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THE SOCIAL NETWORK, film de David Fincher

Publié le 25 octobre 2010 par Mpbernet

bande_etudiants_harvardAccrochez-vous dès la première scène du film : même en parlant correctement l'Anglais, et avec le soutien des sous-titres, vous aurez du mal à suivre la conversation de rupture entre le héros, Marc Zuckerman (magistralement incarné, tout en intériorité, par Jesse Eisenberg) et sa petite amie. Pourtant, pas d'effets spéciaux pour ce film de David Fincher, spécialiste du genre, mais un scénario hyper serré, haletant, signé Aaron Sorkin (à qui l'on doit en particulier "The West Wing").
Jesse_EisenbergSi vous vous posiez encore la question "Mais à quoi sert FACEBOOK ?", vous aurez un début de réponse. A l'origine, Mark, jeune informaticien pas très mignon mais super-surdoué, qui sait associer les idées d'autres étudiants doués, mais moins que lui (les frères Winkelvoss, Edouardo Saverin, son meilleur ami qui lui donne l'algorythme permettant de classer les nanas de l'université) pour concevoir un site permettant de lever des nanas....Et le piratage des trombinoscopes de toutes les universités américaines.
Ensuite, sa rencontre avec Sean Parker (Justin Timberlake), le créateur de Napster, qui lui ouvre les horizons d'investisseurs puissants comme Peter Thiel, le fondateur de Paypal, permettant à Facebook de devenir planétaire. Pourquoi, comment ? Parce que cela correspond à un besoin, à une époque, le début des années 2000, dans un monde où si les techniques de communication explosent, chacun ne s'est jamais senti aussi seul. Le succès est immédiat. Aujourd'hui, 550 millions d'hommes et de femmes sont inscrits, et, je l'avoue, je me connecte moi aussi, plusieurs fois par jour, sur Facebook.
justin_TimberlakeLe film est excellent. On ne voit pas passer les deux heures, on en redemande.
Construit de façon très classique, à partir des phases de la négociation d'un "arrangement" à la manière américaine, entre le jeune PDG et ceux qui s'estiment avoir été floués, et qui génèrent autant de flash-backs. Ce que l'on en retient, c'est que la création intellectuelle ou artistique est due à l'association d'idées, mais que le mérite final en revient à celui qui a su en tirer le meilleur parti, que le créateur de Facebook est un garçon que l'argent n'intéresse pas, que seule la technique branche, et qu'il ne recule devant rien pour progresser dans le concept qu'il conçoit au fur et à mesure. On saisit pourquoi la présentation de Facebook reste aussi sobre, pourquoi la publicité n'y occupe pas la première place, ce pourquoi, justement, le site séduit.
On dit que le vrai Mark Zuckerberg n'a pas donné son aval à cette biographie, qu'il a déclaré ne pas vouloir aller voir le film...Il a tort, car c'est bien lui qui en reste le héros. Et en plus, le film a une valeur didactique pour les jeunes accros à Facebook : il montre comment ce que publie tout un chacun sur le web peut devenir dangereux. Donc, le message est clair : si vous voulez ne pas avoir d'ennuis plus tard - car tout ce qui apparaît sur Facebook reste à jamais - évitez de faire des conneries...
Une scène particulièrement intense est celle où les deux frères Winkelvoss, super WASP athlétiques et pistonnés, viennent se plaindre auprès du Directeur de Harvard d'avoir été plagiés par Zuckermann et se font envoyer sur les roses.....


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