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Tenspeed and Brown Shoe (Timide et sans complexe)

Publié le 09 octobre 2010 par Joeybassett

Tenspeed and Brown Shoe (Timide et sans complexe)Stephen J. Cannell a beau être décédé il n’a pas fini de faire parler de lui. Tel un pharaon des ages cathodiques, on ne cessera de déterrer des témoignages de son règne. Et comme dans les expositions sur les pharaons, les visiteurs du dimanche s’agglutineront autour des pièces les plus brillantes et fileront vers la buvette avant de voir les plus petits objets. En 1980, le scénariste prolixe boucle The Rockford Files et il peaufine The Greatest American Hero. Il a donc tout plein de temps pour écrire encore quelques scripts. Il file un coup de main sur la série Stone de Richard Levinson avec Dennis Weaver (elle ne fait que neuf épisodes) et après un téléfilm, il crée cette comédie policière qui débute sur ABC en Janvier.

En regardant le générique ci-dessous, on est surtout surpris de ne pas se souvenir d’une série qui aligne autant d’atouts dés la première minute (et qui commence par le plan d’un noir en train de fracturer le coffre d’une voiture).


Tenspeed and Brown Shoe (Timide et sans complexe)
Jeff Goldblum obtient là son premier rôle important (avant ça, on avait pu le voir dans un épisode de Starsky et Hutch et l’apercevoir au second plan d’un Columbo) et il est en duo avec Ben Vereen dont la carrière était alors toute aussi débutante (on avait pu le voir dans la mini série Roots). Tous les deux interprètent Lionel “Brownshoe” Whitney et “Tenspeed” Turner, des détectives privés qui sont aussi des débutants dans leur partie. Le premier est un geek qui se croit dans un roman de série noire et le second n’a pas trouvé d’autre travail salarié pour rassurer les juges qui l’ont laissé sortir de taule plus tôt que prévu. On est donc dans le buddy movie, la paire improbable qui fait des étincelles. Larry Manetti (de Baa Baa Black Sheep et Magnum P.I.), Richard Romanus (de Strike Force) ou Henry G. Sanders (de Dr. Quinn, Medicine Woman) apparaissent chacun dans une paire d’épisodes.

Tenspeed and Brown Shoe (Timide et sans complexe)
Les histoires plongent la tête la première dans la comédie et ne s’embarrassent pas trop de vraisemblance, comme il faut pour qu’on ne retienne que l’humour. Dés l’épisode pilote (en deux parties) les deux rigolos se retrouvent poursuivis par des néo nazis et des mafieux et les scripts s’acharnent ensuite à les mettre dans les situations les plus dangereuses (ils affrontent par exemple un gang de motards et retrouvent encore la mafia sur leur route) et se plaisent à les projeter dans des univers plus ou moins originaux (un concours de beauté, un cabaret…). C’est du déjà vu et ça sent fort les années 1970, mais c’est bien fait et on accepte tout à fait que ça n’aille pas plus loin que la pantalonnade entrecoupée de sifflements de balles et crissements de pneus. Cannel sera d’ailleurs sélectionné pour un Emmy et récompensé par la Guilde des Scénaristes Américains (Writers Guild of America). Il paraît que Bill Clinton aurait assuré à Goldblum qu’il adorait cette série.

Les premiers épisodes, largement annoncés par la chaîne ont séduit un public nombreux qui promettait un beau succès. Hélas, après quelques semaines seulement, c’est la dégringolade et la série s’arrête avec quatorze épisodes produits au compteur. Elle a été éditée en DVD (sauf le pilote apparemment) par Mill Creek Entertainment.

J.B.

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