A l'ouest de la capitale lusitanienne, trois incontournables sites d'une beauté émouvante.
La Tour de Belém, construite entre 1515 et 1520 par Francisco de Arruda mais conçue par un architecte français : Diogo Boitaca, un des plus purs joyaux de l'architecture militaire.
Guérites, coupoles mauresques, balustrades ouvragées, cordages torsadés, fenêtres géminées, croix grecques - qui renvoient à la mission oecuménique de l'Ordre du Christ, vue imprenable sur le Tage, blancheur éclatante de la pierre..
En revenant vers la ville, le Monument des découvertes domine, depuis 1960, immense proue de caravelle en béton de pur style salazariste mais non sans grandeur, la rive nord du Tage. Il rend hommage au roi Henri 1er, qui lança les expéditions qui permirent les plus éclatantes découvertes du monde sans jamais quitter son bureau et ses portulans. Tout en haut, une étroite hune de béton permet de découvrir la baie sublime.
Enfin, pour parfaire l'émotion, quelques centaines de mètres plus loin, l'éblouissant monastère des Jéronimos, l'un des plus beaux exemples de l'architecture manuelline spécifiquement portugaise.
Au centre du portail sud, d'une incomparable beauté stylistique, la statue du roi Don Henrique, fils de Don Joao 1er et de Filippa de Lancaster, né en 1394, mort en 1460.
Dernier administrateur de l'Ordre du Temple, on dit qu'il utilisa le trésor des Templiers pour financer les grandes découvertes.
Après une telle orgie de beauté, on doit faire une pause. Et envisager sérieusement de lire une histoire du Portugal.
Quelques images....