
Depuis l’époque épique où les femmes ont luttés courageusement, notamment pour obtenir le droit de vote, jusqu’aux enjeux actuels, desquels nous déployons efforts et prouesses en vue d’attirer les femmes dans des postes de haut niveau, survient en même temps le discours du prêt-à-penser multiculturaliste. L’intégrisme et l’islamofascisme est cette idéologie du manque, des interdits en soi et en dehors de soi, voulant détruire toute quête de liberté, toutes aspirations d’émancipation réelles des femmes, pour conduire à cette image monothéiste, monosexuelle, dans un contexte de contraintes dont l’issue est toujours tragique, comme la fin des périodes décadentes. Le pouvoir fait des remises en question à la condition que tout ne soit pas faussé par l’idéologie. Or, en ce moment, le multiculturalisme se nourrit de clichés, qui par définition ont la vie dure. Non le voile n’est pas qu’un bout de tissu et il n’a rien d’exotique ! De la même manière, les mythes et autres débilités survivent encore de nos jours : les femmes doivent combattre cela, moralement parlant. Bref, en ce moment, l’importance du débat revient aux femmes. Ensuite, le courage politique doit être cohérent, afin de ne pas accepter de renoncer à la féminisation de la société, au profit des valeurs de partage, rencontres, renouements avec la terre, et autres communautarismes et sectarismes. Bref, se méfier comme la peste des discours islamismes, qui empruntent hypocritement les plus pures tendresses et dont la somme, pourtant, avilit la femme au plus profond de sa fureur, de sa lucidité, et de sa liberté. Le féminisme mute et c'est très bien. Il s'adapte, se transforme, se constitue de nouveaux repères. Nous sommes à l'aube d'un changement de civilisation: ne cherchons pas les modèles, les exemples, ni personne, car ce qui se dessine sous nos yeux est inédit dans l'histoire de l'humanité. Il faut au contraire se retrancher dans nos quartiers, réfléchir intelligemment afin d'établir un plan d'action fort, solide, inébranlable. C'est la fragilité de nos libertés, de nos démocraties, et de nos droits qui sera mise bientôt à rude épreuve. Soyons-en conscientes et conscients: la transparence du discours féminisme doit prévaloir afin de sortir de ce début de cauchemar inqualifiable. Finalement, les femmes ont assez soufferts, depuis la nuit des temps, là c'est assez. Il ne faut pas céder d'un pouce devant le discours islamisant et “fleuri” de bonnes intentions hypocrites. Au-delà des débats stériles, il nous faut combattre : dans les faits, nous avons affaires à des barbares qui ne savent que gueuler comme des putois, cogner sur e même clou ad vitam eternam, afin d'enfoncer plus ou moins sournoisement les femmes dans un trou noir sans fond d'où la lumière en est l’antithèse. Oui, nous avons raison d'avoir peur, et sans entrer dans le dogme de l’inquiétude, il faut écouter attentivement cette peur: elle nous avertit d'un danger.
Diane Guilbault « Démocratie et égalité des sexes », Sysyphe, Canada, 138 pages.