Je ne me lasse pas des estampes japonaises et des croquis encrés représentant la faune et la flore. L'encre me plait énormément et me fait l'effet de la sève dans un dessin.
Je ne sais pas si c'est aussi pour cela que je suis aussi sensible aux films d'animations des studios GHIBLI, que ce soit ceux de Hayao MIYAZAKI ou de Isao TAKAHATA, quoique le second avec sa description du réel, très terroir, m'est encore assez inconnu. Quant au premier, bien-sûr je suis fan de son imaginaire, de ses contes japonais épris de légendes et d'écologie.
Dans l'encre, j'aime les pleins et les vides, le geste unique qui marque le mouvement ou les lignes légères et monochromes. Je vous avais très sommairement présenté un de mes précieux livres, "Manga" de HOKUSAI, et un livre jeunesse me rappelle ces premières bandes-dessinées, mangas: ces emaki. Et plus particulièrement les Choju-giga (ou Chōjū-jinbutsu-giga ou Kozan-ji ehon du nom du monastère bouddhiste où ils sont conservés).
*source Choju-giga
L'emaki est un rouleau narratif, se déroulant d'un côté et s'enroulant de l'autre proposant à la vue juste une partie de l'intrigue au fur et à mesure.
La volonté anthropomorphique de présenter les animaux reprend des concepts du Kemono (art japonais qui met en scène des animaux à la place des hommes, n'hésitez pas à lire ici).
*source
Et pour le plaisir, voici un Choju-giga déroulé de droite à gauche comme il se doit...