Les crèches d’entreprise à la rescousse

Crèches municipales, d’entreprises, assistantes maternelles, structures multi-accueil, Bordeaux et la Gironde multiplient les possibilités pour l’accueil de la petite enfance. Il est pourtant toujours aussi difficile de trouver une place en crèche... « Pour la place en crèche, la réponse a été négative. Pour l’instant, on a une liste de nounous à appeler. » Ce jeune couple, heureux parents d’un petit Gaspard cette année est à l’image de bien d’autres à Bordeaux et en Gironde, à la recherche d’une solution pour la garde de bébé. A Bordeaux, la ville accueille 5 019 enfants, tous modes de garde confondus. « Il faut que nous développions notre offre avec un objectif de 6000 enfants en 2015 » assurait Alain Juppé lors de l’inauguration d’une micro-crèche en septembre dernier. Beaucoup reconnaissent que les modes d’accueils collectifs (30 crèches municipales + 4 familiales et 25 associatives à Bordeaux) sont en nombre insuffisant. Aussi, les assistantes maternelles, anciennes nounous, constituent un mode de garde recherché pour sa souplesse horaire et ses qualités éducatives. Agréées et contrôlées par les services de la PMI (Protection Maternelle Infantile) du Conseil Général, on en comptait 639 à Bordeaux en 2008 prenant en charge 1412 enfants. En Gironde, elles étaient fin 2009, 9233 soit 24 724 places.
Les crèches d’entreprises : une bonne alternative
D’autres solutions ont été mises en place voilà peu. Des crèches d’entreprises comme Babilou à Mériadeck avec 38 places ou la crèche interentreprise « Les Petits Chaperons Rouges » à Mérignac avec 50 berceaux. Située en plein cœur du domaine de Pelus, elle offre aux salariés une possibilité supplémentaire grâce à la participation de leur entreprise. C’est aussi le cas à Pessac avec une micro-crèche d’entreprise de 9 places, gérée par l’association « Agence Nounou ». A Caudéran, la mini-crèche Lucilann offre la même capacité. A l’origine, une maman, Isabelle Brohan, à la recherche d’une solution pour ses petits, Lucie et Ylann. Le résultat, après moult efforts, c’est un lieu convivial où sont respectés « le rythme et les besoins des enfants ». Une démarche bien éloignée du très décrié décret de la secrétaire d’état à la famille Nadine Morano qui offre désormais une possibilité d’inscription en surnombre de l’ordre de 20% dans les grandes structures et la baisse du taux d’encadrement par des personnels qualifiés. Au passage, une nouvelle structure à mi-chemin entre la crèche et l’école fait son apparition : « les jardins d’éveil ». A Bordeaux, 240 places (soit 380 enfants accueillis) seront ouvertes d’ici 2014 dans les nouveaux quartiers sans compter les agrandissements des lieux existants.•
Jean-Yves Saint-Céranè’à