erica la coach vient de nous faire le remake de lorsque-Mickael-Jackson-s’est-brulé-les-cheveux- ! En 3 secondes (j’observe les réflexes de la demoiselle) l’incident est évité ! Une rédactrice peut rarement trouver mieux comme brise-glace !!!
Toutes les filles sont de vraies sportives, elles s’entraînent parfois plus de 3 heures par jour, entre la danse pure, la répétition des figures athlétiques et la chorégraphie.
Le “travail” d’une cheerleader est multiple en plus de talent de danseuses indéniable la “Pompom” doit avoir une énergie incoryable car elle doit non seulement booster le public et créer une relation particulière avec lui mais en plus soutenir les sportifs en sueurs.
Si le rôle d’une cheerlader peut paraître flou sur papier, il suffit de les voir une seule fois sur le terrain pour comprendre l’ampleur de leurs responsabilités !
Paris vibre en ce moment au bruit des stilettos sur les podiums, et autour de notre café chaud.
Dans le cas des Cheerlader l’habit fait le moine, leur costume est l’un des piliers de l’imagerie des PomPoms girls, mes girls du Minnesota sont les reines de la customisation elles ont plus de 12 tenues pour les différents matchs et représentations.
Elles ajoutent des franges, du brillant, des strass, des matières, des couleurs retirent, cousent, resserrent jusqu’à avoir la tenue parfaite. Elles y arrivent.
L’heure de se quitter est déjà arrivée, juste avant de partir vers de nouvelles aventures, elles nous font le cadeau de 15 minutes de chorégraphies sur les colonnes de Burenn entre les gouttes de pluie.
C’est donc comme ça qu’on fabrique les arcs-en-ciel !