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Le poker est en quelque sorte un système pyramidal

Publié le 09 octobre 2010 par Alain Dubois

Table de pokerÀ long terme, les joueurs ordinaires ne parviennent pas à gagner assez souvent. Lorsqu’il y en a, les gains sont, en majeure partie, grugés par la cote de la maison (rake), de sorte que la plupart des adeptes finissent par quitter cette activité tôt ou tard. Pour survivre, les joueurs professionnels doivent continuellement recruter de nouveaux poissons.

Jusqu’à présent, le poker en ligne a profité d’une expansion soutenue par la pénétration domiciliaire croissante d’Internet ainsi que par la diffusion à la télévision. Un plafonnement est néanmoins anticipé. Mais, on ne sait pas précisément quand. À ce sujet, les casinos classiques sont en récession depuis 2008. Les principaux réseaux de poker en ligne stagnent ou décroissent depuis 2009. Jusqu’ici épargnés, les sites dominants, PokerStars et Full Tilt Poker, sont dorénavant affectés.

Le site epokertraffic.com permet de retracer quotidiennement, pour plusieurs sites de poker en ligne, le nombre maximal de joueurs entre le 3 mai 2006 et aujourd’hui. Ceci inclut les joueurs qui paient pour jouer ainsi que ceux qui jouent gratuitement. Dans la figure 1, la moyenne hebdomadaire de ce nombre maximal de joueurs est affichée, en noir, pour les deux sites de poker en ligne les plus populaires. On y constate une progression constante jusqu’en 2010 alors que la clientèle a ensuite commencé à décroître.

Clientèle du poker en ligne (2006-2010)

En bleu, il y a l’addition des clientèles des quatre réseaux de poker pour lesquels epokertraffic.com a rapporté des données sans interruption. Tandis que PokerStars et Full Tilt Poker sont des compagnies privées, iPoker, Entraction et 888 Holdings sont des compagnies publiques inscrites en bourse. Cereus est un réseau opéré par une compagnie amérindienne. La progression observée, pour les deux sites dominants, n’y est pas constatée en 2009, et une régression y est observée en 2010.

En rouge, il y a les courbes représentant uniquement les joueurs qui paient pour jouer (pokerscout.com). Grosso modo, ceux-ci ne représentent que le quart des joueurs de poker en ligne. Confondre entre ces variables (jeu gratuit et jeu payant) peut entraîner une surestimation considérable des revenus du jeu en ligne.

La figure 2 présente le nombre de joueurs payants sur les autres principaux réseaux de poker en ligne en 2010. La clientèle de ces réseaux a, au mieux, stagné ou, au pire, fortement diminué durant l’année. En rouge, ce sont les données pour le réseau IPN opéré par la compagnie qui a conçu la plateforme achetée (ou louée) par Loto-Québec. En bleu, on retrace les données des sites opérés par cette compagnie pour le compte des gouvernements de la Suède (Svenska Spel) et de l’Autriche (win2day).

Clientèle payante du poker en ligne 2010

Dans la mesure où le pouvoir d’attraction de PokerStars et de Full Tilt Poker est le phénomène à endiguer, il est douteux que les modèles des sites étatiques, tels que ceux de Svenska Spel et de win2day, apportent une solution crédible. Aucune compagnie publique n’est parvenue jusqu’ici à contrer l’attraction des deux sites dominants.

Photo de l'extrait par flipchip / LasVegasVegas.com


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