Padzone : vos jeux du moment #45

Octobre, incroyable film russe monochromatique de Sergueï Eisenstein retraçant la révolution Bolchévique, dans toute sa dureté et son importance dans l'histoire. Octobre, mois de l'année où il tombe autant de gouttes sur la capitale qu'il n'y a de manifestants dans les rues de Paris. Octobre, période temporelle froide, annonçant l'arrivée de l'hiver et le retour du Geek dans sa tanière. Il y a tellement de significations et de conceptions attachées à ce mot. Pourtant, celle qui nous intéresse aujourd'hui se trouve être la toute dernière. En effet, les rédacteurs de Livegen n'ont pas chômé cette semaine, et malgré leur demande - refusée par le gouvernement - de passer de 35 à 40 heures de jeux vidéo dans la semaine, ils ont tenu à "manifester" leur joie dans ces billets hebdomadaires et transmettre leur passion au pays. C'est pourquoi, aujourd'hui, ces mêmes rédacteurs (3 selon les organisations syndicales, 1 selon la police) vous gratifient de leur plus belle prose afin de vous narrer à quoi ils ont joué cette semaine. S'ils l'ont passé sur leurs consoles respectives, on peut tout de même constater qu'ils se sentent très concernés par la polémique autour de la réforme des retraites, puisque le premier s'est essayé à un Tower-Defense, genre particulièrement apprécié par le gouvernement en ce moment, le second, quant à lui, a préféré incarner un vampire qui devrait prendre sa retraite dans 1000 ou 2000 ans et enfin le dernier a joué le rôle d'un homme à capuche, jeune casseur (de côtes) et révolutionnaire. Mais tous se rêvent aussi riches que l'actionnaire principale de L'Oréal afin de pouvoir se payer la pléthore d'excellents titres qui devraient débarquer dans les mois à venir, toutes plateformes confondues.
Yaye joue à Plants vs. Zombies sur PC
Il y a des jeux comme ça qui vous accrochent tellement qu'une deuxième lecture finit par s'imposer à vous. Ce tower defense en fait partie et c'est même l'un des rares jeux de cette dernière génération (avec Super Mario Galaxy) que je vais finir de bout en bout deux fois. Rien n'a fondamentalement changé depuis ma première fois et les ajouts de la version GOTY sont assez ridicules / dispensables (je ne trouve aucun intérêt à créer son propre zombie puisqu'on ne peut pas le dégommer par la suite). Mais malgré cela, le mode solo reste toujours aussi sympa et la flopée de mini-jeux continue d'être la meilleure partie du jeu, en particulier les modes infinis qui permettent de développer une véritable stratégie sur le long terme. Tout comme la première fois, je ne vois pas le temps passer et c'est avec une certaine appréhension que j'aborde le dernier virage qui me mènera au 100 %. En y réfléchissant bien, ce titre n'a qu'un seul véritable défaut et il est intervenu bien après sa sortie, les concepteurs du jeu ont du retirer le zombie Michael Jackson de Thriller suite à la demande des héritiers de la star. Et le remplaçant (une espèce de parodie des Bee Gees ?) ne fait clairement pas le poids. Quoi qu'il en soit, Plants vs. Zombies fut mon premier véritable tower defense et malgré la kyrielle de titres du même genre que je me suis fait depuis, il reste mon favori, au point d'envisager une troisième lecture ?

Watercat joue à Castlevania : Aria of Sorrow sur GBA
On a beau dire, mais un Castlevania, ça reste quand même jouissif. N'ayant pas les sous, la console, l'envie de m'acheter l'opus HD fraichement sorti de sa tombe, me voilà à reprendre ma GBA afin d'aller botter des derrières de vampires et de monstres en tous genres (ça tombe bien, je viens de finir mon verre de lait). Si les premières heures peuvent paraître un tout petit peu plus monotone que le reste - votre héros ne possédant qu'une arme basique et des pouvoirs limités pendant ce court laps de temps - le jeu atteint un potentiel insoupçonné lorsque votre panoplie de techniques spirituelles s'étoffe considérablement. Là vous vous retrouvez avec les toutes cartes en main. Vous avez le choix, voulez-vous augmenter votre chance de trouver des objets et des âmes rares ? Soit. Mais il vous faudra pour cela, diminuer votre défense ou votre attaque, ce qui est bien problématique lorsque l'on tombe nez à nez avec un guerrier en armure qui peut vous soulager du poids de votre vie en quelques coups bien placés. En fait, ce jeu et sa progression symbolisent à eux seuls, le problème de l'équilibre du monde. Si vous désirez un pouvoir plus que tout, alors il vous sera demandé de sacrifier autre chose, c'est la loi implacable de la nature, mais alors que faire quand le destin vous fait rencontrer un adversaire devant lequel aucune ruse, aucun exploit et aucun compromis ne peut être réalisé, choisirez-vous de vous soumettre ou alors vous débarrasserez vous de la dernière once d'humanité en vous qui vous empêchait de vous muer en véritable "Bête de la nuit" ?

Izzi joue à Assassin's Creed II sur PS3
Pas réellement attiré par Ezio à cause des défauts de l'histoire d'Altaïr, j'ai finalement craqué suite aux récits de certains membres de la communauté. Heureusement ! Assassin's Creed II est extrêmement jouissif, tant par son gameplay que par le scénario et l'ambiance. On se croirait réellement au 15e siècle, tellement le monde est vivant et pertinent. Le déroulement du soft est largement moins linéaire que son prédécesseur, heureusement pour le joueur qui enchaînera les missions sans voir le temps passer ! Ezio se dirige toujours aussi bien, et même les néophytes se prendront pour des Yamakazis expérimentés après même pas deux heures de jeu. Les combats un poil plus dynamiques ainsi que le scénario moins prévisible et surtout plus présent font de cette suite un must-have pour tout fan d'infiltration, d'action et d'histoire. Les templiers n'ont qu'à bien se tenir, Ezio Auditore Da Firenze enfile son costume d'assassin et va leurs botter les fesses ! N'oubliez pas que sa suite directe, Brotherhood, sort dans environ un mois et embarquera un mode multijoueur inédit et prometteur.

Et vous, à quoi jouez-vous ?