Vivre est un métier, ça, on l’a déjà dit.Il y a des métiers pour lesquels on n’est pas fait.Il y a des métiers que l’on fait mal,si malque, franchement, parfois...on voudrait être ailleurs.Le problème, avec ce métier-là, est « mais où ? ».
Se frotter la peau à la fourrure, au duvet
de la lumière, à sa fourmillante chaleur
et dans sa morsure
oublier qu'on va mourir !
Cela même qui nous fait, nous construit, qui nous maintient,
nous détruit.Cela même qui nous donne et nous comble
nous enlève, nous reprend.Faut-il aimer ou détester la vie, cette beauté fatale ?
Pourquoi nous donnons-nous toujours la peine de compter le temps ?
Ne nous est-il pas déjà toujours compté ?
L'amour de la vie , ma foi, ressemble souvent d'assez près à un amour déçu.
Pourquoi les femmes "vieillissent - elles plus mal" que les hommes, pourquoi s'"aigrissent"- elles (comme on a l'habitude de le dire ) plus facilement ?
Parce qu'elle comprennent plus vite ?
P.Laranco