En galère d’appart…

Cela fait trois ans que nous habitons dans un studio de 38m² (cela nous avait paru grand lorsque nous avons quitté le  précédent, de 19m²). De nouveaux moyens, une envie d’espace nous ont poussé à chercher plus grand : un 2 pièces !!!

Après avoir localisé le quartier optimal (le 2e arrondissement de Paris), nous nous sommes plongés dans la jungle des annonces : agences, particuliers, nous nous inscrivons à tous les sites existants. Après une dizaine d’appels infructueux (« l’appartement est déjà pris », « les visites sont déjà complètes pour demain »), coup de chance, nous sommes les premiers à appeler pour un 55m² à proximité de Montorgueil ! Nous nous libérons dard-dard du boulot pour la visite : 1ère bonne surprise, nous ne sommes que 2 candidats ! 2e bonne surprise : l’appart a été refait à neuf, et avec beaucoup de goût. Seul hic, le loyer qui est élevé mais reste dans les prix du quartier : 1500 euros charges comprises. Nous laissons un dossier à l’agent car nous avons vraiment un coup de cœur et sommes prêts à nous serrer la ceinture, l’appart et sa localisation en valent la peine !

Confiant, l’agent nous assure que nous aurons la réponse très vite… Après des appels quotidiens pendant plusieurs jours (je suis tenace !), l’agent nous apprend que la propriétaire veut nous rencontrer « en vrai ». Première interrogation… Nous nous rendons donc (pendant notre temps de travail encore une fois) à son cabinet (eh oui elle est médecin dans le 16e). 10, 15, 20, 30 minutes plus tard, Madame daigne nous recevoir et nous accueille : « Ah bonjour. Je voulais vérifier que vous aviez de bonnes têtes, je suis rassurée. » Stupeur de notre côté, même si nous nous doutions des raisons de cette rencontre. Elle continue : « Mais vous comptez louer l’appartement ensemble ? Vous n’envisagez pas de vous séparer ? ». Re-stupeur de notre côté : et notre contrat de pacs dans le dossier, c’est pour faire joli ??? Elle nous raconte ensuite qu’elle n’a pas vu l’appart depuis 6 ans, mais qu’elle est confiante car « il était loué par un Suisse homosexuel, il doit donc être resté impeccable ». Elle nous rassure ensuite « bon a priori c’est bon, c’est vous qui aurez l’appart, enfin je rencontre tout de même l’autre candidat samedi et vous appelle dans la foulée ». OK. Nous partons quelque peu affligés par cet entretien mais l’appart est vraiment bien et au final nous n’habiterons pas avec elle !!!

Le week-end passe, pas d’appel, je relance donc l’agent immobilier le lundi : « je viens d’avoir des nouvelles de la propriétaire, elle a choisi l’autre candidat, eh oui à lui tout seul il gagne 8 000 euros nets par mois… ».

Conclusion : une semaine de temps perdu, du stress inutile, un rêve qui s’envole… la proprio savait dès le départ que l’autre candidat avait des revenus plus élevés que les nôtres, elle voulait juste vérifier que lui aussi avait « une bonne tête »…

Epilogue : Nous avons arrêté notre recherche, avec cette réflexion : quitter cette ville où les loyers sont exorbitants et les proprios tout puissants… En tout cas, bon courage aux « sales têtes » !!!

Aless