Magazine Finances

L’homme qui vaut cinq milliards

Publié le 08 octobre 2010 par Alf Raza

La sur-médiatisation du procès de Jérôme Kerviel, l’ex-trader de la Société Générale, interpelle à plus d’un titre. Avec le montant faramineux de 4,9 milliards d’euros de dommages, pas loin des 5 milliards, dont a écopé le trader assorti d’une condamnation de trois ans de prison ferme, une tonne de questions sur la confiance qu’on peut avoir envers les banques se bousculent.
 le fait qu’un « banal » trader ait pu berner pendant deux ans la deuxième banque de France est tout simplement hallucinant! Au-delà des montants qui ont été confiés au trader incriminé, le fait que ce dernier ait échappé à tout contrôle durant tout ce laps de temps est des plus sidérant. Cela remettrait en cause le capital confiance qu’on a généralement envers les banques, est-il encore sage de confier son argent aux banques?

L’éthique de la profession de banquier en a pris un coup en tout cas, l’esquive de la Société Générale de choisir un salarié comme bouc émissaire dans ce grand imbroglio financier s’est fait au mépris de toutes considérations envers les épargnants qui ont confiés leurs avoirs à la banque. D’une manière générale, ce dérapage financier a secoué le milieu financier mondial. Au fait, les spéculations, en l’absence de régulation et de surveillance des opérations financières, relèveraient d’une forme de « paris spéculatifs », qui pourraient bien couvrir des opérations de blanchiment. Car au cours du procès, les pertes ont été mises en exergue sans toutefois relever qu’au bout des transactions engagées par le trader, des gens se sont sucrés d’au moins la valeur égale aux pertes!
Un peu comme pour se déculpabiliser, l’ex-trader s ’est étalé dans son livre intitulé « L’Engrenage » qui lui a valu l’ire de son ex-employeur et le courroux des juges. Mais au fond, jeter le discrédit sur le trader ne pourrait jamais exclure la responsabilité de la banque dans les pertes occasionnées par les transactions (en deux ans) engagées par Jérôme Kerviel.
Finalement, les banques se retrouvent dans une position de grands arnaqueurs, autorisés de surcroit, car spéculations mises à part, les frais et autres agios dont se permettent les banques sur les petits usagers dans la gestion de leurs argents sont de plus en plus pesant tant dans les montants que dans la diversité d’une pléthore de genres parfois indéchiffrables et incompréhensibles. Si encore les services offerts étaient à la hauteurs des attentes!



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Alf Raza 14 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine