Toutes les pratiques ne peuvent s’interpréter comme des inégalités. Mais cet argument sert souvent à justifier des situations de domination.
Définir les inégalités n’est pas simple : il n’existe pas de définition officielle, ou qui fasse consensus. On peut parler d’inégalités, quand un individu ou un groupe d’individus détient des ressources (éducation, revenus, capital social, etc.) qui le positionne sur une échelle reconnue par la société. On peut aussi parler d’inégalités quand un individu ou un groupe dispose d’un accès différencié à certains biens ou services (santé, loisirs, logement, etc.).
Mais toutes les pratiques sociales ne peuvent être hiérarchisées. Comment mesurer la différence de plaisir que procure une partie de pétanque et une leçon d’équitation ? Pour quelle raison devrait-on préférer une suite de Bach à une chanson de Johnny Hallyday ?
La vie idéale n’est pas nécessairement celle du plus diplômé ou du mieux rémunéré. Si c’était le cas, nous assisterions à un envahissement des pays riches par les habitants des pays pauvres, tant les inégalités sont considérables entre eux.
L’histoire de nos sociétés ne se résume ni à une tension inégalitaire ni à la domination des uns sur les autres. La qualité du lien social notamment est un élément central de la qualité de vie.
Il faut cependant rester attentif. Car relativiser est aussi une façon qu’ont les catégories favorisées d’entretenir une position de force, sur le mode “vous ne vivez pas si mal au fond”. La valorisation de la “différence” peut aussi servir - dans certains cas- à maintenir des minorités ethniques dans des statuts inférieurs.
D’ailleurs, de nombreuses pratiques peuvent malgré tout se classer sans trop de difficulté sur une échelle de valeurs : vivre dans une HLM bruyante est moins confortable que dans une maison individuelle et rares sont ceux qui préfèrent rester chez eux tout l’été plutôt que de se reposer dans leur résidence secondaire.
Bref, l’argent et la culture ne font pas le bonheur, mais y contribuent grandement. Rien de tel que d’être bien rémunéré pour vivre convenablement et le niveau culturel est un élément central dans la maîtrise de son destin personnel.
Les inégalités augmentent-elles ?
En France, il est difficile de répondre sérieusement à la question de l’évolution des inégalités.
A qui profitent les inégalités ?
Les inégalités profitent aux plus favorisés, qu’il s’agisse des plus aisés ou des plus diplômés notamment.
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http://www.inegalites.fr/spip.php?article136
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