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Le chant du rossignol à minuit

Publié le 15 octobre 2010 par Ruminances

personnageblessconstelletion7breton.jpgIl s’en passe des choses ces temps-ci. Même si l’avion n’atterrit pas, ça plane un max chez les frondeurs. Dans ce monde dominé par l’ennui, un peu d’exercice ne peut nuire. Même si la chose n’est ni prescrite ni remboursée, ça booste le métabolisme militant au-delà des limites espérées. Pour le vioc que je suis, sans dentier -- pas encore -, mais la rage intacte, de tels événements me font monstrueusement bander. Le viagra ? De la gnote pour dépressifs à côté de la chaleur qui s’annonce. Sentir le vent du printemps à l’automne, y a pas à dire, je vote tout de go pour le réchauffement climatique, la dérive des continents et le changement de saisons, tempête à la clé ! Faut pas rigoler avec le bonheur d’être !

L’entrée en piste des jeunots est une nouvelle que je classe de fait dans la catégorie cinq étoiles. Foutez le bordel, nom de dieu ! Foutez le bordel jusqu’à l’occlusion intestinale de l’Autre ! Celui qui apostrophait : «tu vas voir ce que tu vas voir», caché derrière sa garde prétorienne. Faut le faire cracher au bassinet.

Or voici que ça bouge aussi au PS. Pas qu’un peu. Cette intrusion de la jeunesse dans le débat sur les retraites devient un casse-burne pour le «parti de gouvernement» qu’il veut devenir. Pour cela, il lui faut présenter patte blanche. Déranger sans offusquer telle pourrait être sa devise. Si vous avez le temps, cherchez l’intrus. Le fait est que le débat s’est installé dans les médias.

Accusée par la horde UMP d’avoir appelé les jeunots à manifester contre les retraites, Ségolène s’en défend mettant les points sur les i : elle n’a pas appelé, mais elle a appelé. Pas facile de s’y retrouver. L’a-t-elle fait ou pas ? On s’explique : elle a exhorté la jeunesse à descendre dans la rue, mais attention, cool, sans testostérone ! De qui se moque-t-on ? Qui ignore encore que sans viagra un djeun, ça te nique une mouche en plein vol dix fois de suite sans rien cracher à côté !

Innocence quand tu nous tiens !

Évidemment, ça ne pouvait pas louper. Rama Yade, la très sportive ministre des sports, celle qui à Knysna, en Afrique du Sud, critiquant le luxe Domenech, s’est pris un hôtel encore plus cher pour prouver que les issues de secours étaient sécurisées, juge le comportement de la mère Ségo «pathétique». Rien que ça ! A ce stade, on se montre charitable. Personnellement, en lieu et place de Ségolène, je n’aurais pas apporté de précision en la matière. Les jeunes font partie de la société. Grandir est chose naturelle. Quant à savoir si une manifestation est pacifique ou non, demandons aux forces de l’ordre et autres provocateurs policiers, ils savent s’y prendre pour les faire dégénérer. Les exemples ne manquent pas.

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Je garde le meilleur pour la fin. Manuel Valls, député-maire PS, qui s’était plus ou moins tâté pour rejoindre Minimus -- oh, le frisson rétroactif !, donne à son tour la leçon à Ségolène. En gros il dit qu’il faut dire ce qu’il ne faut pas faire et faire ce qu’on doit toujours taire !

C’est quand qu’on accorde les violons, camarade ?… On ne se démobilise pas, la rue a répondu présent, ne la décevons pas en donnant du grain à moudre à un gouvernement moribond…


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