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Dieu ne fait pas grève

Publié le 12 octobre 2010 par Beniouioui

Image1La révolte gronde. les politiciens, on les aura. Pas de métro, pas de boulot, gros dodo. Les lycéens sont dans la rue. La retraite à la puberté pour tous.

Un jour de grève comme un autre.

La grève est un sujet à ne jamais prendre à la légère, car elle met en exergue un réel questionnement sur des valeurs essentielles. Le rapport à l'argent, la vocation au travail, l'acceptation des différences, l'usage de la liberté, la primauté du moi, du monde ou de Dieu.

Le problème des retraites est une question de survie de notre société actuelle. C'est aussi une question technique qui provoque différentes réponses. Des réponses de gouvernants, de dirigeants, d'économistes, d'organisations internationales, d'un côté. Des réponses de travailleurs, de syndicats, de politiciens, d'un autre.

Sur la réponse technique, nous passerons notre tour. Nous avons une opinion mais à la limite, quelle importance de l'exposer?

Reste la question des valeurs. Qu'est-ce que la grève nous enseigne?
Le problème des retraites est symptomatique de notre manière actuelle d'appréhender le travail. Le travail est pesant, nécessaire, vital mais contraignant. Nous voyons notre épanouissement dans les loisirs, dans le temps libre, dans la retraite. Ainsi, tout éloignement de ce temps libre est perçu comme une atteinte à notre bonheur. Atteinte inacceptable.
Ce débat illustre également notre vision du dieu argent. Comme notre bonheur se cacherait dans les loisirs, il nécessite de l'argent. De l'argent objectivement indispensable pour nous nourrir, nous vêtir, nous rafraîchir, jusqu'à l'argent d'agrément, celui du petit plus voire du très gros plus plus qui tente de satisfaire nos désirs insatiables.
Enfin ce bras de fer met également en lumière notre relation à la communauté. Le travail ennuie les travailleurs pauvres, l'argent fait jouir les actionnaires riches et ni les pauvres ni les riches n'arrivent à avoir un raisonnement communautaire. Quel est le meilleur bien non pas pour moi mais pour tous les autres?

Dans la réflexion que BeniNews essaie de mener sur la "Société de Vocation", le travail, l'innovation, le talent de chacun, la charité, la liberté sont des piliers. Il y aura donc une suite prochaine à ce post pour aller plus loin. Préparez-vous...

Mais pour l'heure, restons sur nos retraites et nos grèves. Et profitons d'un trésor.
La grève offre du temps. Du temps à la maison pour ceux qui préfèrent ne pas bouger. Du temps dans les transports pour ceux qui bougent. Du temps dans la rue pour ceux qui crient.
Et tout ce temps mis brutalement à disposition, nous pouvons le partager avec un ami qui ne fait jamais grève : Dieu.

Dans le métro, dans la rue ou dans notre lit, nous pouvons prier pour découvrir, accepter et développer notre vocation.
Dans le métro, dans la rue ou dans notre lit, nous pouvons prier pour discerner nos nos choix, nos tentations et nos haines.
Dans le métro, dans la rue ou dans notre lit, nous pouvons prier pour nos enfants, pour le monde d'aujourd'hui et de demain et pour nous-mêmes qui en sommes parfois des bâtisseurs un peu égoïstes.

Nous pouvons prier pour que Dieu éclaire nos choix sur tous ces sujets et beaucoup d'autres qui touchent notre rapport à l'homme, au monde et donc à Lui. Car Dieu ne fait jamais grève.
Oui, faisons un peu moins la grève de Dieu pour que le monde espère.


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