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Assis aux portes du jour
Point d’autre horizon que l’attente
.
Tu regardes les passants de ton œil absent
Dès potron-minet
Le boire a dressé son couvert
.
Tu marches
Abreuves les caniveau de tes vomissures
.
On s’écarte
Jamais une plainte
Tu assumes ta déchéance
Sans fard
.
Ce qui est de souffrance bue
T’offres un foie gras
Qui régurgite à plein nez
L’horreur d’une vie perdue
.
Dos contre une porte
A qui dresse l’oreille
Vient la sourde plainte
.
« Je t’ai tant aimée
J’comprends pas ta fuite
Mon âme pleure
Sous les réverbères de l’ennui
Plus que ma misère
Pour toute consolation »
.
Tu tiens le réverbère
Dès fois qu’il t’échappe
.
Parfois
C’est entre deux gendarmes
Que tu tiens à peine droit
Tant d’efforts
Te font oublier
Leur humour glauque
*
C’est fragment de vie
Délaissée au ruisseau
Juste avant que la porte ne s’ouvre
Pour se refermer à jamais
.
Manosque, 30 septembre 2010
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