How the West Was Won (La Conquête de l’Ouest)

Il y a eu un film, des téléfilms, une mini série et une série. Ça aurait du s’appeler « How the Audience was won ». Ha ! Ha ! Ha !… Hein ? Oui, je sais, si tu es en train de faire une recherche sur ton IPhone pour damer le pion de ton beau-père, ce genre d’intro tu n’aimes pas, tu perds du temps et tu dois faire des bruits et des gémissements pour justifier ton séjour prolongé aux toilettes. Alors on y va, mais je te préviens, je me presse pas, je raconte tout.

Donc, d’abord le film. Il est de 1962 et raconte les péripéties d’une famille à divers moment de la conquête de l’Ouest. Réalisé par John Ford, Henry Hathaway et George Marshall (il y a cinq chapitres), il a ramassé trois Oscars et il y avait dedans une des plus belles brochettes de stars de l’histoire du Western (Henry Fonda, Gregory Peck, James Stewart, John Wayne, Carolyn Jones… etc). Il suit opportunément une série de numéros spéciaux du magazine « LIFE », également intitulée « How the West was won » et qui fut publiée à la fin des années 1950.

Le téléfilm The Macahans de 1976 reprend librement l’un des chapitres du film et raconte l’épopée d’une famille qui déménage vers l’Ouest au moment où éclate la guerre de sécession. Le héros, c’est l’oncle Zeb qui, après la mort du chef de famille, prend en charge la « tribu » et a besoin de toute son expérience de vieux renard des plaines pour s’assurer qu’il y aura toujours des Macahans pour regarder la télévision quand elle aura été inventée. C’est James Arness, qui a été le Marshal Matt Dillon durant les vingt saisons de Gunsmoke, qui tient ce rôle de l’oncle Zeb avec une belle moustache et un costard en vieux cuir du plus bel effet. Et il est donc temps que je vous présente cette fameuse famille Macahan. Autour de Zeb, il y a Kate, Seth, Laura, Jed, Jessie et Timothy qui sont respectivement interprétés par Eva Marie Saint, Bruce Boxleitner (Scarecrow and Mrs. King, Babylon 5…), Kathryn Holcomb, William Kirby Cullen, Vicki Schreck et Richard Kiley.
L’année suivante, en 1977 donc, toute la famille revient (ceux qui ne sont pas morts) dans une mini série en trois parties, cette fois intitulée How the West Was Won. Le fils revient du front en déserteur et le père y reste entre quatre planches. Pour corser le breuvage il y a des indiens qui menacent la ferme et pour occuper un peu plus l’oncle Zeb, on lui colle un ami qui a besoin d’aide. La distribution, elle, ne change pas et Eva Marie Saint est sélectionnée pour un Emmy avec le compositeur de la musique (Jerrold Immel). Un an plus tard, presque jour pour jour, les Macahans sont de retour et pas qu’un peu : dix épisodes qui continuent de tourmenter cette pauvre famille au point qu’on a envie de la renommer « How the Losers won the West ». Je ne veux pas vous dévoiler l’intrigue, mais une tante Molly (Fionnula Flanagan) vient remplacer la maman auprès de Zeb qui est maintenant responsable de ses neveux. Et puis en 1979 ce sont encore 11 épisodes qui sont offerts au public qui perdent leur aspect feuilletonesque au profit d’histoires complètes.

La série continue de s’inspirer d’évènements historiques, mais fait une présentation franchement sympathique des colons à travers ce Zeb pacifiste, amis des indiens et respectueux de l’environnement. Reste que c’est épique, avec des cavalcades, de l’action, de la romance, des peines et des joies et que ce fut un très gros succès en Europe. Je ne suis pas certain qu’il y a eu une édition DVD officielle.

J.B.

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