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Test de Art of Balance sur WiiWare

Publié le 05 octobre 2010 par Livegen
Test de Art of Balance sur WiiWare

Les jeux de réflexion sont assez répandus sur le service WiiWare ; il peut donc être aussi difficile de s'y retrouver pour le joueur que de s'y démarquer de la concurrence pour les développeurs. La dernière mode notable est sans conteste l'utilisation poussée de la physique, ce qui a valu l'apparition de perles rares (World of Goo sur WiiWare / PC / Mac) et de bons jeux (Crayon Physics Deluxe pour n'en citer qu'un). Surprenant donc que Shinen, créateur des shoot them up « old school » Iridion / Nanostray mais aussi du très médiatisé Jett Rocket, tente aussi l'aventure, en particulier sous la forme d'un jeu d'adresse. Proposé contre 800 Nintendo Points, voyons voir ce que ce WiiWare a dans le ventre.


Aller plus hauuuuut ...
Le concept de Art of Balance est assez simpliste en soi. Il s'agit tout simplement d'un jeu d'adresse (non scénarisé) au concept aussi simple qu'efficace : empiler des pièces aux formes improbables les unes sur les autres, sans que le tout ne se " pète la gueule". Répartis dans quatre mondes différents, les cent niveaux de Art of Balance proposent chacun un casse-tête unique, avec un jeu de pièces prédéfinies à empiler correctement sur une structure entourée d'eau. L'orientation des pièces peut être changée par des rotations successives de 45 degrés avant de poser la pièce comme bon nous semble dans l'aire de jeu ; la pesanteur fait ensuite son œuvre. La moindre pièce touchant la surface de l'eau signifie le game over direct : autant dire tout de suite qu'une chute au sein de votre édifice est quasiment fatale. Le niveau étant validé quelques secondes après que vous ayez posé la dernière pièce, il vous faudra rechercher un minimum d'équilibre si vous ne voulez pas voir tout votre édifice tomber à l'eau avant l'échéance.

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Les débuts sont assez faciles avec une base de support assez large et des pièces s'emboîtant fort bien, nous faisant craindre un concept trop limité pour nous tenir en haleine très longtemps, du moins sans éprouver une certaine lassitude.
Fort heureusement, de nouvelles possibilités viennent étoffer le gameplay au fil de l'aventure, ce qui permet d'augmenter progressivement la difficulté et les possibilités au fil des niveaux. Hormis les formes de plus en plus excentriques des pièces et des supports où l'on pose les pièces, c'est surtout l'apparition de nouveaux types de pièces qui relance de bien belle manière les possibilités. Le deuxième monde introduit les blocs transparents qui se détruisent quand ils sont chevauchés par trois pièces, entraînant alors la chute des pièces déséquilibrées par la manœuvre. Heureusement, détruire les pièces transparentes n'est pas éliminatoire pour finir un niveau, il s'avère même nécessaire de passer par là pour finir certains puzzles assez vicieux. Le troisième monde introduit, lui, les pièces à durée limitée qui disparaissent quelques secondes après qu'une seule pièce ne les chevauche. Le dernier monde se contente de proposer des puzzles mélangeant le gameplay des trois premiers mondes, et ce avec une difficulté revue à la hausse.

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En plus des niveaux classiques, le jeu propose de temps en temps deux différents types de challenge : le mode chrono qui consiste tout simplement à poser les pièces les unes sur les autres le plus vite possible, et le mode équilibre où il faut bâtir son édifice sur une base déjà instable (comme un objet flottant sur l'eau, ou un objet déjà en équilibre précaire). Généralement plus compliqués que les niveaux standards, certains vous demanderont une sacrée dose de patience (ou de chance) alliée à une bonne dextérité pour empiler minutieusement les blocs en un minimum de temps.
En guise de bonus, le jeu propose un mode deux joueurs assez sympathique qui vous fera prolonger l'aventure pendant quelque temps si vous avez un ami équilibriste sous la main. Cependant, ce mode se révèle assez limité puisqu'il se contente de piocher aléatoirement dans les niveaux du mode solo au lieu de proposer des casses-têtes originaux. Non seulement les niveaux finissent rapidement par tourner en boucle, mais cela donne en plus un énorme avantage à ceux ayant déjà fini le jeu.

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F=mg
Le but étant d'empiler des pièces les unes sur les autres, il parait assez évident que l'intérêt même de celui-ci repose sur son moteur physique. En effet, à quoi servirait un tel jeu d'adresse si les pièces pouvaient tenir en équilibre de manière surréaliste (en ignorant leur centre de gravité), ou encore si les nouvelles pièces que l'on pose ne remettaient pas en cause l'équilibre même de tout l'édifice ? Fort heureusement pour lui, le moteur physique de Art of Balance prend en compte les petites subtilités que peut nous offrir la gravité associée à des objets à formes géométriques plus ou moins excentriques. Il est donc monnaie courante de voir rouler des formes rondes sur des surfaces (qui deviennent) inclinées ou encore de voir le centre de gravité de votre structure totalement modifié par une grosse brique mal placée (souvent synonyme de game over). De la même façon, la manière dont vous placerez votre pièce change toute la donne : si vous laissez littéralement tomber votre pièce de trop haut, elle prendra de la vitesse et le choc avec les autres éléments du décor n'en sera que plus grand. Il est donc préférable de la poser le plus délicatement possible, quitte à prendre un peu de temps pour viser au pixel près.
Comme dans presque tous les jeux de ce genre (Crayon Physics Deluxe, Max and the Magic Marker, etc), il est possible de mettre le moteur en défaut, mais à de très rares occasions cette fois et, assez souvent, à l'avantage du joueur. C'est donc un grand ouf de soulagement de ce côté-là et, bien qu'imparfaite, la physique implémentée dans le titre reste très satisfaisante et permet à Art of Balance de sortir du lot des jeux d'adresse du service WiiWare.

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Rien à dire de spécial niveau jouabilité, le pointeur de la manette est très bien supporté et il est très aisé d'orienter et de placer les différents éléments sur l'aire de jeu. Le bouton « A » permet de prendre et de poser les objets, le pointeur de les déplacer et le bouton « B » ou la croix de direction de les orienter dans l'espace avant de les poser. C'est ce que l'on peut appeler un gameplay simple mais qui s'avère très efficace en pratique.
Les graphismes aussi tiennent bien la route et même si les décors ou la modélisation des objets peuvent paraître un peut trop simplistes, ils s'adaptent parfaitement à ce genre de jeu. L'aliasing est certes présent à l'écran mais cela ne perturbe en rien le plaisir de jeu.
Les bruitages s'avèrent quant à eux très quelconques et les musiques se veulent discrètes, sans doute pour ne pas trop irriter le joueur en train de poser le dernier bloc le plus précisément possible. Au final, cela donne un environnement sonore assez zen, ce qui colle parfaitement à l'ambiance de ce genre de titre.
Finalement, la durée de vie est sans doute le côté le plus décevant du titre. En effet, la centaine de niveaux se finit assez rapidement (environ 3 heures pour des habitués du genre) et les niveaux vraiment difficiles se font au final assez rares. Et malheureusement, le mode deux joueurs s'avère trop limité pour prolonger la durée de vie de manière significative.


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