Ah ah ! Épinal reçoit ce soir le vainqueur du dernier championnat : Rouen ! Comme d'habitude je suis à la bourre alors comme d'habitude, je me gare sur un trottoir et je rate quelques secondes de jeu. Je pars m'installer tout en haut de la tribune, entre deux vieux. Et là j'observe. Il y a des supporters rouennais, on les entend un peu, le temps que les spinaliens entament un nouveau chant. Je suis contente, la présence d'autres supporters qui tentent de se faire entendre semble doper l'ambiance à Poissompré 2. Sur la glace, pas grand chose à signaler hormis un ou deux buts refusés pour Rouen (la cage a bougé, comme par magie) mais Épinal fait jeu égal. Largement même. Et pendant ce temps-là, Nancy a encore perdu à domicile, contre Lyon (2-3), apparemment un joli match mais une défaite de plus quand même.
Le deuxième tiers s'annonce très intéressant parce qu'Épinal ouvre le score ! Puis marque un deuxième but ! Et encore un troisième alors que les spinaliens étaient en infériorité numérique à ce moment-là !! Bien sûr, c'est la fête dans les tribunes mais le retour de bâton fait bien mal. Rouen parvient à marquer deux buts avant que ne soit sifflée la pause... Ça coupe un peu les jambes ce genre d'événement fâcheux.
Pour le troisième tiers, je rejoins le groupe de supporters et je chante car je sens que ça devient tendu. Effectivement. Rouen égalise. J'envoie un message à mon frère pour le tenir au courant de l'évolution du score, il me répond qu'il est présent dans la patinoire. Bien, j'ai encore une fois un peu l'air bête ! Le stress monte parmi les supporters spinaliens et le désespoir s'abat de nouveau... Rouen prend l'avantage à deux minutes de la fin... Temps mort et sortie de Lacasse, le gardien d'Epinal. Six joueurs de champ (de glace ?!), quelques passes et le tour est joué, Epinal égalise ! Et obtient donc une prolongation très méritée.
La suite, c'est qu'autour de moi, les avis sont partagés quant à la durée de la prolongation. Cinq minutes ou dix minutes ? Peu importe au fond, les joueurs d'Epinal donnent tout ce qu'ils ont et un peu après cinq minutes de jeu, marquent un cinquième et dernier but ! Fin du match, effervescence, joie, délivrance, hurlements, chants, ovation, tout ça se mélange avec la tristesse et la déception des supporters de Rouen. C'est beau une équipe qui gagne avec la manière.