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Perfect Strangers (Larry et Balki)

Publié le 13 octobre 2010 par Joeybassett

Perfect Strangers (Larry et Balki)Ça c’est un concept qui fonctionne presque toujours et qui fut d’ailleurs exploité à toutes les époques de la sitcom : l’étranger. Il débarque avec ses coutumes étranges, sa philosophie tortueuse, ses rêves qui ne correspondent pas à la réalité, ses recettes qui sentent drôle… En un mot : avec ses deux sabots qu’il met dans tous les plats. Le principe se tord dans tous les sens sans céder : le citadin qu’on envoie à la campagne, l’extraterrestre qu’on accidente dans le jardin, l’enfant qui se retrouve dans un corps d’adulte, le riche qu’on appauvrit et le manant qu’on anoblit : la confrontation, c’est bon pour l’humour (l’inverse n’est heureusement pas vrai).

En 1986, c’est tout simplement l’immigrant qui est choisi comme détonateur comique de cette sitcom. Et comme ce n’est pas la peine d’aller chercher loin, c’est l’histoire éternelle du cousin qui vient de loin. Perfect Strangers : le titre est efficace et résume tout. Larry et Balki ont beau être du même sang, ils n’ont absolument rien en commun. Le premier est une sorte de yuppie en devenir et le deuxième est un berger qui n’a jamais connu que son île grecque (et qui trimballe avec lui une marionnette de mouton nommée Dimitri). Mais pour n’effrayer personne, le générique se présente comme une buddy sitcom toute sourires (composition de Jesse Frederick et Bennett Salvay)…


Perfect Strangers (Larry et Balki)
Les téléspectateurs sont en droit d’attendre du bon du créateur du programme : Dale McRaven un scénariste qui fut aussi producteur sur The Partridge Family et Mork & Mindy, même si les deux interprètes principaux ne sont pas encore bien connus du public. Mark Linn-Baker joue Larry, un jeune homme de « la deuxième génération », photographe, célibataire et plutôt porté sur le flirt qui accueille (un peu contraint) son cousin Balki (interprété par Bronson Pinchot avec un accent tordant) qui vient tout droit de sa Grèce natale avec pleins de rêves dans la tête et des idées toutes fausses sur l’Amérique qu’il voit avec des grands yeux tout naïfs qui vont découvrir qu’ici, rien de ce qui brille n’est en or. Les deux cousins deviennent vite les meilleurs amis du monde, partagent le même appartement et bientôt font ensemble la « danse de la joie » de leurs ancêtres. La petite histoire dit que ce concept aurait été « inventé » lors des jeux olympiques de 1984, mais il est plus honnête de signaler que ce même pitch est celui de séries comme Angel (1960) dans laquelle une française épouse un américain et doit s’adapter à son nouveau pays, Life with Luigi (1952) dans laquelle un immigrant Italien peine à s’intégrer… Il y a au moins une grosse poignée d’autres exemples. Ce qui n’est pas grave, puisque la sitcom ce n’est pas une question de recette mais de savoir faire. Ensuite c’est une question de goût, mais il est difficile de nier l’efficacité d’une série qui a tenu huit saisons (cent cinquante épisodes), a très bien marché en rediffusion et a donné un spin-off devenu culte : Family Matters qui a fait neuf saisons.

Perfect Strangers (Larry et Balki)
Les autres membres récurrents de la distribution sont Melanie Wilson, Rebeca Arthur, Belita Moreno (de George Lopez), Sam Anderson (de Married to the Kellys, ER, Lost…), JoMarie Payton, Ernie Sabella (qui est la voix originale de Pumbaa) et F.J. O’Neil. Au fil des saisons, les deux cousins trouvent du boulot, changent de copines, d’appartement et de patron, mais restent toujours aussi loufoques, même lorsqu’ils finissent par se marier. Le public est fidèle (aussi parce que la série est encadrée par d’autres sitcoms qui marchent comme Who’s the Boss? et Growing Pains), mais il n’est pas « accro » et un changement dans la diffusion va immédiatement infléchir sa courbe d’audience. Il faudra l’insistance et l’enthousiasme des fans du show pour convaincre ABC de produire les derniers épisodes et donner une fin décente à l’histoire, avant que la chaîne décide finalement d’investir dans une huitième saison. Tout est expliqué dans le reportage ci-dessous :

En France, Larry et Balki a été diffusée pour la première fois sur Canal+ en 1988. À ce jour et à ma connaissance, il n’y a que les deux premières saisons qui ont été éditées en DVD par Warner Home Video.

J.B.

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