Les axes qui fendent le soir
lancent un grand coup de cognée
d’où naissent masques d’or fondu,
ruissellements de nénuphars
Ces axes-là, ce sont les tours
de verre-et-métal –épurées
miroirs qui capturent le ciel
et ses nuées, les mettent à plat.
Le ciel aime les gratte-ciel
et ceux-ci
le lui rendent bien
plantés comme des poignards nus
qu’ils sont
dans l’horizon peu sûr
ils paraissent enfanter le jour
dont ils sont
les nourrices sèches.
Patricia Laranco.