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«La religion musulmane opprime les femmes»

Publié le 06 octobre 2010 par Medzaher

Menacée de mort par sa famille, Sabatina James a déménagé seize fois en neuf ans
«La religion musulmane opprime les femmes»
PORTRAIT - Sabatina James, autrichienne d'origine pakistanaise mariée de force, publie son témoignage...
On s'attend à voir une femme au regard inquiet, marquée par les brimades subies au Pakistan et les menaces de mort qui la poursuivent jusque chez elle, en Allemagne, où elle s'est réfugiée en 2004 après avoir fui sa famille. Mais c'est une superbe jeune femme au pas assuré qui entre dans la pièce. Le «cauchemar» des policiers qui assurent sa sécurité s'appelle Sabatina James – un faux nom –, a de longs cheveux bruns qui tombent sur les épaules, des yeux de biche, du gloss sur les lèvres, et porte un corsage décolleté sur pantalon moulant. Sabatina James est en France pour la sortie jeudi de son livre-témoignage, Mourir pour vivre à nouveau (éd. Le Cherche Midi, 16 euros).
Promise à un cousin au Pakistan
Elle y raconte sa vie d'avant, celle d'une Pakistanaise née dans une famille de mollah, une «bonne musulmane» dont la vie a basculé lorsque sa famille s'est installée en Autriche à ses 10 ans. Elle s'occidentalise à vue d'œil. Ses parents laissent faire – c'est encore une enfant.
Devenue femme, c'est le boomerang: ses tee-shirts, ses amis, ses aspirations, tout est injure aux yeux de ses parents, qui lui rappellent qu'elle est promise depuis des années à un cousin au Pakistan et qu'elle a intérêt à filer droit. Révolte, insultes, tabassages répétés, Sabatina encaisse tout, mais refuse ce mariage. Ses parents rusent en lui assurant que si elle revient avec eux au Pakistan, elle fera ce qu'elle veut.
Elle tombe dans le piège et les suit. Elle finira fiancée à son cousin, puis jetée dans une école coranique pour la remettre dans le droit chemin. Devenue soumise et effacée, elle a la permission de revenir en Autriche. Elle y rencontre Christian, un ami chrétien qui va l'amener à se convertir. «J'ai compris que la violence qui m'entourait n'était pas liée à ma culture, mais à ce qui est écrit dans le Coran: ‘‘Il faut battre sa femme si elle n'obéit pas'', dit un verset. Le christianisme m'a aidée à devenir libre», explique-t-elle.
Mais «au Pakistan, les gens qui renoncent au Coran sont tués». Menacée de mort par sa famille, elle déménage seize fois en neuf ans. Elle n'a plus entendu parler d'elle depuis dix ans, mais vit toujours recluse. Car depuis la sortie de son livre, un best-seller en Autriche, ceux qui ne supportent pas de l'entendre dire que «l'islam opprime les femmes» et que «cette religion doit se réformer» ont juré de la tuer.
Source: 20 Minutes

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