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Les grans projets éoliens dans le monde

Publié le 13 octobre 2010 par Sequovia

Les grans projets éoliens dans le mondeSi Google vient d’annoncer sa participation à un grand projet éolien au larges de la côte est américaine, d’autres nations se lancent également dans de vastes chantiers éoliens, dont beaucoup d’off shore. La France, La Grande-Bretagne mais aussi le Maroc et la Chine se sont déjà lancés. Une étude menée par Greenpeace et le Global Wind Energy Council (GWEC) établit qu’à l’horizon 2030, 22% de l’électricité pourrait provenir du parc éolien. 

  • L’éolien : l’énergie du futur ?

 
Dans un scénario optimiste, la capacité totale des éoliennes installées en 2020 serait de 2 600 térawatts/heure (TW.h), soit entre 11,5 % et 12,3 % de la demande mondiale en électricité. En 2030, cette forme d’énergie pourrait produire 5 400 TW.h, soit entre 18,8 % et 21,8 % de la demande mondiale, selon le rapport. Un autre scénario, plus conservateur, basé sur des projections de l’Agence internationale de l’énergie de l’ONU, table sur 4,8 % de l’électricité mondiale produite par l’éolien en 2020.
En plus d’apporter une quantité non négligeable d’électricité, l’éolien permet de diminuer considérablement des émissions de gaz à effet de serre. En 2030, un total de 34 milliards de tonnes de CO2 serait économisé par l’apport de 2.300 GW de capacité éolienne, selon les données de l’étude  « Global Wind Energy Outlook 2010″ (GWEO 2010), menée par le Global Wind Energy Council (GWEC) et Greenpeace. L’éolien emploie aujourd’hui déjà plus de 600 000 personnes et les deux organisations (Greenpeace et GWEC) tablent sur 3 millions d’emplois d’ici 2030 dans le secteur.
« L’énergie éolienne peut apporter une contribution massive à la production mondiale d’électricité et du secteur électrique décarbonné, mais nous avons besoin d’une volonté politique pour y arriver » à déclaré Steve Sawyer, secrétaire général du GWEC. « La technologie éolienne fournit aux gouvernements une option viable pour faire face réellement aux défis de notre temps et de démarrer la révolution énergétique dont notre planète a besoin. »
L’énergie éolienne se retrouve aujourd’hui dans plus de 75 pays. Le GWEO soulève un fait très important. Aujourd’hui, l’éolien se développe bien au-delà des frontières des pays industrialisés. Par exemple, non seulement la Chine est actuellement le plus grand marché de l’énergie éolienne au monde, mais elle abrite également la plus grande industrie mondiale de fabrication d’éoliennes. « En 2030, nous prévoyons que près de la moitié des parcs éoliens dans le monde sera située dans les pays en développement et dans les économies émergentes. », déclare Klaus Rave, président du GWEC.

  • Le grand projet éolien américain porté par Google

Le nouveau grand projet soutenu par Google
Google a annoncé mardi qu’il s’associait à d’autres investisseurs pour lancer un vaste projet de champ éolien au large de la côte est des Etats-Unis, d’un prix total évalué à cinq milliards de dollars. D’autres grands groupes participent au projet, comme la maison de commerce japonaise Marubeni, la firme américaine Atlantic Grid Development et le fond suisse Good Energies Investment Investors. Google prévoit d’apporter 37,5% de l’investissement nécessaire au projet, Good Energies également 37,5%, et Marubeni 15%.
Le projet  prévoit l’installation d’éoliennes en mer et un réseau de 565 km pour acheminer l’énergie produite vers quatre des Etats les plus densément peuplés des Etats-Unis: le New Jersey, le Maryland, le Delaware et la Virginie. « Nous sommes prêts à prendre des risques calculés sur des projets à grande échelle qui peuvent faire avancer un secteur », a justifié Rick Needham, directeur de la stratégie et des opérations « vertes » du groupe informatique américain. Lors d’une conférence à Washington, il a décrit ce projet, dénommé Atlantic Wind Connection, comme la promesse d’une nouvelle « autoroute » d’énergie alternative, qui créera des emplois et permettra d’alimenter en électricité 1,9 millions de foyers.
Les travaux devraient débuter début 2013, après feu vert gouvernemental, et s’achever d’ici à 2020. Aucun financement du gouvernement américain n’est à prévoir.
Google n’est pas novice en la matière
Google n’en est pas à son premier projet dans l’éolien. En mai, il avait annoncé un investissement bien plus modeste, de 38,8 millions de dollars, pour prendre une participation dans deux champs de turbines situées dans le Dakota du Nord (nord des Etats-Unis) susceptibles de générer 169,5 mégawatts, soit assez pour alimenter plus de 55.000 foyers.
Concernant l’éolien, les Etats-Unis sont leaders dans le monde en termes d’énergie brute produite, selon une étude publiée l’an dernier, mais pour le moment, les éoliennes sont surtout installées dans des Etats peu peuplés de l’Ouest. L’administration a donné la semaine dernière son feu vert à la première installation d’éoliennes en mer, au large du Massachusetts (nord-est), et s’est engagée à accélérer les procédures pour d’autres projets. Néanmoins, le projet a rencontré les protestations de riverains qui redoutent de voir le paysage marin défiguré. Selon M. Mitchell, vu l’éloignement des côtes du projet Atlantic Wind Connection, le nouveau projet de devrait pas susciter autant de résistance.

  • Les autres grands projets en Occident…

 
La France et la Grande-Bretagne se sont lancées dans la voie de l’éolien off-shore. Les côtes françaises devraient se doter en éoliennes dès 2015. L’Etat a lancé un appel d’offre en septembre pour un parc d’une puissance minimale de 3000 mégawatts, puissance équivalente à deux réacteurs nucléaires EPR. L’investissement reviendra à 20 milliards d’euros pour l’installation de 600 éoliennes au large des côtes bretonnes, normandes et aquitaines.
Par ailleurs, le plus grand parc éolien au monde, qui comprendra, à terme, 341 turbines, a été inauguré jeudi au large du Kent, dans le sud-est de l’Angleterre. Le parc situé au large du district de Thanet, construit par le groupe d’énergie public suédois Vattenfall, regroupe actuellement cent turbines, soit suffisamment pour produire de l’électricité pour 240.000 foyers. Le nombre des turbines doit être porté à 341 d’ici quatre ans.
La production totale d’énergie éolienne au Royaume-Uni atteint les 5 gigawatts, soit autant que la consommation électrique de l’Écosse. Il existe environ 250 parcs éoliens au Royaume-Uni, dont une douzaine off-shore, soit près de 3.000 turbines au total.

  • …et en Orient

La chine : grand investisseur de l’éolien
La Chine, comme nous l’avons souligné plus haut, est en passe de devenir le plus grand producteur d’électricité à partir de l’éolien. Un des projets en cours est de développer l’éolien off shore au large de Shangaï.
La première ferme éolienne offshore en Chine, et l’une des plus importantes en dehors d’Europe, se trouve ainsi au large de Shanghai, près du pont de Donghai, le plus long pont du monde. L’investissement a été de 2,3 milliards de yuans (soit 264 millions d’euros) pour 34 turbines de 3 MW, soit une capacité installée de 102 MW et une production annuelle de 260 GWh. Toutefois, à l’échelle locale, la ferme éolienne mise en service en juillet dernier, contribue à moins de 1% de la consommation d’énergie de la ville.

D’ici 2020, quatre fermes offshore devraient être construites au large de Shanghai, avec l’objectif d’atteindre 1 GW, soit l’équivalent de 5% des besoins de la ville et pourra alimenter plus de 200.000 foyers.
Le Maroc et son Programme marocain intégré de l’énergie éolienne
Par ailleurs, d’autres pays en développement se lancent dans de tels projets. C’est le cas notamment du Maroc qui depuis juin 2010 dispose d’un parc éolien off shore, il s’agit du plus grand parc éolien en Afrique, pour une enveloppe de 400 millions de dollars soit une des étapes – clés du Programme marocain intégré de l’énergie éolienne, qui table sur un investissement d’environ 4 milliards de dollars. Le programme marocain de l’énergie éolienne prévoit de nouveaux parcs éoliens qui porteront la puissance électrique installée d’origine éolienne de 280 MW actuellement à 2.000 MW en 2020, selon les médias marocains. Le Maroc pourra réduire ses importations d’énergie en économisant annuellement 2,5 millions de tonnes équivalent pétrole en combustible, évitant ainsi l’émission de près de 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an

  • L’avis Sequovia

 
Les éoliennes, tout le monde trouve ça très bien…chez les autres. Réaction que l’on peut comprendre en observant quelques développements anarchiques en Espagne comme en France.
On peut d’ailleurs s’étonner des résultats de certaines implantations quand on sait qu’elles font l’objet préalablement de simulations assistées par ordinateur. Nous serions les premiers à nous émouvoir de la présence d’éoliennes dans le champ visuel de la cathédrale de Chartres par exemple,  ou encore dans le parc du Perche. Mais en plaine, au-delà des revenus que constituent pour les agriculteurs les éoliennes, la pollution visuelle semble moins flagrante, à condition de maitriser les implantations, ce qui n’est pas toujours le cas, notamment à proximité de l’A10 sur le trajet Paris-Orléans. Quant à l’offshore, on ne saurait imaginer la présence d’éoliennes à proximité de nos côtes. Mais au large, et dans la limite des eaux territoriales, qui cela va gêner ? Pas les poissons qui y trouvent des lieux propices et par conséquent pas les pêcheurs. Quant autres professionnels de la mer, il s’agit bien évidemment de respecter les couloirs empruntés.  Enfin, de telles implantations ne devraient pas gêner les plaisanciers. Et finalement à proximité de chez soi, à tout prendre, entre une centrale nucléaire et une ferme éolienne, le choix semble assez évident. La croissance démographique et urbaine actuelle est telle que nous avons besoin expressément de nouvelles sources d’énergie…vertes.  L’éolien et le photovoltaïque constituent donc des énergies d’avenir. Enfin, il est intéressant de voir l’exemple marocain. On se prend à rêver que d’autres pays côtiers du continent africain puisse, un jour prochain, bénéficier de telles installations. Quand à l’énergie solaire omniprésente en Afrique, c’est un autre débat qui mérite d’être posé.
En attendant, c’est à chacun d’entre nous de faire en sorte de ne pas gaspiller l’énergie inutilement…de petits gestes pour chacun d’entre nous pour des impacts qui concernent toute l’humanité.

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