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Il n'est point d'ombre aux âmes ardentes
Le poids d'un soleil sur la peau de l'attente
*
La voix se perdait dans les frondaisons, couverte d'un bruit de fontaine.
Que de fracas pour ne pas entendre.
Que de vaines frénésies pour ne point voir.
*
Ce qui était là demeurait depuis si longtemps.
C’est une raison suffisante pour que se confondent dans le paysage,
Les nuées ardentes qui sous tendent les colères intestines.
Des regards se détournaient,
Autant que les oreilles,
Pour ne rien voir et entendre des avertissements.
.
Il ne reste donc qu’abymes et frondaisons douces
Pour reposer l’âme blessée.
Les pupilles hagardes cherchent leur miroir,
Sous d’autres paupières immuablement baissées.
Nous marchons au secret,
N’osons plus rien dire qui puisse retomber
En violentes ondées de sarcasmes.
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Manosque, 5 septembre 2010
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