
Divine dans une robe aérienne, elle arbore (avec un naturel qui décontenancerait un moine de retour de Katmandou) ses "à peine" 53 ans. Au milieu de tops plus jeunes (souvent), plus minces (parfois) et (toujours) moins souriantes qu'elle, elle retrouve sa place d'icône Chanel absolue. J'ai grandi à l'époque des Elle Mac Pherson, Linda Evanglista, Cindy Crawford, Naomi Campbell (déjà) ou encore Stephanie Seymour. Mais Inès avait une place à part. Peut être pour ce sourire désarmant qu'elle affichait alors que la moue était de rigueur. Inès chez Chanel, c'est comme un retour aux valeurs sûres, à la maison, à ma fashion madeleine. Sans vouloir jouer les rabat joie, je n'ai jamais vraiment compris l'engouement face à Claudia Schiffer, d'ailleurs un jour répudiée et reléguée au rang de "porte manteau" par Karl the Killer. Avec Inès aussi, ce dernier a chanté "je t'aime moi non plus", mais il y a des couples mythiques, que rien ne peut vraiment séparer.
Mais il y a une autre "femme Chanel" dans ma vie. Je serais tentée de dire Carole Bouquet, qui est loin de se placer en Numéro 5 dans le classement, mais je pense ici à Vanessa Paradis. Le petit oiseau mis en cage par Jean Paul Goude en 1992 a bien grandi mais a toujours gardé sa place rue Cambon. Aujourd'hui, elle revient pour Rouge Coco, toujours aussi gracile en apparence mais plus fatale que jamais (comme me l'a rappelé Jack hier encore...). Mon Chanel à moi s'appelle Inès ou Vanessa, en 1992 ou en 2010. Alors rien que pour le plaisir, un peu de Vanessa millésime 1992 :Photos lexpress.fr

