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Dynasty (Dynastie)

Publié le 14 octobre 2010 par Joeybassett

Dynasty (Dynastie)Des séries qui ont couru derrière le succès de Dallas, il y en a eu quelques-unes qui ont connu plus ou moins de bonheur et beaucoup d’autres qui se sont vite essoufflées. Dynasty (qui devait au départ s’intituler : Oil) est peut-être la seule à avoir tenu la distance et qui parvint même à coller aux talons de son modèle.

Il y a certainement parmi vous des spécialistes, ou du moins des gens qui ont des mamies spécialistes de cette série. Parce que, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dés qu’on parle de Soap Opéra, il y a toujours quelqu’un dans l’assistance qui connaît bien « car sa mamie le regardait tout le temps ». Mon œil. La variante pour les comédies stupides ou les séries d’aventure débiles c’est « ah ouais, à l’époque mon voisin regardait cette série ». Mon cul. Enfin bref… Ceux d’entre vous qui relèveront des erreurs dans cette chronique écrite par quelqu’un qui n’a vu qu’une poignée d’épisodes auront le droit de me parler de leur grand-mère en commentaires.

Alors donc : oui, Dynasty est le programme que la chaîne ABC propose aux téléspectateurs pour « compléter » l’offre Texane de sa concurrente CBS. On ne leur jette pas la pierre : nous aussi on tend notre assiette au dessert pour prendre la dernière part du gâteau. Mais on ne fait pas dans le facile et pas cher chez ABC.On contracte Aaron Spelling pour la production et on confie le concept au couple Richard et Esther Shapiro. Et surtout, dans la distribution, on soigne les amateurs et amatrices du genre qui ne peuvent que s’exclamer en voyant ce générique : Oh my God, this is good TV !…


Dynasty (Dynastie)
Alors donc ici, à la place des Ewings nous avons les Carringtons qui eux résident dans le Colorado. Comme ça se fait chez les bourges, le vieux Blake (John Forsythe pique le rôle à George Peppard d’abord pressenti) épouse sa jeune secrétaire Krystle (Linda Evans) dont tout le monde est jaloux et à qui tout le monde veut du mal surtout qu’elle est un peu naïve. Donc, jusque là tout est normal. Tout va bien même puisque sa belle-fille Fallon (Pamela Sue Martin) la déteste et couche avec qui veut, que son beau-fils Steven (Jack Coleman) qui l’aime bien déteste le père qui lui ne supporte pas son homosexualité. Tout comme tout le monde donc. Et c’est pareil chez les Blaisdels : rien que du classique : Matthew (Bo Hopkins) qui est l’employé de Blake et l’ancien amant de Krystle décide de monter son bizzness en même temps que se réchauffent ses relations avec son ancienne maîtresse. Et pour embêter tout à fait le vieux, il embauche son fils Steven. Celui-ci n’est finalement pas si gay puisqu’il tombe dans le décolleté de Claudia (Pamela Bellwood), la femme de son nouveau patron, celui qui se tape sa belle-mère. Vous voyez, vraiment que du quotidien. Rien d’extraordinaire non plus à ce que Fallon la jalouse épouse Jeff (John James) qui est le fils du riche Cecil Colby (Lloyd Bochner) juste pour son argent, ça se fait couramment. Là où ça commence à sortir de l’ordinaire, c’est quand s’achève la première saison nécessaire pour permettre à tous de coucher avec chacun. Il y a un mort, un procès et blam ! Un témoin surprise ! C’est Alexis (Joan Collins) qui renverse toutes les quilles et lance la série sur ses rails en rameutant le public en masse.

Dynasty (Dynastie)
L’événement et ses innombrables répercussions dans le récit qui se met à partir dans tous les sens est attribué à Eileen et Robert Mason Pollock, un couple de scénaristes qui rejoignent l’équipe et vont faire décoller le programme en jouant habilement avec les règles du genre et en tordant quelques principes. Ils vont, par exemple, balayer les scripts avec une véritable avalanche de malheurs successifs jusqu’à scotcher l’audience et les spectateurs vont en voir de toutes les couleurs, du rose gay au rouge sang en passant par le bleu royal. À partir de cette deuxième saison, en plus d’acquérir son originalité, la série rassemble un très nombreux public. Elle devient même tellement populaire que l’ex président Gerald Ford accepte d’apparaître dans un épisode avec Henry Kissinger. Mais les auteurs ne s’endorment pas sur leurs lauriers et continuent de mordre sur les plates-bandes : ils n’hésitent pas à faire «massacrer »par des terroristes tous les personnages de la série à la fin d’une saison, laissant soixante millions de téléspectateurs en haleine pendant tout un été (tout le monde se relève dés le premier épisode de la saison suivante). Dynasty s’accroche tout en haut de l’audimat et n’en bouge plus, du moins jusqu’à sa sixième saison.


Dynasty (Dynastie)
Un spin-off débute en 1985, intitulé The Colbys qui, budget à la clé était censé être encore plus glamour et luxueux que l’original, mais ne tint que deux saisons et reste un mauvais souvenir pour le diffuseur comme pour les téléspectateurs. Et pendant ce temps, Dynasty perd dangereusement de l’altitude. On tente de déplacer la diffusion, mais le ver est déjà dans le fruit. La concurrence (le Cosby Show cartonne sur l’autre chaîne à la même heure) et des réductions de budget vont faire le reste : la neuvième saison sera la dernière et la série s’arrête en 1989 sans qu’une véritable fin soit proposée aux téléspectateurs qui y croient encore.

Mais ce n’est toutefois pas la fin de Dynasty. En 1991, une mini série (Dynasty: The Reunion ) tente de raviver la franchise, mais ça ne va pas plus loin. Et puis, l’héritage de ce Soap Opera ne se résume pas à deux cent vingt épisodes. La série a fait couler beaucoup d’encre durant sa production car certaines péripéties en coulisses valaient bien celles des scénarios, avec des disputes de contrat, quelques valses d’acteurs et toutes ces rumeurs sans lesquelles les kiosques à journaux pourraient se recycler. Alors, en 2005, Abc a l’idée de produire un téléfilm : Dynasty: The Making of a Guilty Pleasure qui, mêlant le vrai et le faux, termine de sacraliser ce monument cathodique. L’année suivante, CBS a l’idée de rassembler les acteurs sur un divan pour avoir leur son de cloches (essentiellement des anecdotes qui font sourire).

Le terme de « monument » n’est pas forcément exagéré pour cette série qui, en plus de faire le bonheur des annonceurs et la fortune de la chaîne qui encaisse le prix des spots, a donné de nombreux produits dérivés, générant encore des bénéfices en vendant des robes, du mobilier et tous les accessoires et produits plus ou moins capables d’être rattaché de près ou de loin à la série. Les quatre premières saisons sont disponibles en DVD, édités par 20th Century Fox (saison 1) et Paramount (saisons 2 à 4).

J.B.

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