VRAIES ou FAUSSES MAXIMES de LA ROCHEFOUCAULD

J’ai retrouvé, dans mes vieux papiers, une feuille toute jaunie sur laquelle j’avais consigné quelques maximes de François La Rochefoucauld.

Mais j’y avais noté également la version revue et corrigée de ces mêmes maximes, puisée dans « A LA MANIERE DE… » de Paul REBOUX et Charles MULLER, que j’avais eu entre les mains il y a bien des années.

Le hic est que je n’avais pas séparé les « vraies » maximes écrites par La Rochefoucauld des « fausses » créées de toute pièces par ces as du pastiche que furent en leur temps Reboux et Muller.

J’ai essayé de retrouver le livre pour remettre de l’ordre dans mes idées. En vain !

N’ayant pas la patience de faire les recherches, je me suis dit qu’il serait amusant de vous livrer le contenu de cette feuille de papier et vous demander à m’aider à trier  les « authentiques »   maximes des « fausses ».

1.    C’est une vraie folie de vouloir être sage tout seul.

C’est une grande sagesse de vouloir être sage tout seul.

2.    Il y a de délicieux mariages, mais il n’y a point de bons.

Il y a de bons mariages, mais il n’y en a point de délicieux.

3.    L’amour-propre ne veut pas devoir, et l’orgueil ne veut pas payer.

L’orgueil ne veut pas devoir, et l’amour-propre ne veut pas payer.

4.    Il n’y a que ceux qui sont méprisables qui craignent d’être méprisés.

Il n’y a que ceux qui sont méprisables qui ne craignent as d’être méprisés.

5.    La fortune  fait paraitre nos vertus et nos vices comme la lumière fait paraitre les objets.

La fortune obscurcit nos vertus et nos vices comme l’ombre obscurcit les objets.

6.    Un sot a toujours assez d’étoffe pour être bon.

Un sot n’a pas assez d’étoffe pour être bon.

7.    Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes.

Nous promettons selon nos craintes, et nous tenons selon nos espérances.

8.    Le travail du corps délivre des peines de l’esprit, et c’est ce qui rend les pauvres heureux.

Le travail du corps augmente les peines de l’esprit,   et c’est ce qui rend les pauvres malheureux.

9.    On s’ennuie presque toujours avec ceux que l’on ennuie.

On s’ennuie presque toujours avec ceux que l’on amuse.

10.    Qu’une femme est à plaindre lorsqu’elle a tout ensemble de l’amour et de la vertu.

Qu’une femme est heureuse lorsqu’elle a tout ensemble de l’amour et de la vertu.

Amusez-vous donc!