L'Elysée a annoncé hier la création d'un un Conseil de défense et de sécurité nationale. Ce conseil fait suite à la parution du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. C'est d'ailleurs en présence du Premier Ministre et des ministres principalement intéressés et du Président de la Commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, M. Jean-Claude Mallet, accompagné des présidents des groupes de travail de la Commission, que le Président de la République a présenté un point d’étape de la réflexion et des travaux engagés depuis le mois d’août dernier. Le Président a retenu "une organisation de la sécurité nationale en cinq grandes fonctions stratégiques : connaissance et anticipation, incluant le renseignement ; dissuasion ; protection ; prévention ; intervention"
"Comme proposé par la Commission, il a décidé la création d’un Conseil de défense et de sécurité nationale, appuyé par un Conseil consultatif dont les membres seront nommés par le chef de l’Etat.
Les travaux de la Commission doivent être approfondis dans la perspective d’une remise du Livre blanc au Président de la République, au début du printemps 2008 et de la préparation, d’ici l’été, de ses futures traductions législatives, notamment en matière militaire et de sécurité."
Jusqu'à présent, les fonctions du futur Conseil de défense et de sécurité nationale étaient assumées par deux institutions distinctes, les conseils de défense et de sécurité intérieure.
On ne sait donc pas grand chose de ce conseil et notamment pas s'il inclura la sécurité économique qui nous intéresse plus particulièrement. Rappelons à ce sujet qu'un Comité pour la compétitivité et la sécurité économique, avait été créé en avril 1995. Placé auprès du Premier ministre, il comprenait sept membres élus pour deux ans (chefs d’entreprises, scientifiques, syndicalistes). Il est tombé en désuétude à partir de 1997 sous le gouvernement de Lionel Jospin, qui ne renouvellera pas ses membres. Plus tard, Bernard Carayon suggérait p
armi les 38 propositions de son rapport la création d’un Conseil national pour la compétitivité et la sécurité économique (CNCSE). Le député prévoyait un conseil composé de gens issus du milieu industriel et scientifique français, rassemblant ainsi "ces grandes figures qui donnent à la France industrielle sa puissance".