Trop c’est trop : constatant le risque réel de pénurie d’essence dans l’ensemble du pays, le gouvernement a décidé de passer à l’action. Le tiers du réseau est déjà frappé par la grève : 4000 stations sont déjà à sec.
Face à la pénurie maintenant bien réelle, les distributeurs de carburant s’organisent, et se sont mis d’accord mardi pour mettre leurs stocks en commun. C’est bien sûr nécessaire, mais loin d’être suffisant.
Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a rappelé que le droit de grève n’impliquait pas celui « d’empêcher de travailler et de circuler ». A ces propos clairs et sans ambiguïté du ministre, la CGT a répondu aussitôt par le blocage, à Port-de-Bouc, d’un dépôt stratégique alimentant l’armée et les aéroports de Marseille et de Nice.
La situation est complexe. Sitôt qu’un site est débloqué, les grévistes se rabattent sur un autre, annulant par là l’action des autorités qui se livrent à un bras de fer avec cette immobilisation de la société qui s’autoproclame « mouvement social ». Le président Sarkozy mène actuellement une action résolue pour éviter la paralysie du pays, mais pour l’heure nul ne sait où nous mènera ce rapport de force.
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