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Mailly (FO): "le syndicalisme français résiste particulièrement"

Publié le 02 janvier 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa



PARIS (AFP) - Le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a estimé mercredi sur France Inter que "le syndicalisme français résiste particulièrement" et a rejeté l'idée que le président de la République soit brutal dans la négociation sociale.
Nicolas Sarkozy a souligné lundi soir, lors de ses voeux pour 2008, "l'exigence du dialogue social et de la négociation" et a dit ne pas croire "à la brutalité comme méthode de gouvernement".
Interrogé à ce sujet, M. Mailly a répondu avoir un simple "dialogue" avec le chef de l'Etat, "comme ça a toujours existé, plus ou moins". Il n'a pas repris le terme "brutal" employé par son intervieweur.
"Ce que j'espère, c'est qu'il (le président) va écouter", a-t-il déclaré, avertissant M. Sarkozy: "attention à ne pas passer en force" sur la durée du travail et les retraites.
"C'est pas parce qu'on voit régulièrement les uns et les autres le président de la République que la situation est meilleure", a ajouté le numéro un de FO. Interrogé sur "l'hyper-président", M. Mailly a estimé que "la communication, ça ne dure qu'un temps".
"Nous sommes de taille" avec les autres syndicats face aux politiques menées, a-t-il jugé. "Le syndicalisme français est un syndicalisme qui résiste particulièrement" et les syndicats étrangers "sont toujours estomaqués" par "sa capacité à résister à des moments donnés", a-t-il précisé.
M. Mailly a demandé "aux salariés du privé et aux retraités d'être présents" dans les manifestations du 24 janvier "sur la question du pouvoir d'achat" aux côtés des fonctionnaires.
Sur la question de la durée du travail, à la suite de l'invitation la semaine dernière du Premier ministre aux syndicats à se prononcer sur le sujet d'ici fin mars, le leader de FO a dit ne pas en être encore à la mobilisation.
"Le gouvernement veut remettre en cause sans le dire la durée légale du travail", "ça n'est pas acceptable", a-t-il précisé.
"Beaucoup de choses sont renvoyées après les municipales", a noté M. Mailly, évoquant également le dossier des retraites. "Ou le gouvernement révise sa position, ou on ne peut rien exclure", a-t-il menacé.


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