On peut avec nostalgie penser au temps où il était possible de skier calmement et dans un certain espace disponible ouvert à une certaine idée de la liberté. Mais actuellement, comme pour tout, il faut réglementer, édicter, sévir, réprimer, etc… bref faire de chaque skieur un véritable petit soldat obéissant et qui ne rechigne même pas contre les obligations. Ce genre de dérives est affreusement représentatif de l'esprit de perfectionnisme qui anime nos chères administrations. Ne viennent-elles pas, dans un autre cadre, de se demander si les phares allumés de jour étaient une bonne chose après avoir prôné cette mesure pendant des années sans réfléchir comme le summum du truc sécuritaire. Si l'on continue comme ça, on ne pourra accéder à une piste de ski qu'après contrôle payant des éléments minimum suivants portés en permanence par le skieur:
- combinaison de couleur agréée par le BPA;
- bip anti avalanches
- téléphone portable étanche agréé
- bonnet d'âne de circonstance
- casque à boulons zurichois agréé BPA
- GPS dans la montre
- trousse de premier secours comprenant 36 éléments obligatoires
- numéro de dossard unique avec le nouveau numéro AVS
- vivres déshydratés pour 16 jours
- vignette annuelle de piste
- pièce d'identité
- livret de famille
- permis d'établissement
- attestation AVS
- quittance Swisscom
- extrait de l'OP
- extrait de casier judiciaire
- couteau d'ordonnance
- gamelle et sac à pain, etc….
A cette liste il conviendra d'ajouter permis de skier et permis de circulation pour les skis, qui devront passer l'expertise toutes les deux saisons avant le 31 août à minuit.
Un vrai plaisir contre lequel le skieur lambda ne donne même pas l'impression de s'inquiéter, si l'on en croit la fréquentation des stations ces jours. N'importe quoi décidemment.