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Monsieur Woerth, je vais vous expliquer

Publié le 20 octobre 2010 par Letombe

 

Monsieur Woerth, je vais vous expliquer
 

Ce qu’il y a de formidable dans la langue de bois…c’est sa matière : le bois. Le gouvernement est une abstraction, jugez en par vous même : Celui-ci a été remanié au mois de mars et en juillet, il est désormais en sursis suspendu à notre défaite présumée au sujet des retraites. Eric Woerth pourra ensuite prendre la sienne. Lui n’a cependant pas besoin de ces fameux trimestres, il ne s’applique bien évidemment pas les lois de compression qu’il tente de faire adopter puisqu’il n’en a pas besoin.

Alors même que nous faisons feu de tous bois, livrant par là-même le meilleur de nous-même dans la rue, nous avons un ministre présumé coupable du cumul de ses fonctions passées, et conflits d’intérêts en veux-tu en voilà. Qu’importe la manière, ce qui compte c’est le résultat.

Que l’on repense à la stigmatisation actuelle du pouvoir, elle prend aujourd’hui une forme assez élaborée. Elle tente encore de trier le bon grain de l’ivraie, au motif primitif qu’il y aurait de bons jeunes lycéens s’opposant à des recalés du système scolaire. La faute à qui ?

Des banlieues et des casseurs, comment pourrait-il en être autrement au juste ?

Une chose est certaine, ces deux catégories de jeunes se retrouveront assis en rangs d’oignons au pôle-emploi dans les mois à venir. Bref, nous assistons à une lutte assez élaborée sur la forme, faisant fi des injonctions Sarkozyenne. Seul homme aux commandes du France.

C’est d’ailleurs la multiplicité des mouvements qui fait la force de celui-ci. Le cœur de ce mouvement, n’en doutant pas, reste le mouvement des étudiants et des lycéens. Les autres salariés et chômeurs, humiliés dans leur grande majorité par 30 ans d’abrutissement économique, n’ont plus ni les moyens financiers de tenir, et même plus l’envie.

Avez-vous ressenti le lien social renaissant, avez vous parlé enfin à quelques inconnus dans la rue. Pour ma part hier, j’ai constaté le bonheur des personnes âgées venues en nombre manifester, trois mamies sont venues parler à mes enfants. C’est de ce lien dont la société nous prive un peu plus chaque jour. Un chant Ardéchois ici, une mère gardant les enfants des voisins, durant un happening dans la rue, le voisin, cet inconnu, vous refilant un peu de son gasoil, la France, c’est ça, ma France c’est vous, la France c’est moi.

Un slogan hier à Valence : « Eteins la télé, allumes ton cerveau » et encore un autre qui fit rire beaucoup le troisième age « Sarkozy t’es foutu, la vieillesse est dans la rue ». 

Le flux industriel est une horloge de précision à flux tendu, quelques désagréments ici et là, et tout s’arrête. Tout est en place, nous allons refiler les quelques cailloux, ici et là, dont les engrenages de la logistique ont besoin pour se gripper, continuons ! Notre horizon, notre cap, notre péninsule est simple : le retrait du projet de loi sur les retraites.

J’ai croisé au hasard de la manifestation de Valence Le romanais, bien le bonjour à nouveau.

Et maintenant ?
Notre force réside dans la diversité des actions menées. Ce soir, les Routiers s’y mettent. Les dockers ont fait un boulot remarquable, le gasoil a manqué durant une semaine à Valence. Il est de retour depuis hier : Faites le plein de vos réservoirs, si ce n’est déjà fait.

Demain matin, les lycéens et étudiant vont étaler à nouveau l’énergie créant le lien entre tous ces mouvements. Là se trouve le cœur, le poumon et la pression artérielle de notre juste combat !

Le vote de mardi au sénat n’a aucune signification, c’est uniquement le piètre timing de la retraite d’Eric Woerth . Nous sommes désormais aux commandes de cette chienlit gouvernementale, nous sommes désormais la cadence ! un seul homme se dresse désormais devant nous, un seul ! pensez donc au coup de pieds aux fesses qu’il prendra en 2012, cela donne le moral. Il ira alors au musée Grévin rejoindre G.W Bush.

Opprimés, adeptes involontaires des minimas sociaux, chômeurs en déroute, salariés, séniors sans perspectives, ouvriers (ceux dont les emplois n’ont pas encore été chinoisés), cadres faisant partie de la prochaine charrette, fonctionnaires toujours un peu plus humiliés, professeurs, enseignants, c’est de vous dont on veut tirer un peu plus afin de proroger le niveau de vie de certains.

Ces mêmes mesures ont touché les Grecs, les espagnols et les portugais avant l’été. Elles frappent désormais à notre porte, sa force de frappe néo-libérale n’en reste pas moins au Château, nous sommes cependant aux commandes.

Il n’y aura pas de grand soir, sachez le bien ! il ne restera que le goût de la victoire aux lèvres, et le sourire de ce souvenir grandiose, dans quelques mois. Et ce sera déjà ça de pris sur ces force qui désagrègent notre Humanité à petit feu !

Christophe pour « peuples.net »

 

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