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Reines du 93 et rois des neiges…

Publié le 02 janvier 2008 par Valérie Bernard

Il vous reste quelques jours pour aller au stade de France faire du ski (vous avez bien lu, je ne divague pas : mon estomac a bien évacué les restes de champ’) ou à la Basilique de Saint-Denis pour fêter les rois et les reines.
Et oui, comme le dit si bien Grand Corps Malade dans son slam ode à Saint-Denis, 9-3 peut aussi rimer avec culture, patrimoine et convivialité.
D'Arégonde à Berthe « au grand pied », d'Isabelle d'Aragon à Claude de France, de Catherine de Médicis à Marie-Antoinette...  en ce moment, c’est la fête des Reines, à la Basilique de Saint-Denis.
Pour la troisième année consécutive, 11 monuments nationaux franciliens proposent au public, des vacances de Noël pas comme les autres avec « Contes et Histoires ».
Visites contées, ateliers de création, lectures... sont organisés du 26 décembre 2007 au 6 janvier 2008.
Cette année, les reines de la basilique de Saint-Denis, sont mises à l'honneur à travers de nombreuses visites thématiques, jeux, ateliers, contes et séances de photographies, des rendez-vous familiaux qui s'achèveront autour de collations et de la galette des rois les 5 et 6 janvier 2008, une manière originale de découvrir ou de redécouvrir de grands sites historiques.


PROGRAMME du 2 au 4 janvier 2008
Toutes les animations sont accessibles aux personnes handicapées.
Animations sur réservation, à partir de 6 ans et pour 12 enfants maximum (sauf mention contraire).
- 14h : « Contes, légendes et récits des reines de la basilique »
(durée : 30 mn).
- 14h  à 16h « Créez votre reine », lors d'une visite de la basilique et des gisants des reines, les enfants croqueront des éléments décoratifs avant de créer la reine de leur rêve.
- 15h à 17h « Créez une ceinture ou ceinture porte-épée », lors d'une visite découverte de la basilique et des gisants des reines, les enfants réaliseront des croquis d'éléments décoratifs et personnaliseront une ceinture, une aumônière ou une fibule (dessins, collages).
- 15h30 à 17h « Le grand jeu des reines » : enfants et parents, participeront à un jeu-parcours dans la basilique à partir des gisants et des tombeaux des reines
- 16h30 à 17h « Contes, légendes et récits des reines de la basilique ».
Le 5 janvier 2008
« Tirez les rois à la basilique » à 14h et à 15h. 15 enfants maximum, durée : 2h
Après une visite découverte de la basilique, les enfants réaliseront et décoreront une couronne avant de déguster la galette des rois.
INFORMATIONS PRATIQUES
La basilique se trouve au cœur de la ville de Saint-Denis, face à l’hôtel de ville.
Métro ligne 13, station basilique de Saint-Denis (30 mn de Paris), sans ascenseur
En voiture, à 9 km du centre de Paris, Porte de la Chapelle, prendre l’autoroute A1 sortie Saint-Denis - centre ville. Direction parking basilique
Renseignements et réservation :
Basilique cathédrale de Saint-Denis - Tél. 01 48 13 14 73
1, rue de la Légion d'Honneur - 93200 Saint-Denis
[email protected]
Horaires d'accès au monument
Ouvert tous les jours de 10h à 17h15, fermé le 25 décembre 2007,
le 1er janvier 2008 et pendant les offices religieux, dernier accès à la nécropole à 16h45.
Droits d'entrée
Entrée et animations gratuites dans les monuments participant à l'opération pour les moins de 18 ans accompagnés d'un adulte, pour les personnes handicapées et leur accompagnateur.
Plein tarif : 6,50 € - Tarif réduit : 4,50 €
La basilique a obtenu le label Tourisme et Handicap pour les personnes en situation de handicap auditif et mental, elle est accessible aux personnes en fauteuil.


A quelques kilomètres de Paris, se trouve une basilique dédiée à Saint Denys, originale à plus d'un titre puisque son rôle de nécropole royale est unique en France et que la construction de cette ancienne abbatiale occupe une place particulière dans l'histoire du patrimoine mondial.
Située au coeur de la ville, la Basilique de Saint Denis est considérée comme l’un des plus beaux chefs-d’oeuvre de l’art gothique.
A l'origine, Saint-Denis n'était qu'un modeste petit bourg implanté sur une ancienne voie romaine reliant Lutèce (ancien nom de Paris) à Beauvais.
La fortune de ce village lui vient, non pas des passages en une sur vos Télé, mais bien de Denys l'Aréopagite, disciple de Saint-Paul et évêque évangélisateur de la Gaule, premier évêque de Paris, qui fut martyrisé non loin de là, sur la colline de Montmartre.
Souvenez-vous, je vous en avais déjà parlé dans un précédent billet : Montmartre, banlieue du 93 ?
 
Saint-Denis fut inhumé en secret dans ce petit village du futur 93. Un sanctuaire fut rapidement édifié en mémoire de Saint-Denis, lorsque les persécutions cessèrent à l'encontre des premiers chrétiens et la popularité du saint grandissant au fil des siècles.
Le culte de Saint-Denis sera reconnu au Ve siècle : une église est érigée sur le lieu de sa sépulture vers 475, grâce à Geneviève, Sainte patronne de Paris (depuis qu’elle l’a « sauvé » des hordes d’Attila).
Sous la tutelle de Denis, le village devint progressivement un centre intellectuel très connu avec son école religieuse et commerciale, sa foire du Lendit qui était à l'époque, une des plus importantes de France.
Nous reste d’ailleurs toujours la rue du Landit qui court de Saint-Ouen à Aubervilliers en traversant Saint-Denis, non loin du stade de France.
Pour comprendre toute l’histoire de ce célèbre coin de 9cube, situé à peine à 4 stations de ligne 13 de Paname, il nous faut remonter dans le temps.
Le futur Saint-Denis, disciple de Saint-Paul, évêque d'Athènes est envoyé évangéliser les païens de Rome, puis de Lutèce. C'est dans cette dernière ville qu'il subira le martyre au sommet de la Butte Montmartre vers 250 - 280.
Pour la petite histoire Saint-Denis aurait marché la tête sous son bras du lieu de son supplice à celui de son inhumation. Reléguant David Copperfield au rang d'amateur : ce footing d'un genre spécial lui a donc valu une canonisation.
Dès 630, au VIIe siècle, Dagobert Ier, roi des Francs, fit construire une grande église abbatiale. Il fut le premier roi à être inhumé dans ce qui allait de devenir la Basilique de Saint-Denis, nécropole de la plupart des rois de France. Pour l'Histoire, c’est Dagobert 1er, qui est cité comme le « véritable » fondateur de Saint-Denis.
Le bon roi qui a mis sa culotte à l’envers est un homme pratique : il crée la fameuse foire de du Lendit qui permet d'augmenter considérablement les revenus de la communauté religieuse.
Dagobert, tiens tiens… ça me rappelle l’évêque de Rouen, Audoenus Dado, également référendaire du roi Dagobert, qui vécut au VIIe siècle et fut connu sous le nom de OUEN et sanctifié. Une chapelle, édifiée sur le lieu de sa mort, est à l’origine du village de Saint-Ouen.
A partir de la fin du XIIIe siècle, ce territoire situé à quelques minutes de calèche de sa célèbre voisine Saint-Denis, est à l’époque très champêtre et offre une vue imprenable sur la Seine et sur Paris.
Sans doute, la raison pour laquelle, Saint-Ouen devient un lieu de séjour prisé de la famille royale. Ainsi, en 1285, Charles de Valois, frère de Philippe le Bel (tous deux inhumés à Saint-Denis), fait de Saint-Ouen sa résidence favorite.
En 1351, le roi Jean II le Bon y fonde le premier ordre de chevalerie français, l’Ordre de l’Etoile. Isabeau de Bavière affectionne particulièrement le village de Saint-Ouen, où elle possède un manoir, tout comme de nombreux seigneurs, au XIVe siècle.
Ni vu, ni connu, voilà comment je vous case un bout d’histoire de mon cher coin de 9cube : avouez quand même que c’est dingue de se dire que cette banlieue a été pendant longtemps le territoire des princesses et des princes, non ?
Le roi Dagobert sera le dernier Mérovingien inhumé à Saint-Denis en 639,  avant lui son arrière grand-mère la reine Arégonde vers 580, et son père Clotaire II avaient choisis eux aussi de reposer au sein de ce lieu, future nécropole royale.
En 754 le pape procède, à Saint-Denis, au sacre du roi Pépin le Bref, il y sera enterré avec sa femme Berthe au Grand-peds. C’est ensuite leur fils Charlemagne, qui fera édifier la nouvelle basilique carolingienne.
À partir de 1122, sous l’autorité de l’abbé Suger, l’abbatiale fit l’objet d’une importante rénovation architecturale. Elle servit par la suite de modèle pour la réalisation de chefs-d’oeuvre gothiques.
Là aussi étaient déposés les emblèmes des rois de France, en particulier la fameuse oriflamme sur laquelle était écrite la devise : « Montjoie Saint-Denis ».
La basilique fut fortement endommagée, une première fois sous la Fronde, puis pendant la Révolution française. Sa restauration fut confiée au XIXe siècle à Viollet-le-Duc, qui la remania pour lui donner son aspect actuel.
On ne peux en effet pas terminer cette histoire de la Basilique de Saint-Denis, sans évoquer les évènements terribles de la Révolution, qui au cours de différentes orgies profanatrices des 6 au 8 août et du 12 au 25 octobre 1793, verront sous le couvert et après décision du gouvernement en place, la destruction de nombreux tombeaux et l'exhumation de ces rois qui ont fait la France et croyaient reposer en paix pour l'éternité.
46 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 grands serviteurs verront leurs corps profanés dans l’hystérie collective : ne fallait-il pas occuper le peuple afin qu'il ne réalise pas trop tôt qu'il n'avait toujours pas de pain ?
Les sépultures des rois furent violées, les squelettes profanés, et les corps embaumés des Bourbons jetés dans une fosse commune, le père sur le fils et l'arrière petit-fils.
Les trésors immenses accumulés dans la Basilique par les souverains au cours des siècles furent fondus ou dispersés. Quant aux gisants, chefs-d’œuvre de l'art funéraire remontant au bas moyen-âge pour les plus anciens, ils furent en grande partie détériorés.

En 1816, à la Restauration, Louis XVIII ordonna la reconstitution de la nécropole royale. Les restes des monarques furent placés dans un ossuaire installé dans la crypte.
Par la suite, les travaux de restauration furent complétés, pour aboutir à l'état que nous connaissons aujourd'hui, par Eugène Viollet-le-Duc qui avait par ailleurs entrepris la restitution de la cathédrale de Notre-Dame, elle aussi profanée.

Et alors ? Elle fait comment la marmotte pour faire du ski à Saint-Denis ?
Zora, arrête les carabistouilles (nouveau mot entré dans le dico cette année, d’ailleurs un billet est en train d’être mitonné….)

Les skis sont presque dans la tablette… à 15 minutes du centre de Paris, à peine à 10 minutes à pieds de la basilique, se trouve du 22 décembre 2007 au 6 janvier 2008, une véritable station de ski
Le temps des vacances de Noël, « Milka, rêve de neige » réinstalle au Stade de France, un village qui propose aux enfants de se familiariser aux sports d'hiver et un peu aussi au chocolat.
Le monde merveilleux de Milka est un concept unique au monde, où les visiteurs pourront se plonger dans l’univers de la montagne en s’essayant aux différentes animations ludiques et pédagogiques pour découvrir les joies de la montagne et des sports d'hiver (patinoire, luge, ski, escalade,...).
Petits et grands pourront découvrir le Stade de France® transformé par 3 000 m3 de neige :
- un jardin des neiges,
- une piste de ski,
- une patinoire pour les grands, une autre pour les petits,
- six pistes de luge de 25 m,
- cinq murs d'escalade avec des niveaux de difficulté différents,
- deux tyroliennes de 180 m,
- deux parcours aventures (un pour les petits et un pour les adultes), des structures gonflables,
- des simulateurs de surf
- ainsi que des animations dans le village de montagne comme par exemple la ferme vivante ou le chalet du Secours populaire.
Cette année, pour la cinquième fois consécutive, le Stade de France® ouvre ses portes aux familles et enfants aidés par le Secours populaire français.
Ainsi grâce au Stade et au Conseil régional d’Ile-de-France, le Secours populaire permet à plus de 2 000 personnes de découvrir les joies des sports d'hiver.
Cette année encore, avec de nombreuses activités sportives et ludiques autour de l'univers de la montagne, Milka Rêve de Neige permettra aux enfants de rêver et de s'évader dans la féerie des fêtes
de fin d'année.
La célèbre marque mauve de chocolat, fleuron de Kraft Foods France, appréciée des petits et des grands, a toujours été liée au monde alpin.
Elle s’est engagée depuis à faire découvrir et respecter le milieu de la montagne, notamment par la création de la Piste Mauve en 1997. Rêve de Neige permet ainsi à Milka de poursuivre sa démarche d’information et de sensibilisation en faveur de la protection des Alpes auprès des plus jeunes.
Pour Rêve de Neige, Milka reconstitue « la Piste Mauve » au Stade de France, pour que toute la famille parte à la découverte de la montagne. C’est aussi une distribution gratuite  et quotidienne de 3 000 goûters, ainsi que plus de 1 000 chocolats chauds Milka pendant les « Heures Mauves ».
INFORMATIONS PRATIQUES
De 10h à 14h et de 15h30 à 19h30
Entrée gratuite pour les moins de 4 ans
4 à 12 ans : 9 euros – 12 ans et + : 12 euros
Tarif famille (2 adultes + 2 enfants- : 36 euros
Stade de France – Tél. : 0 892 700 900
ZAC du Cornillon Nord - 93200 SAINT-DENIS La Plaine
Accès bus : 139, 153, 173, 255, 350
Accès Métro ligne 13 : Saint-Denis - Porte de Paris
Accès RER B et D : Stade de France


Alors, il n'est pas plus beau, le 9-3 raconté comme ça ?
A très vite pour de nouvelles chroniques.
© rédactionnel Valérie- ZoraLaRousse93.

Webographie
Centre des Monuments nationaux
Ville de Saint-Denis.fr
Tourisme93.com
Wikipédia.fr : Basilique Saint-Denis
Astrologieholistique.org : histoire de Saint-Denis
Passiondhistoire.fr : Saint-Denis
Saintouentourisme.com : histoire de la ville
Wikipédia.fr : Saint-Ouen
Stadedefrance.fr : rêve de neige Milka
Secourspopulaire.fr


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