Une fois encore, le blog de Béatrice de Reynal nous éclaire sur la nutrition et les habitudes (excès) alimentaires. Elle relève une tribune libre en forme de coup de gueule du Docteur Martine Pellae, praticien consultant hospitalier au service de Nutrition/Diabétologie à l'hôpital Bichat à Paris, et très expérimentée dans la prise en charge des enfants obèses à propos du livre de Patrick Tounian, pédiatre et rédacteur en chef d’une revue dédiée à la nutrition, dans lequel il martèle une fois de plus : “Laissez donc les enfants manger ce qu’ils veulent“.
Selon lui, "c'est parce qu'on est obèse que l'on mange trop et pas l'inverse. L'obésité préexiste à l'alimentation". Dans le même ordre d’idée, on pourrait se demander si la démangeaison précède la puce… Connu pour ses positions en faveur du déterminisme génétique de l’épidémie d’obésité, le pédiatre enfonce des portes ouvertes mais c'est, une fois de plus, leur mode provocateur qui décoiffe et peut avoir un effet négatif, sur lequel il me semble important d’alerter. Il est toujours salutaire d'être interpellé dans ses "certitudes" scientifiques ou médicales ! Les modes alimentaires se succèdent et les préconisations en la matière ont connu déjà de nombreuses variations. Toutefois depuis quelques années un certains consensus semble s'être établi au sein de la communauté scientifique internationale, consensus largement repris dans les préconisations du PNNS au niveau français… Ce n’est pas la frite ou le cola qui rendent obèse, non ! C’est l’usage qui en est fait. A usage normal, poids normal. En revanche, à cumuler le “manger trop” au “manger mal” et au “ne plus bouger du tout”, c’est un fait, on augmente vivement les risques de surpoids et d’obésité. La nutrition est la science de l'équilibre mais les consommateurs et les patients restant toujours friands (si je puis dire) d'une « recette miracle », l'explication généticus tombe à point dans l’assiette. Bien sûr, des arguments solides reposant sur des études étayées prônent en faveur du facteur génétique, mais en sa défaveur, tout autant. On peut se demander pourquoi ce type d'affirmation rencontre un tel écho aujourd’hui ?
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