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Une semaine de BAG? (article 71)

Publié le 14 octobre 2010 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai, merci

Il pleut des armes à double-tranchant!

Connaissez-vous l'abréviation de BAG? C'est une pure invention et création de mon fond, mesdames et messieurs. Cela signifie: Bonne Action de Grâce. Et savez-vous c'est quoi une bonne action de grâce?

C'est de prendre un repas familial ou en connaissance de cause "familiale" et de remercier Dieu pour toutes ces bonnes choses attribuées depuis le début de l'année. Et pour ce faire, en général, on offre une dinde avec ou sans farce... Pas de farce, je vous le dis! Et sans oublier les atocas! Si si si! Les canneberges! Un délice avec de la dinde! Voilà pour le BAG... Avez-vous fait preuve d'un BAG lundi dernier?

Ce pouvait être samedi ou dimanche, pour les réunions familiales mais effectivement, ici, par chez nous, ça se fête un lundi, un congé mérité pour les travailleurs. Les américains se l'offrent le dernier jeudi de novembre. Et pour les français? Je suis dans l'embarras de ne pas y répondre. Je l'ignore. Vous me laisserez une note dans mon courriel D'Humour.

Pour alterner un peu la variété des émissions télévisées, le big boss m'attitrait le poste de reporter à cette émission JE.

Je trouvais immédiatement sur le champ le sujet à décortiquer, à gruger, à ronger jusqu'à mort s'ensuive! J'exagère... J'allais moi-même comme une grande personne d'au moins 5'7 et je suis loin de les atteindre mais pour vous montrer que je devais me sentir petite dans mes souliers, que j'allais m'informer de quoi cé qui marchait de travers à ce restaurant "Coq au bec, à Blainville!

Pourquoi? Parce que sans exagérer, ce samedi dernier, j'étais en visite chez ma mère et pour la priver de cuisiner pour deux, je m'offrais à payer le menu commandé de ce bon resto. Et... JE était sur place, mesdames et messieurs, en ce lundi 11 octobre 2010.

 Un reportage sur la salubrité? Nous le saurons bien assez tôt

snorounanne - Bonsoir, ici Snorounanne d'Humour à JE. Ce soir, au menu, Coq au bec. Cette chaîne de rôtisserie comptant une quinzaine de ces restaurants au Québec a été victime d'une grave fuite d'eau, le mois dernier, et pour en connaître davantage la source du problème, je m'y suis rendue tôt ce matin, sise au 1083 boulevard Labelle, Blainville. Voyez ce reportage.

 Un peu plus sur votre droite, les arbres feuillus cachaient la devanture de ce restaurant.

snorounanne - Bonjour! Snorounanne d'Humour pour JE. Vous êtes bien le propriétaire de cette petite rôtisserie le Coq au bec?

Le gérant - Non, je suis le gérant. Je peux vous être utile en quoi ce soit, mademoiselle... Comment déjà?

snorounanne - D'Humour, reporter pour l'émission JE pour TVA. Vous connaissez?

Le gérant - Ah... Ça veut dire qu'y a quelque chose de louche et on vous a contacté pour vous présenter ici.

snorounanne - Écoutez, monsieur le gérant Coq au bec. Ce n'est pas la première fois qu'un problème vous pousse à fermer temporairement votre restaurant. Et j'irais même à dire, vous y force à le fermer. Je regarde l'intérieur et je me demande pourquoi l'enseigne sur la vitrine dehors parle de fuite d'eau quand cela fait déjà un mois?

le gérant - C'est pas sorcier. On a eu une fuite d'eau et on a dû fermer. Pour faire le nettoyage. 

 Et après plus d'un mois, on y lit encore cette affiche collée sur la vitrine

snorounanne - Quels ont été les motifs d'un déménagement de votre restaurant situé au 687 boulevard Labelle pour s'instaurer au 1107 boulevard Labelle et annonçant après quelques semaines, une fermeture temporaire dû à un quelconque problème et par la suite, l'abandonnant pour vous établir ici au 1083 boulevard Labelle? Annonçant là aussi après un certain temps, une fermeture temporaire, changement d'administration, nouveau numéro de téléphone. Vous trouvez ça normal? Vous nous faites des cachotteries?

le gérant - Les autres motifs, je ne peux répondre, c'était pas moi le gérant. Vous devriez le savoir, vous êtes enquêteuse.

snorounanne - Pourquoi alors ce long délai? Une fuite d'eau est réparable et cela ne prend pas 4 semaines et plus pour pomper l'eau, nettoyer et réouvrir. Vous allez fermer, dites?

le gérant - Excusez-moi mais je suis pas en mesure de vous répondre.

snorounanne - Je sais. Quand on a pas les réponses aux questions, c'est qu'on cherche d'autres issues pour s'en sortir. Vous savez? Samedi dernier, j'ai appelé 5 fois, monsieur le gérant, à ce numéro. Et après 4 ou 5 coups de sonnerie, l'appel est transféré vers une boîte vocale. Savez-vous ce que le répondeur laisse comme message?

le gérant - Une fuite d'eau, je suppose.

snorounanne - Le message dit: Le restaurant est plein. Veuillez attendre et recomposer le numéro.

le gérant - C'est insensé.

snorounanne - C'est frustrant. Quand on sait qu'ici à Blainville, le Coq au bec est victime de plusieurs infractions. Pourtant, vous avez du bon poulet, les menus sont bien. Pensez-vous qu'ailleurs, dans les autres villes au Québec, le Coq au bec rencontre les mêmes problèmes qu'ici?

le gérant - Désolé. Faudra le demander aux autres propriétaires, gérants.

snorounanne - Et à Blainville, pourquoi vous choisissez de petites places cachées après cette magnifique maison style canadienne au toit rouge? Vous ne payez pas vos taxtes? Vous ne payez pas la location de l'établissement? Ou... le problème est la salubrité dans les cuisines...

le gérant - Ce que je peux dire est que nous faisons tout notre possible pour remédier à ce cas afin que la clientèle ne soit pas trop pénalisée.

snorounanne - J'adorais de temps en temps, commander de votre poulet. Personnellement, je le trouve bon. Et puis-je voir où est la fuite d'eau?

le gérant - (passant la main derrière la nuque) Écoutez, je suis désolé de vous...

snorounanne - De me refuser l'accès. Ne soyez pas désolé. Cela nous donne des hypothèses qu'il se passe vraiment quelque chose de louche dans ce Coq au bec. Vous avez beau avoir changé d'administration et vous êtes toujours victime, ciblé d'un cas non déterminé.

le gérant - Je suis désolé mais je vais devoir vous demander de quitter la place, mademoiselle,...

snorounanne - D'Humour. (souriant) Aucun problème. Je vous remercie pour ces minutes consacrées à JE. (prenant la sortie)

 le gérant - Passez une bonne journée.

snorounanne - J'espère la réouverture prochaine pour la clientèle. (La porte de fermait derrière moi) Bien voilà, mesdames et messieurs. (regardant les deux affiches de couleur voyantes) Ils ont eu affaire à une espèce de tsunami, c'est évident. Pour tarder la réouverture... faut que ce soit énorme. Snorounanne D'Humour pour JE.

Dédé prenait mon petit micro et le plus gros et rangeait les accessoires dans la fourgonnette. Il s'en était bien tiré de la blessure, une balle tirée par un désespéré de la vie. Un certain vendredi soir, au resto bar Les Colocs à Sainte-Rose. Cet homme a été arrêté et interrogé et encore, il est sous les verrous. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a des signes dans tout ce qu'on envisage, entreprend, espère dans cette vie. Et ces signes ont des liens. Et ces liens sont des mailles formant une chaîne.

Or, tout a une suite, si on y prend le temps de s'attentionner. Et comme on ne s'y attentionne pas ou peu, on reste là avec des thèmes, des circonstances, des conséquances sans réponses. Nous sommes pas tous désignés à les voir, les sentir et les comprendre. Chacun veille à son grain, sa semence. D'autres sont ici pour aider à les faire comprendre. Pour ainsi dire, chaque individu a sa tâche.

Passant la décennie du deux mille an de notre ère, l'être humain a pris certaines connaissances qu'il y aura une transformation génétique de la Terre et de l'humanité.

Le temps... Le compte à rebours est amorcé. Il a été déclenché au moment que la vie s'est installée sur notre demeure qu'est la Terre. La transformation n'est donc pas causée par ces dérangements cataclysmiques récemment. Récemment ne veut pas dire l'an passé, il y a deux ans, cinq ans, dix ans ou plus. Selon les périodes où l'homme a visiblement déduit que certaines déformations climatiques se géraient. Mais où l'homme en a pris certaines connaissances, récemment est pour lui, tout nouveau.

Et pourquoi considéré l'an 2012 comme une fin? Selon les mayas? Selon le temps des humanités, il n'y aura pas rien que la planète bleue peuplée d'intelligence qui assistera à des scènes spectaculaires de transition.

Qui suis-je pour penser, dire, écrire ces états? N'avez-vous donc pas retenu vos leçons?

Après l'enregistrement de l'émission JE, Genny m'avait demandée de l'accompagner à l'hôpital, une simple visite de tendresse envers sa petite soeur Karo. Je serai dans cette mesure de vous demander si vous suivez bien le cours de l'histoire. Du lundi soir, exceptionnellement, JE diffusait les reportages et exceptionnellement, comme le grand patron l'a gentiment proposé, je m'y suis prêtée.

Alors, je vous ai fait revivre dans votre tête, votre émetteur et récepteur visuel, le matin de ce reportage, le déroulement. Vous suivez maintenant? Nous sommes toujours lundi le 11 octobre et l'heure est actuellement, 10:37.

C'est beaucoup plus un effort pour moi de calibrer votre objectif car je ne voudrais pas vous sentir perdus. Comme Perdu dans l'espace!

Ainsi à sa demande, j'acceptais de l'accompagner avec un mal de tête. Ai-je besoin encore de vous réinitialiser votre mémoire? Pourquoi les hôpitaux, les cliniques, les médecins, les soins... Ça craint, mesdames et messieurs! Je vous exempterai de le répéter. Vous n'avez qu'à relire certains passages des éditoriaux et vous serez à jour.

Donc, elle passait me prendre chez moi autour des 14 heures. J'avais approximativement 3 heures, grosso modo, à me calmer. J'ai à peine manger mais je buvais beaucoup d'eau.

L'heure venue et je dirais qu'il était tout près de 14:31, nous abordions les ascenseurs. Étant seules, dans cette espace, je la voyais songeuse.

snorounanne - Tu n'aurais pas de la gomme à m'offrir? Ou un jeu de cartes? Pourquoi les ascenseurs montent? Je t'ai déjà raconté un de mes rêves sur l'ascenseur? Je ne crois pas... Tu aimerais l'entendre? Je peux l'écourter, ça ne prendra que quelques secondes. Mais c'est en 3 volets.

Inévitablement, je cherchais un moyen de me distraire...

Geneviève Dubois - L'ascenseur n'arrêtera pas, snorounanne. Ne te fais pas de souci.

snorounanne - (m'apercevant du silence ou de l'hésitation chez elle) Et, nous avons peu de chance de voir les portes s'ouvrir si une panne de courant venait changer toute probabilité?

Geneviève Dubois - Y a-t-il une chose à laquelle ça ne te fait pas peur? J'ai l'impression que tout te fait peur.

snorounanne - (m'appuyant le dos contre le mur) Il se peut. Mais... il se peut que j'en exagère les formes pour justement ne pas trop y penser.

Geneviève Dubois - Tu as sauvé, Karo. Qu'est-ce qui pourrait te faire peur?

snorounanne - (empoignant mes mains, derrière mon dos, durement sur la barre horizontale sécuritaire) J'suis nerveuse. Je porte en moi, 97% de nervosité envers tout le système... (Je m'abstenais d'en dire plus)

Geneviève Dubois -  Je déteste quand tu ne complètes pas tes idées, tes pensées. Je ne devine pas.

snorounanne - C'est mieux ainsi... Oui, crois-moi. (Les portes s'ouvrant sur nous) Déjà? Je commençais à m'amuser.

Geneviève Dubois - Ne crais rien. Je suis avec toi. Et ma petite soeur sera très contente de te voir. (sortant de l'ascenseur)

snorounanne - Elle aurait aimé des fleurs? Une poupée? Un ourson en peluche? J'ai rien pour elle.

Les couloirs, les corridors, ces tunnels menant à la vie, à la mort. Comment vous comportez-vous dans un centre hospitalier? Nous étions à l'hôpital. Alors, il n'y avait que des malades et gravement malades... Gravement dans l'espoir de revivre. Des blessés gravement blessés. Sur l'étage, des chambres privées. La petite Karo avait sa chambre. Nous y pénétrions dans l'espoir de la voir avec un sourire.

Geneviève Dubois - Allo Karo! Je t'amène de la belle visite. (Les deux s'embrassèrent sur la joue)

snorounanne - (je la saluais avec une main non rassurante) Bonjour Karo.

Karo - Salut. Tu m'as apportée une surprise, Genny?

Geneviève Dubois - Oui... Oui! En fait, la surprise est juste là devant toi.

Karo - Une surprise comme un cadeau emballé, tu vois le genre?

snorounanne - Bien, je pourrais peut-être aller en bas au kiosque de la Boîte à Cadeaux et me faire emballer, ce serait une surprise surprise, non?

Geneviève Dubois - Je n'y ai pas pensé. (passant sa main dans les cheveux de la fillette) Prochaine visite, promis.

Karo - Maman et papa vont venir ce soir, je vais les appeler et leur demander de m'en faire un.

Geneviève Dubois - Et pourquoi tu tiens à avoir une surprise, ma puce?

Karo - Parce que j'suis à l'hôpital. C'est comme ça que les choses se passent. (me retirant un peu à l'écart du lit et deux infirmières s'introduisaient dans la chambre)

Geneviève Dubois - Oh... serait-ce l'heure des analyses de ta pression et de cette petite tête qu'est ma jeune soeur?

Infirmière - Que quelques minutes et on vous la laissera (tout beau sourire)

Geneviève Dubois - Sois sage. Nous sommes à quelques pieds.

Karo - Je n'ai pas peur.

Les infirmières étaient venues pour les vérifications aux 4 heures pour mesurer la pression artérielle, prendre la température, s'assurer que le rendement allait de mieux en mieux chez Karo. Je n'avais pas encore réussi à l'apprivoiser et elle, pas plus.

Ce souper de l'autre jour chez les parents de Genny, je peux  vous certifier que cela a été super positif entre eux, les parents et moi, et entre Karo et moi, des pointes se lançaient subtilement. J'avais compris que je devais améliorer mon image envers les enfants. Donner une toute autre perception. Un autre effort que je devais reconsidérer à neuf, mesdames et messieurs. Nous parlions à voix basse.

snorounanne - Je me sentirai mieux en dehors de la chambre. Et pour vous deux, vous pourrez discuter.

Geneviève Dubois - Ne la laisse pas avoir le dessus sur toi. Elle est contrôlante. Papa la gâte et tant qu'à maman, elle suit le rythme.

snorounanne - J'ai un malaise avec elle. Non, il serait mieux que j'attende,... (faisant le geste)

Karo - Je vous entends, vous savez.

Geneviève Dubois - Petite soeur, concentre-toi sur le soin que les deux infimières te portent. Et on ne parle pas avec le thermomètre sous la langue.

Ah ces enfants gâtés!

snorounanne - Il est clair qu'elle et moi s'entendrons pas. Je ne donne pas une bonne impression envers les enfants. Je passe la porte et tu n'as pas un mot à ajouter. À tantôt.

Karo - (retirant le thermomètre) Elle s'en va? Elle va acheter une surprise pour moi?

Geneviève Dubois - (laissant échapper un soupir et se tournant vers sa soeur, sourire aux lèvres) Non, ma chérie. Alors... Fait-on de la fièvre? La pression est bonne? 

Me ramenant à la maison, le silence était encore pire qu'un clou enfoncé dans le creux de la main. Sur quoi songeait-elle? Où était-elle dans ses pensées? Qu'avaient-elles pu se raconter sa jeune soeur et elle? Avec ce revirement dramatique en une fin particulière, où étais-je classée?

Suis-je allée trop loin? Ai-je franchi une ligne interdite? Était-ce le temps? Et comment aurais-je pu être en contrôle de ces états de mon être quand je ne sais pas au moment que ces états surviennent?

Elle me déposait devant la porte, j'avais la main sur la poignée de la portière prête à l'ouvrir et peut-être ne lui dire qu'un merci, je t'aime et rentrer.

Geneviève Dubois - Comment te dire? C'est si étrange tout ce qui vient d'arriver. Je n'ai pas la totalité de tout en saisir le sens, snorounanne. Et, je ne l'aurai peut-être jamais.

snorounanne - Il n'est pas demandé de tout comprendre le sens de la vie. Toi, ce sont ces choses qui te font peur. L'inconnu.

Geneviève Dubois - Je ne veux pas te perdre. 

snorounanne - Tu n'me perdras pas. (tirant sur la poignée de la portière) Le soleil brille sur nos nuits et la lune éclaire sur nos jours. Bonne fin de journée. On s'appellera. Tu as ton travail et j'ai le mien.

Geneviève Dubois - Je t'aime. (la portière se refermant, elle attendait que je sois rentrée à l'intérieur avant de quitter les lieux, séchant ses yeux)  

Le jour suivant, pendant la pause, Genny s'était ajournée dans un boisé pour laisser couler au travers, les rayons du soleil et les murmures du vent, en elle. Elle méditait sur cet événement hautement hors de l'ordinaire mais l'ordinaire, est-ce seulement parce que nous souhaitons le voir de cet oeil? À cet envergure, elle se questionnait sur tout point critique.

Première fois qu'ils se voyaient, se rencontraient.

Geneviève Dubois - (sursautant à l'intervention vocale de cet intervenant) On se connaît?

Dédé - Non pas directement. Je suis un ami de snorounanne. Nous travaillons ensemble. Je me présente Dédé.

Geneviève Dubois - Dédé? Que faites-vous ici? Vous devriez pas être avec elle, au travail?

Dédé - C'est vrai que vous êtes encore plus belle, en réel.

Geneviève Dubois - Et qui me dit que c'est vraiment, vous, Dédé, l'homme à la caméra?

Dédé - Ma carte d'identité, ma carte d'assurance-maladie, mon permis de conduire. Tenez, faites-en la constatation, mademoiselle l'agente.

Geneviève Dubois - André Valois... (sourire) Je vous imaginais pas... je veux dire... (lui remettant les cartes) Enchantée. Geneviève Dubois, agente de police. Je ne vous apprends rien sur moi.

Dédé - Elle me parle beaucoup de vous. Enchanté de même. (serrant la main)

Geneviève Dubois - Dites donc! Comment avez-vous su que j'étais ici, dans ce boisé? Vous... Ne seriez pas un de ces... Non...

Dédé - Elle est très contrariée et inquiète. Je suis au courant de l'incident, pour votre soeur, pour ce qui est survenu, apparu. Vous êtes encore sous ce choc. Elle vous sent, elle sait ce que vous ressentez. C'est cela qui lui fait peur.

Geneviève Dubois - Ah seigneur... Je, je, je ne veux pas qu'elle pense que,...

Dédé - Que vous vous distancez d'elle? Elle vous accordera tout le temps, Geneviève comme vous le demandez. Elle se montrera patiente. Mais, le temps chronologique terrestre, pour ces êtres particuliers, ils ne le voient pas. Ils sont très fragiles et avant même que vous preniez une décision, ils l'auront prises avant. C'est ce qu'elle fera parce que c'est comme ça que ces êtres sont.

Geneviève Dubois - Trop compliqué tout cela! Trop compliqué. Je cherche à garder les deux pieds sur terre. Je suis une personne zen, moi. J'ai mes propres convictions et ce à quoi j'ai assisté, l'autre soir est hallucinant. Je dois m'attendre à quoi?

Dédé - Elle vous a tendue la main sans rien demander en retour. C'est votre individualisme qui vous retient. C'est ce que ce monde d'aujourd'hui a décidé d'être. Je vous laisse avec votre silence. Heureux d'avoir fait votre connaissance, Geneviève. À bientôt, j'espère.

Geneviève Dubois - Elle n'est pas seule à se sentir troublée, je le suis. (Il continuait son chemin sans se retourner) Je lui téléphonerai! Entendu? (il ne répondait pas) Je l'aime!

Mardi soir 20:00! La surprise imminente! L'émission snorounanne reçoit ce soir...

snorounanne - Un tout petit gamin, un doué pour la danse, vous savez, ce genre de danse que ces jeunes affectionnent pour se désarticuler les membres? Bon, nous allons l'accueillir, mesdames et messieurs, ici dans notre studio, ce charmant petit bonhomme. Et j'ai nommé Jalen Testerman! (Applaudissement et intro musicale techno et rap!) 

 Trop mignon, mignon, irrésistiblement mignon!

snorounanne - Bonsoir Jalen! Ça va?

Jalen - Oui c'est cool.

snorounanne - Tu as un tout nouveau fan avec toi, rien que pour toi, Jalen. Les gens de Montréal! (Encore des applaudissement)

Jalen - C'est trop cool!

snorounanne - Vous avez entendu? C'est trop cool... Quelqu'un peut hausser le degré du thermostat s'il vous plaît? (lui souriant)

 trop mignon pour lui infliger mes maladresses, en fin de compte.

snorounanne - Tu as quel âge, Jalen? Plus âgé que moi en âge mental? (riant)

Jalen - Non. J'ai 6!

snorounanne - 6?  6 quoi? 6 bonbons? 6 gommes? 6 chocolats? 6...

Jalen - 6 ans!

snorounanne - Voilà ce qu'il faut répondre, petit homme. (lui faisant un clin d'oeil)

Jalen - Moi aussi je peux en faire un. Regarde! (il me faisait un si beau clin d'oeil)

snorounanne - Ah mon Dieu! Tu es trop... Trop merveilleux. J'pense pas faire de toi, ce soir, une victime. Que Dieu m'en préserve... Puis... c'est vrai ce qu'on dit sur toi? Tu es le king des kings de la danse techno-rap?

Jalen - Oui!

snorounanne - Ta mère dit que dans son ventre, tu bougeais tellement qu'elle pensait que tu allais sortir avec une énorme table quadrophonique et le synthétiseur accroché entre tes dents. (Dans la salle, les gens riaient)

Jalen - On a pas d'dents quand on est bébé.

snorounanne - J'ai dit ça que tu en avais?

Jalen - Oui! (riant à son tour)

snorounanne - Tu es sûr?

Jalen - Oui, sûr, sûr, sûr!

snorounanne - J'ai exagéré hen? C'est ça, tu vois, les adultes, parfois, aiment exagérer, ça fait rire les gens... Ou certains. Ça dépend du contexte. Ainsi mon beau Jalen, tu es qualifié comme un très bon danseur. J'ai visionné une vidéo, une belle performance lors d'un concours. Malheureusement, mon petit, la vidéo qu'on devait passer en ondes, ce soir, s'est perdue.

Jalen - Quoi? Pas possible. (croisant ses bras)

snorounanne - Eh bien, oui, on l'a perdue. Pouf! Des choses qui arrivent. (il intervenait dans ce que je disais) Pardon? Tu disais?

Jalen - Je pense que c'est un tour que vous jouez.

snorounanne - Ah bon! Mais non, je te dis que la vidéo, sur laquelle tu performes tes danses, a été disparue. Par contre, ce que je peux dire aux gens à la maison, ceux qui nous regardent à la télé, d'utiliser leur ordinateur et de taper sur un moteur de recherche "Jalen Testerman" et ils vont être reférés à tes nombreuses vidéos.

Jalen - Coooooooool! Et ils vont m'aimer!

snorounanne - Comment ne pas t'aimer, tu es un petit gars adorable. J'ai une question, Jalen. Je peux?

Jalen - Oui!

snorounanne - C'est pas ton véritable nom de famille Testerman. C'est ton papa qui te l'a choisi?

Jalen - Oui mon papa. Lui qui a choisi Testerman!

snorounanne - Et pourquoi? Parce que tu te trouves super bon et tu défies tous les danseurs, jeunes et plus âgés?

Jalen - Parce que... Parce que j'suis le meilleur!

snorounanne - Pas un tout p'tit peu prétentieux ça de ta part? Je t'ai vu sur la vidéo, tu es très bon, incroyable mais... Tu n'as que 6 ans. Tu feras quoi comme métier plus tard?

Jalen - Euh... Michael Jackson! Mais... Mais je chanterai pas.

snorounanne - Michael Jackson? Pourquoi lui? Parce qu'il est noir? (Dans la salle, on entendait des murmures) Non mais, la question se pose, mesdames et messieurs.

 L'est-il d'après vous?

Jalen - Les gens sont fâchés?

snorounanne - Non, ils sont juste surpris que j'ai dit parce qu'il est noir. Tu comprends?

Jalen - J'suis noir!

snorounanne - Oui et tu es le meilleur!

Jalen - Oui!

snorounanne - Bravo! On s'en va à quelques pauses commerciales, mesdames et messieurs, et on revient avec notre talentueux Jalen qui nous fera voir ses p'tites danses encore meilleures que ce cher Michael Jackson! Ne bougez pas! (La musique et le tout petit Jalen se mouvait le derrière sur le fauteuil)

J'étais réellement fascinée par ce petit homme. Et heureuse qu'il soit passé à notre émission. Mais il vient des États-Unis. Et son papa, non loin, derrière les décors, portait un oeil très attentif. Il avait de quoi en être fier.

Plus tard, dans la soirée avancée, vers les 23 heures, ne me sentant pas si agréablement enjouée, et ayant accordé un temps d'arrêt pour Genny, mon bon ami, Dédé, ne voulant me laisser seule, m'invitait chez lui, à y dormir. Non, ne présumez rien, mesdames et messieurs. Il a une chambre d'ami et c'est là que j'allais passer ma nuit passablement inquiète.

Nous étions assis sur le sofa coloré, il était autour des minuit et vingt-cinq. Je n'avais pas mon pyjama, c'est tout naturel, je l'emporte pas avec moi au travail en pensant que peut-être je découcherais, n'est-ce pas? Il me passait une jupe longue, il n'avait que ça qu'il avait gardé en souvenir d'une copine quelconque. Je trouvais cela drôle et à la fois coquet. Je la mettais... Vous pensez bien que c'était hors de question que je couche en petit culotte hein?

J'aurais pu rester là, à regarder le film, en pantalon mais, le pantalon m'étouffait. Quoiqu'il en soit, le geste était coquet. Et nous regardions un film à la télé après avoir pris un bon lunch.

snorounanne - T'avais pas autre film de science-fiction que Alien? Le dernier Terminator? J'ai vu Ironman 2 et il m'a déçue. On pourrait peut-être fermer et aller dormir? Tu sais quoi? Première fois que je me colle à un homme. Quoique toi, t'es pas un homme. Enfin si, t'es un homme mais... Tu sais ce que je veux dire hen?

 Mais oui il le savait... Même s'il s'était endormi.

snorounanne - Tu es de mauvaise compagnie, toi. (souriant) Hé... Je ne te porterai pas jusqu'au lit. Tu es trop lourd. Alors, je vais fermer la télé, je te laisse une lumière et tu iras te coucher quand tu auras compris que le film était ennuyeux.  (L'embrassant sur la tempe) Bonne nuit Dédé. Et, merci de ne pas me laisser toute seule. (me levant du sofa et me dirigeant vers la chambre d'ami)

J'entrais dans la chambre, fermant la porte. Une porte française pour une chambre. Quelle intimité... Allumant la lampe par le bouton sur le mur, un fort malaise inondait mon corps intégralement. J'avais mal à l'âme. Le mal profond de plonger dans une voie sans issue. Ce mal vous emparant tout espoir de vie. Ce mal vous arrachant votre envie de rester en vie pour faire ce qu'il faut faire.

Et au fond, est-ce que je fais ce qu'il faut? Cette hantise n'est pas la peur d'être entourée par ces choses. Cette hantise est de se sentir seul(e), de se sentir livré(e) face à ce monde terrestre. D'attendre qu'il y ait autre chose qui survienne à un moment bien défini. L'attente...

Où es-tu? J'ai besoin de toi...

 Ce sont les profondeurs de ce qu'on est. 

En écoutant l'audio, lecteurs et lectrices de tout âge, pour une des rares fois, soyez en communication avec votre intérieur. Kelly Clarkson est celle qui vous la chantera. Dans chaque pièce musicale, chaque chanson, j'y glisse aussi des messages que seul votre intérieur est en connexion directe.

Merci pour votre attention. Merci à chacun et chacune de vous. Et sur ce, à la prochaine édition. Au revoir! Bisous!


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