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Pourquoi faut-il faire payer les "casseurs" de rêve ?

Publié le 19 octobre 2010 par Rsada @SolidShell

Pour une surprise, c’est une surprise… En allumant sa radio ou sa télévision, il est difficile de passer au travers de la mobilisation des français contre la réforme des retraites proposée par le Gouvernement.

Le Gouvernement continue de dire aux français qu’il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement en essence, et que dans tous les cas il compte y mettre bon ordre dans les prochains. On prendra le temps nécessaire pour observer les sanctions que la justice entend imposer à celles et ceux qui ont pris la rue pour un défouloir ou un magasin ouvert à tous…

Et là : c’est le drame ! En guise de Surprise Kinder, on lira le jugement prononcé à Lyon contre deux « jeunes » casseurs : « Présentés en comparution immédiate, une jeune fille de 18 ans, accusée d'avoir "brisé du mobilier urbain" et "dégradé une voiture" en montant dessus, a écopé de deux mois d'emprisonnement avec sursis et un garçon, qui avait tenté de s'interposer aux policiers venus interpeller la jeune fille, de trois mois. Les jeunes gens avaient le visage dissimulé lors de leur arrestation ».

 Ainsi donc, ces Bonnie & Clyde transformés pour l’occasion en Barbie et Ken n’auront aucun centime à rembourser et aucune heure à consacrer pour réparer la faute qu’ils ont commis. On se surprendra à lire également qu’en France il est plus grave de s’interposer aux forces de l’ordre que de briser le bien d’autrui avec ses talons pointus.

A l’heure où la France fait face à une résurgence de pensées primaires et d’un populisme sans limites, on ne rend pas aux français l’image d’une justice qui impose des sanctions adaptées au délit commis. La simple menace de la prison avec sursis ne rempli pas le nécessaire devoir de rééducation auprès de ces gens qui se moquent bien du devenir des retraites.

C’est un mauvais coup porté à tous les salariés qui entendent défendre le droit à une retraite juste et équitable pour tous. C’est un signal négatif envoyés à tous ces jeunes, étudiants ou lycéens, qui contestent à juste titre un pillage de leur avenir. Le compte n’y est pas !

A la manière de Sénèque : «  La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise ».   


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