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Le retour de manivelle

Publié le 26 octobre 2010 par Parallaxe
Le retour de manivelle
Rappelez-vous Dunkerque ! C’est une raffinerie que Total voulait fermer. Les syndicats, dans leur rôle, ont réussi à obtenir une décision judiciaire qui a exigé la reprise du fonctionnement de la raffinerie. En Mars 2010, Total a réaffirmé sa volonté de fermer la raffinerie, la France important de plus en plus de pétrole raffiné. Et puis, les mouvements de grèves sont arrivés et certains leaders syndicaux locaux ont organisé le blocage des raffineries. La conséquence est double : la France a augmenté ses importations de pétrole raffiné et Total profite de ce mouvement pour fermer définitivement quelques unes de ses raffineries, en confirmant celle de Dunkerque et en annonçant celle de Reichstett. Quel retour de manivelle ! Au bout du compte, les grévistes ont scié leur branche ! La culture économique est décidément ce qui manque le plus aux Français. Pendant ce temps, 36 dockers à Marseille bloquent le port qui meurt à petit feu depuis des dizaines d’années, ce qui coûte 36 millions d’Euros par jour à la Ville. Qui va payer ? Le conflit a déjà coûté à la ville 600 millions d’Euros. Le combat des travailleurs pour leurs conditions de travail est légitime et le droit de grève est constitutionnel. Mais le recours systématique à ce dernier le rend inopérant. En France, contrairement à bien des pays européens, le mot « consensus », qui veut dire réelle négociation, est une injure et est traduit comme étant une « compromission » inadmissible. Ceci mesure le chemin à parcourir pour obtenir une gestion du pays où existe une réelle volonté de négociation entre les acteurs économiques.

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