Affrontement à Nanterre : la guerre des lycéens

La mobilisation se poursuit dans les établissements scolaires avec 6% des lycées français perturbés lundi matin, selon le ministère de l’Éducation nationale. Comme dans plusieurs villes de l’Hexagone, des incidents se sont produits à Nanterre aux abords du lycée Joliot-Curie déjà théâtre de violences lundi. Pourtant, un dispositif de sécurité avait été mis en place, afin d’empêcher tout débordement

Ne pas confondre lycéens et casseurs
Les casseurs ont utilisé des boulons, des tournevis, des cailloux, et même des éléments de mobilier urbain comme projectiles. Des voitures ont été incendiées et les abribus ainsi que les cabines téléphoniques dégradées. Un camion de pompiers a été la cible de jets de pierre. Les forces de l’ordre ont réagi en utilisant gaz lacrymogène et flashballs. Vers 10 h 30, un groupe d’une quarantaine de casseurs s’en est pris au tribunal de commerce de Nanterre, brisant notamment des vitres au rez-de-chaussée, a indiqué le préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda.

MAM réagit Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice a promis « la fermeté » face aux « casseurs » qui perturbent les manifestations. « Il y a des droits, le droit de faire grève, le droit de manifester. Il n'y a pas le droit de casser ». Pour elle, il y a un « vrai problème, parce que dès qu'il y des manifestations qui se répètent, dès qu'il y a des jeunes, nous voyons s'infiltrer un certain nombre de petits groupes qui sont purement et simplement des casseurs ».

La mobilisation de la jeunesse est ternie par ces incidents.

Yann Sokamessou