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Mr. Lucky (Bonne chance, Mr Lucky)

Publié le 11 octobre 2010 par Joeybassett

Mr. Lucky (Bonne chance, Mr Lucky)Dans les années 1950, le grand Blake Edwards a beaucoup développé, écrit et réalisé pour le petit écran. Il avait déjà exercé ses (immenses) talents à la radio où il a crée la série Richard Diamond, Private Detective et collaboré à d’autres feuilletons. Pour la télévision, dés 1952 il écrivait des adaptations pour le Four Star Playhouse, il fut ensuite aux côtés de Richard Quine dans l’équipe d’écriture du Mickey Rooney Show et à la fin années 1950 il créera et produira trois séries « noires » absolument remarquables : l’adaptation de son Richard Diamond en 1957, Peter Gunn en 1958 et Mr. Lucky en 1959.

Vous n’apprendrez pas grand chose en voyant le générique ci-dessous, mais une minute avec du Henry Mancini dans les oreilles, c’est toujours une minute de bonheur.


Mr. Lucky (Bonne chance, Mr Lucky)
Le personnage principal de cette série : Willie Dante, Edwards l’avait créé pour un téléfilm de la série Four Star Playhouse et il est très librement inspiré du Mr Lucky interprété par Cary Grant dans la film éponyme de 1943. Il tient son surnom de la petite musique que joue sa montre et il lui va parfaitement puisque Dante est un joueur qui installe avec son associé Andamo un casino flottant en dehors des limites maritimes. De là, vous imaginez facilement les péripéties qui vont agiter leur barque et les écueils qu’ils vont devoir éviter (la mafia d’un côté, les autorités de l’autre) pour ne pas couler leur affaire. Il y a les mauvais payeurs qui préfèrent les voir avec une balle dans le buffet plutôt que leur chèque dans la poche, les fauchés qui ont un plan pour se refaire sur leur dos, des gens qui en savent trop ou d’autres qui ont vu ce qu’ils n’auraient pas du voir et qui tous cherchent un refuge, des jaloux qui voudraient être à la place du calife… Non, ce n’est pas le commerce le plus tranquille, loin de là. C’est peut-être pour ça que Dante et Andamo se recyclent en restaurateurs après quinze épisodes, mais ça n’arrête pas les emmerdes de pleuvoir, pour le plus grand bonheur des téléspectateurs. En vérité, ce changement d’enseigne fut ordonné par l’annonceur qui finançait la série et qui avait très peur qu’on associe cette histoire de casino à la série de scandales qui venait de secouer le monde des jeux télévisés. Ce scandale eut tant de répercussions qu’il engendra une réglementation du genre et que, pour un temps, il valait mieux ne pas parler de chance à la télévision.

Mr. Lucky (Bonne chance, Mr Lucky)
Le rôle titre est interprété par John Vivyan et son associé Andamo, c’est Ross Martin qui sera plus tard (et entre autres) le partenaire de Robert Conrad dans la série Wild Wild West. Tom Brown (de Gunsmoke) joue le flic de service et Joe Scott est le maître d’hôtel du Fortuna (c’est le nom du yacht de Dante). Dans deux épisodes on peut apercevoir Gavin MacLeod. Derrière les machines à écrire et les caméras, il n’y a que des professionnels aguerris. Ça se voit à l’image, ça s’entend dans les dialogues. Jack Arnold (réalisateur) et Milton Holmes (scénariste) par exemple, viennent du cinéma et furent chacun sélectionnés pour un Oscar. Ci-dessous, l’introduction du tout premier épisode de la série. Certes, il n’y a que pour deux sous d’acting dans la scène, mais regardez le décor, l’éclairage, le mouvement de caméra… Parfois ça fait du bien de laisser le pavillon de banlieue qu’on nous sert tous les jours.


L’audience de la série était très bonne, mais elle dut être annulée à la fin de sa première saison (trente-quatre épisodes) car le même « partenaire » qui avait exigé la modification du concept décide finalement de se retirer. Mr Lucky fut édité en DVD, mais n’est plus disponible et mériterait franchement faire une édition complète restaurée.

J.B.

Autres Sources :
Un article en anglais
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