J'ai épanché ma soif dans mes rêves
Quand l'espoir s'est fondu sous mes yeux ternes.
J'ai creusé de mes mains une terre sans sève
Quand ma soif s'accroissait aux leurres mornes.
Enfin, l'esclave que je suis a un espoir,
Un espoir réel en une amie louann,
Qui a effacé de mon coeur ce désespoir,
Redonnée vie a mes rêves sans lois.
J'ai marché longtemps, la nuit était d'encre,
là-bas, me disait-on, le havre désiré
J'ai marché, sans souffler, je n'ai pas trouvé d'ancre
Et l'espoir n'était plus qu'un mirage doré.
J'ai marché assez longtemps dans l'ombre
Titubant comme un aveugle assassin
À genoux je marchais sur les décombres
Je suivais sa trace comme un spadassin.
J'ai cherché une paix autre qu'en moi-même
Et j'ai couru une ombre, un fantôme sans port.
Ah...mon dieu, je comprends que ceux qui vous aime
Crèvent seuls le brouillard ou trône un soleil d'or.
LEBSIR