Il y a bien deux mondes : d’un côté, celui du pouvoir - l’Assemblée Nationale, le Sénat, le gouvernement – et, de l’autre, celui de l’immense majorité de la population qui refuse toujours cette contre réforme des retraites.
Eric Woerth vient nous dire : « Après le vote de la loi, c'est la loi, il faut la respecter », et que « ça ne sert plus à rien de faire grève ».
Ils veulent nous faire croire qu’il suffit qu’ils votent une loi pour que l’injustice devienne légitime.
Au nom de quoi décident-ils contre l’avis du plus grand nombre ?
Ils nous disent que c’est parce qu’ils ont été élus pour ça, et même que c’est la démocratie.
Etrange démocratie qui permet d’imposer une régression sociale contre la volonté de toutes celles et tous ceux qu’elle concerne…
Ce n’est pas parce qu’ils sont au pouvoir qu’ils ont le droit de nous imposer leur loi.
C’est parce qu’ils sont capables d’un tel coup de force qu’ils doivent être virés du pouvoir !
Nous savions que, derrière la retraite, c’est toute la question de l’austérité pour payer la crise du capitalisme, du partage des richesses, du partage du temps de travail qui est posée.
Avec l’arrogance du pouvoir au service des patrons, c’est toute la question de la démocratie, de « qui décide » qui est posée.
Leur loi est injuste, elle a donc besoin de la force pour s’imposer comme le prouvent les provocations et violences policières, les arrestations, les réquisitions illégales, les atteintes au droit de grève et de manifester.
Avec les grèves, les manifestations, les blocages nous avons déjà démasqué non seulement la nature de la réforme sur les retraites mais aussi les rouages du système.
Dans la lutte, nous avons pris conscience notre force et notre solidarité.
L’heure n’est ni à la résignation, ni à la négociation d’un moindre mal à la marge de la réforme, comme le propose Chérèque et comme s’empresse de l’accepter le Medef.
L’heure est à la mobilisation, à réussir les manifestations, à gagner de nouveaux grévistes, à poursuivre le blocage de l’économie. Nous sommes des millions, nous pouvons empêcher Sarkozy de promulguer sa loi.
Pas de justice, pas de paix sociale !