Commando Cody, Sky Marshal of the Universe

Ah oui, des séries télé, il y en a aussi des fausses. Vous vous souvenez peut-être de la série Red Ryder (1956) qui n’en est pas vraiment une, mais un remontage de films de cinéma (serials) mettant en scène ce héros. C’est le même procédé qui est utilisé ici pour confectionner cette série : on a simplement remonté une douzaine de courts-métrages de la fin des années 1940, produits par les fameux Studios Republic, qui formaient le serial racontant les exploits du Commando Cody. Celui-ci est en fait lui-même un autre nom du Rocketman qui vécut sur les grands écrans des petits cinémas des aventures improbables, mais n’y fit pas grand succès. Petit extrait ci-dessous de l’un de ces films :

Ce court passage suffit je pense à donner le ton du programme qui était diffusé le samedi en fin de matinée (sur NBC) et s’adressait donc de toute évidence aux jeunes téléspectateurs. Pour ceux qui ont quand même besoin d’un aperçu de l’action, disons que celle-ci se passe dans le futur, dans l’espace et dans un univers de Comics où les savants fous servent des extraterrestres dont les troupes attaquent à bord de soucoupes volantes. Et là, vous savez tout, car le reste n’est fait que de rebondissements annoncés et de retournements téléphonés.
Judd Holdren est le Commando Cody, il est le troisième acteur à interpréter ce personnage de scientifique qui masque son visage pour combattre les ennemis de l’espèce humaine. À ses côtés, comme tout héros qui se respecte (ou qui respecte un des standard du genre) il y a un « faire-valoir » (sidekick) qui est en l’occurrence une jeune et jolie assistante : Joan Gilbert jouée par Aline Towne, une actrice qui a beaucoup gagné dans les serials et qu’on reverra ensuite dans plusieurs épisodes de Wagon Train. L’ennemi juré de Commando Cody et ses alliés se nomme The Ruler (Gregory Gaye), un scientifique dément qui a toujours une arme de destruction massive dans ses plans ou un complot terroriste dans la poche. Les autres rôles récurrents sont tenus, entre autres, par Craig Kelly, Richard Crane qui interprètera ensuite Rocky Jones (mais la série est déjà diffusée lorsque débute commando Cody, qui a en fait été tourné avant), Lyle Talbot (The Adventures of Ozzie & Harriet), Gloria Pall qui était une pin-up qu’on voyait alors aux bras des grandes stars dans les soirées et sur les photos des magazines et John Crawford (Police Woman, The Waltons). L’incontournable Denver Pyle, qui a décidément tout fait, vient jouer dans deux épisodes.

Les douze épisodes ont réussi à combler treize semaines (avec une rediffusion au milieu pour faire un véritable treize à la douzaine) et ce fut apparemment le même désastre sur le petit écran que sur le grand. Le carton pâte omniprésent et grossier, les faux raccords, les répétitions, les histoires à dormir debout. Même chez les collectionneurs nostalgique on n’arrive pas à trouver une autre louange que : « regardes ça, tu vas te marrer ». Il n’y a pas eu d‘édition spécifique en DVD mas on trouve les serials cinéma et on peut voir de nombreux extraits de la version télévisée sur les sites de partage vidéo.

J.B.

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