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L’ombre d’un spectre

Publié le 23 octobre 2010 par Alf Raza

Revoilà le spectre des queues interminables pour s’approvisionner en PPN, les ombres noires des « famantsiam-pokotany » refont surface. Rien de surprenant quand on sait que le maitre à penser, l’instigateur du système est en train d’agiter l’épouvantail du retour au pays avec surement dans ses bagages des « vary mangatsiaka » à réchauffer faute d’avoir eût satisfaction en son temps.

On ne peut s’empêcher de penser aux temps où les gens se réveillaient très tôt le matin, à trois ou quatre heures du matin, pour faire la queue au bureau du « fokotany » afin de s’approvisionner en denrées de première nécessité, rationnées en ces temps là. Le « carnet-pokotany » réveille des souvenirs, telles des blessures, enfouillée aux tréfonds de la mémoire et qu’on n’a pas pensé ressurgir de si tôt. Le souvenir des nuits courtes et des bagarres pour être servi parmi les premiers, des micmacs et trafics des « komitim-pokotany » si ce n’est du président-pokotany lui-même, les marchés noirs qui se sont nourries de ces denrées détournées, et la liste est longue…

Au-delà du caractère « abordable » du prix des denrées qui seront proposées, on peut être sceptiques sur la rentabilité de pareille mesure, car toute subvention retombera toujours sur le dos des contribuables sous une forme ou une autre à un moment ou à un autre, pareil pour toute exonération. Les vrais nécessiteux auront-ils vraiment leurs parts dans cette opération ? Aménager un créneau pour les laissés pour compte, sans domicile ou vivant sous des abris de fortune, qui sont assurément hors des circuits des fokotany, pas inscrits donc pas de carnet de fokotany, et donc pas le droit de s’approvisionner là où c’est « mora », et donc … serait une idée lumineuse mais bon…

Autant ne pas parler du contexte dans lequel l’opération a été enclenchée, le fait est que c’est sur les rails, reste à maintenir le cap et couvrir toute l’ile pour une meilleure équité loin de toute démagogie. Car il est bien beau d’innover dans la capitale, pour s’approprier ses bonnes grâces, sans en faire bénéficier tout l’ensemble de l’ile.

Encore que le temps n’est pas à la fête avec cette sècheresse latente faute de pluie ! L’atmosphère pesante due à la pollution devient de plus en plus insupportable favorisant l’apparition d’une pléiade d’allergies et de maladies respiratoires, grevant encore un peu plus le porte-monnaie déjà mal en point.



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