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Pour les nouveaux lecteurs, à lire le descriptif avant de faire la lecture, merci
Une naissance accouchant plus tôt que prévue!
Devant mes yeux sur un grand mur cimenté gris, deux sortes de pendules fixes et gigantesques intriguaient ma curiosité. Au-delà d'une fenêtre à une distance d'une soixantaine de pieds, je dirais, je les voyais. Et par un coup de tête, je plongeais mes yeux sur l'un des deux, suivis d'une concentration finement balancée avec synchronicité.
Le pendule se mettait à bouger. Il balançait de gauche à droite. J'avais réussi l'exploit. Puis, l'autre pendule, désirant faire la même tactique, je recommençais avec plus de difficulté. Plutôt que de laisser couler la pensée sur l'objet, je m'efforçais de le balancer avec plus d'insistance et au moment où je sentais quelque chose...
J'ouvrais les yeux, il était 05:45 et la noirceur du jour perçait ma chambre. Déjà le matin, me disais-je. Mes deux chats se réveillaient du même coup. Je leur souriais et leur parlais.
snorounanne - On va manger? Allez! Debout! Ne lambinons pas, les boys.
La routine matinale... toilette, lavabo, essuie-main, préparation du déjeûner. Les chats me devançaient arrivant les premiers à la cuisine. Je leur servais leur plat de nourriture, pâté de viande, changeais le bol d'eau pour de la fraîche, remplissais l'autre bol, de nourriture sèche.
snorounanne - Mangez bien, les gars. Et que j'en vois pas un salir le plancher.
Je prenais la bouilloire, la remplissais d'eau et la branchais. Un café instantané, oui, le matin où il fallait ne pas prendre trop de temps. L'émission d'Humour en direct, ce matin, mardi 26 octobre se configurait pour vous, mesdame et messieurs, sur vos écrans de télé.
Je glissais dans le grille-pain, deux belles tranches de pain en les regardant rôtir et des images visionnaient l'intérieur de ma tête. Celles, vous avez deviné, de Geneviève Dubois. Deux minutes et quarante-deux secondes, les pains bondissaient de leur torture. Je les retirais du grille-pain et les déposais dans la petite assiette.
Posant mes fesses sur une chaise bien cadrée, maniant d'une main un couteau à tartiner, je beurrais donc ces fameuses toasts avec du beurre d'arachides. Je me suis surprise à renifler du nez, trop de fois. Était-ce un rhume? Était-ce mes allergies au pollen? Un réflexe et sans hésitation, j'allais hâtivement à la salle de bain.
Conclusion? La narine gauche saignait. Et furtivement d'un regard inquiétant, j'abordais le miroir et je repassais en bande visuelle, ce petit bout de rêve avant mon réveil. J'avais fait des efforts psychiques et physiques pour faire bouger ce gros balancier, ce pendule de droite. Merde de merde! Encore... Cela était au nombre de trois fois les saignements de nez.
Une fois la modération du sang, je retournais déjeuner, toasts tièdes. Je méditais et je souriais à la vue du visage de l'amie de tout le monde, Céline Dion, mesdames et messieurs. Je ne vous ai pas racontés l'alinéa à ce propos? Eh bien, c'était ce vendredi, 15 octobre, nous avions enregistré une émission spéciale pour la diffuser jeudi prochain, le 28 octobre. J'avais eu un vol d'avion à prendre pour me rendre en Floride, gracieuseté de monsieur Pierre Karl Péladeau.
Pour vous attacher à votre fauteuil, votre chaise, nous allons faire un retour en arrière. Vous aimez voyager dans le temps? Vous serez gâtés! Attachez-vous! On y va! Imaginez l'avion décollant de la piste, en êtes-vous capables?
Nous venions de décoller de l'aéroport. Troublée encore dans ma cité perplexes et complexes de mes pensées au sujet de cet événement d'autant plus troublant, d'avoir sauvé la vie de la jeune soeur de Geneviève et de pressentir des choses qui allaient hypothétiquement modifier le coeur de nos vies. Tombée dans la lune, je l'étais pour bien des minutes allongées et prolongées.
Jusqu'à ce que ma sphère lumineuse en soit interférée par un doux parfum. Une femme inconnue éveillait mes 4 sens... L'ouie par son parler, la vue par sa présence, l'odorat par son parfum et le goûter par,...
Noelle Laroche - (Laissant un soupir s'échapper en s'asseyant à mes côtés) Y a rien de mieux qu'un café corsé pour oublier nos petits tracas du coeur.
snorounanne - C'est gentil... (sourire aux lèvres) On se connaît?
Noelle Laroche - Veuillez m'excuser de cette intrusion impulsive. Je me présente, major Laroche. Noelle pour les intimes.
snorounanne - Vous faites pas sérieuse... Dîtes? Je dirais à vous voir, une actrice de cinéma ou une hôtesse de l'air. Vous m'avez servie une tasse de café.
Noelle Laroche - Cependant, je vous décevrai. Je ne suis ni actrice et ni hôtesse. Mais je peux en paraître une actrice... Et parler d'une voix... Tenez comme ça, sensuelle en vous tendant la tasse de café et visant les objectifs des caméras, par ces yeux en chaleur!
On parle de cadre, de grade, de poste... chic dame!
snorounanne - Vous avez réussi à me décrocher un sourire. Ben voilà! Vous venez de faire ma journée. Merci!
Noelle Laroche - Mission accomplie... (prenant sa tasse de café et se levant du siège) Sur ce, passez un beau séjour en Floride.
snorounanne - Mais, je ne vous remerciais pas pour que vous partiez.
Noelle Laroche - (retroussant son petit nez mignon) Y a des instants où les gens ne sont que de passage. Au plaisir de se revoir.
snorounanne - (La laissant prendre l'allée) Je ne vous ai pas dit mon nom... Peut-être que ça vous intéresserait?
Oui... Comme dans ces films de suspens, elle s'était évaporée dans l'air. Et comment? Avais-je rêvé? Non... La tasse de café était bien réelle. Une apparition? Je m'appuyais confortablement la tête sur l'appui-tête, posant mes yeux vers le hublot. Mon doux! Étions-nous déjà dans les terres de la Floride?
hôtesse - Mademoiselle d'Humour? Veuillez boucler votre ceinture, s'il vous plaît. L'avion fera son atterrissage.
snorounanne - Tout de suite, merci. (bouclant la ceinture) Pardon? J'ai... Vous n'auriez pas vu une femme militaire, par hasard?
hôtesse - Vous voulez dire, un soldat?
snorounanne - Oui, si on veut.
hôtesse - Dans l'avion?
snorounanne - Oui... Elle était ici, assise à mes côtés et, et, tenez! C'est elle qui m'a emportée du café.
hôtesse - Je vois. (avant de quitter pour s'asseoir et s'attacher) c'est moi qui vous ai servie, le café. (J'ouvrais la bouche pour rétorquer) Il y a plus d'une heure. Vous dormiez, mademoiselle d'Humour. Je n'ai pas voulu vous réveiller. (Se dirigeant vers le siège près de la cabine du pilotage)
snorounanne - (à voix basse) J'ai rêvé... J'ai rêvé?
Je descendais de l'avion et une limousine m'y attendait. Chauffeur privé, limousine envoyée par Céline. Seule, j'avais fait ce trajet aérien. Seule, j'avais affronté certaines peurs. Seule, en Floride, me sentais-je étrangère.
Je portais une valise sur ce genre de traineau à roulettes. Nous devions débuter l'enregistrement de cette émission spéciale, en après-midi. Tout ce que nous espérions était que maman Céline n'ait pas de contractions pendant le cours du tournage.
Après l'accueil, les embrassades, les accolades, son mari et elle m'offraient l'occasion de m'empiffrer de ces bons fruits frais de la Floride. Vous auriez dû voir cette présentation, ce magnifique plat de fruits sur la table. Un régal! Et je ne m'en suis pas privée. J'examinais Céline mais sans trop l'examiner, elle avait les traits fort étirés. Un ventre bien rond. Son sourire, de temps en temps, s'égarait dans ses pensées. René nous invitait à préparer le montage.
Nulle question de perdre des minutes. Voici alors, une exclusivité de cette émission qui sera en ondes, dès jeudi, le 28 octobre, mesdames et messieurs.
3-2-1 On tourne!
L'oasis des gens riches et célèbres!
snorounanne - Il me fait un très grand plaisir de partager avec vous, aujourd'hui, cette intimité d'une maman ayant plus que hâte d'accoucher de ses jumeaux. Mesdames et messieurs, en primeur... Céline Dion.
En toute intimité chez elle
snorounanne - Bonsoir Céline! On va se dire bonsoir parce que l'émission passera dans la soirée.
Céline Dion - Si on se trompe, ben coudon, les gens feront avec! Bonsoir ma snorounne! Pas trop perdue dans tout cette blancheur?
snorounanne - Je cherchais ton gros bedon. Non, je pense que ça va aller.
Céline Dion - Yé là, toute là, mon gros bedon. Les gens à la maison le voient?
snorounanne - La caméra peut faire un zoom?
Céline Dion - Pas trop hen. On va juste voir blanc sur blanc.
snorounanne - Deux fantômes dans une tempête de neige! (riant)
Céline Dion - (riait) Y en a un, en tout cas, qu'y va avoir une maudine de grosse tête! Je te jure... Non mais, m'as-tu vue la bédaine?
snorounanne - C'est risqué de faire l'émission. Penses-tu te rendre jusqu'à la fin?
Céline Dion - Bien sûr.
snorounanne - Céline?
Céline Dion - Oui snorounanne? Hé... T'es ben belle, coiffée comme ça, cheveux plus blonds. T'es toujours belle. En tout cas, mon opinion.
snorounanne - Je parais pas si mal en noir sur fond blanc.
Céline Dion - Tu fonds bien dans le décor.
snorounanne - Je moule hen? (parcourant mes yeux sur la robe noire) On voulait un mouton noir parmi une brebis blanche.
Céline Dion - J'ai des lunettes, si tu veux...
snorounanne - T'es éblouissante, ravissante, une maman,...
Céline Dion - Comme tu l'as si bien dit dans ton introduction de tantôt, une maman qui a hâte d'accoucher!
snorounanne - Ça été dur?
Céline Dion - Dur? Y en a deux, ma cocotte. Pas des farces, y a des jours où je disais à René, j'ai pu d'énergie, recharge-moi. Branche-moi au mur, plugue-moi, fais de quoi, bon yeu!
snorounanne - Ça va bien se passer, tu es dans les derniers millages. Tu regrettes? Non... Ma question est pas bien posée. As-tu eu, à certains moments, des regrets? La grossesse et tout...
Céline Dion - Je vais te dire honnêtement, snorounne. Y a des jours où je voulais pu rien savoir. Pu rien pan te toute là. Rester allongée des journées durant, manger légèrement mais tout de même, du solide. Le moindre craquement que je faisais, j'avais 50 yeux qui me sautaient dessus sachant que je devais pas faire aucun effort tsé... veux dire? T'essaieras ça, toi, de pas rien faire avec ton corps.
snorounanne - Tu conclus que la grossesse a été pénible.
Céline Dion - Pas été facile, non, je l'avoue. Mais... Mais faut donner crédit, j'ai de très bons supporteurs. De la surveillance radar à l'intérieur de la maison, médecin, infirmières, naturiste, gynécologue, j'peux tous les nommer. Je suis au petit soin.
snorounanne - J'ai cru voir ici, le service à la clientèle attentif et bien prêt.
Céline Dion - L'ambulance est même derrière la maison, je te mens pas.
snorounanne - Je te crois, je te crois. Puis, changement d'à propos... Las Vegas tout est planifié pour le printemps prochain.
Céline Dion - (son regard défiait celui de son époux) Oui.
snorounanne - Toi, personnellement, aurais-tu le goût de revenir sur la scène si tôt?
Céline Dion - (passant sa main dans ses cheveux) Si... Si j'étais seule à en avoir pris la décision, snorounne... Je te répondrais... Non...
snorounanne - Oups... On voit qui gère toujours les contrats dans la maison...
Céline Dion - Comme dit mon époux, René. The show must go on.
snorounanne - Pis le cash dans poche, dans poche!
Céline Dion - On peut parler d'autres choses? (se pinçant les sinus) Ça bouge! T'as vu? Là, la caméra peut le prendre? Un vrai champ de bataille...
snorounanne - Mais oui, regardez ça! Si les jumeaux explosent pas ce soir... Ce sera une première d'assister en direct l'accouchement des doublons dans la belle demeure des Dion-Angelil!
Céline Dion - Ça pas de mauzus de bon sens... Seigneur...
snorounanne - Quelques messages publicitaires et on vous revient ici ou à l'hôpital... À tout de suite!
Les miaulements d'un des chats me ramenaient à aujourd'hui, mardi. J'avais enfilé les deux toasts garni de beurre d'arachides, pris le café, me levant de table, je caressais la tête de mon chat et lui donnais un bisou sur la tête.
Direction douche et préparation vestimentaire, maquillage. Je savais que j'allais recevoir des retouches dans la loge. Mais, je ne sortais pas de chez moi, sans être maquillée. D'ailleurs, je devais m'empresser puisque Dédé pouvait surgir à tout moment.
Dans la fourgonnette de TVA, nous prenions la route vers Montréal.
Dédé - (Jetant un coup d'oeil dans le rétroviseur du pare-brise) Toujours pas de nouvelles de Genny?
snorounanne - Non.
Dédé - Tu veux en parler?
snorounanne - Non.
Dédé - Bon. (ouvrant la radio) Oh, tu entends? Diana Ross! Je la reconnaitrais parmi toutes ces chanteuses noires.
snorounanne - (ne portant attention) Ce serait plus vivable sans amour...
Dédé - C'est le titre de la chanson en français?
snorounanne - Le... Non! Je suis en train de te dire que je respirerais mieux si je n'étais pas en amour. C'est critique aimer une personne d'amour.
Dédé - Elle ne t'a pas téléphonée, c'est ça.
snorounanne - Non, elle ne m'a pas téléphonée. Et elle le fera pas. Devait-elle le faire?
Dédé - J'en sais rien, je le demandais.
snorounanne - Est-ce que je fais peur? Est-ce que... Dédé, est-ce que je suis à craindre?
Dédé - Je ne t'ai jamais encore vue toute nue, alors, je,...
snorounanne - (donnant un coup de revers sur le bras) Sois sérieux, merde!
Dédé - Les gens ayant un don quel qu'il soit, font peur. J'exclue ces personnes qui tirent aux cartes, qui lisent dans une boule, dans les lignes de la main. C'est typique de la vie courante. Certaines personnes comme toi ou semblables à toi, peuvent faire peur.
snorounanne - Parce que nous sommes plus près de la lumière.
Dédé - Voilà.
snorounanne - Si je n'avais pas ce port... D'ossement, de chair, de sang,...
Dédé - Le degré de la peur serait encore plus grande, crois-moi.
snorounanne - Genny m'a vue.
Dédé - Tu ne peux contrôler ton parcours ensemencé.
snorounanne - On se sent si seul, Dédé. On peut avoir des milliers de personnes autour... Et on se sent toujours seul. Ces gens ne sentent pas. Ils voient ce qu'ils veulent voir. Je me suis peut-être trompée sur Genny.
Dédé - Hé... Ne te tourmente pas. Concentre-toi sur la programmation de l'émission.
En avais-je réellement envie de me la jouer, cette émission? Au plus profond de mes entrailles, je criais ma colère hystérique contre le monde, contre ces êtres de lumière, contre ces anges, contre ces entités, contre les fantômes, contre la Terre et contre ma vie!
J'ai compris... La gêne vous étouffe! (rires)
En direct mardi matin, 26 octobre
snorounanne - Eh bien, bon matin mesdames et messieurs et les jeunes et moins jeunes qui nous regardent sur leur cellulaire au lieu de travailler...
- Le sujet de ce matin... Pouf! Y en aura pas. Sujet entièrement libre. Vous êtes libre de lire, d'écouter, d'appeler, d'écrire ou de ne rien faire de tout ça. Excepté que je vais faire mes salutations à mon amie Céline, l'ami en commun de tout le monde, incidemment... Maman de jumeaux.
Eh oui! Elle a mis au monde samedi dernier, ces deux chérubins, deux beaux petits garçons. Le premier a vu le jour à 11:11 et le deuxième ajoutez 60 secondes de plus faites-en l'addition et vous obtiendrez le résultat. Bref! Madame Dion et les deux bébés se portent bien.
- Tant mieux pour la famille Dion-Angelil. René-Charles aura de quoi se divertir, deux petits frères à leur montrer comment tenir la main de papa et de maman et de les suivre religieusement partout, sans exception. Et de dire: On "rentre-tu" bientôt à maison?
- Dommage, on n'a pas pu entrer en contact avec Céline. Les lignes téléphoniques sont toutes en panne. En tout cas... Passons! Elle fera bien ce qu'elle voudra. C'est elle la mère et puis toi, le père... Ménage-la donc un p'tit peu.
- Voir si cela a du sens, de la logique, de lui sacrifier cent quarante quelques jours de marternité avec ses nouveaux bébés tout neuf! C'est impensable, mesdames et messieurs. Un coup ses vacances finies, envoye la mère! Monte sur le stage pis fais-toé aller!
- 42 ans, mesdames et messieurs. Pis monsieur Angelil la mène comme si elle avait encore 14 ans! Ben oui, j'entends vos interprétations, vos dires, les madames devant votre télé... Céline aime chanter! Laissons-la chanter...
- Calvaire! Cette femme-là a jamais eu un seul souffle pour elle toute seule dans toute sa vie. Elle le crie, le chante que c'est toute sa vie chanter, être sur scène, voir son public. Mais... Elle n'a pas fait ce qu'elle disait vouloir faire, mesdames et messieurs.
- C'est ça qui est grave. C'est pu du Céline d'y a 20 ans, 25 ans! Non... Mais essayez de rentrer ça dans le coco de son gérant, son époux, son chum... Je vous défie! L'argent et la popularité sont plus importants que de vivre en famille. Tout est planifié chez les Dion-Angelil.
- N'en reste pas moins que je l'aime ben pareil, Céline. C'est l'amie de tout le monde... Pis... J'ai une photo comique, d'humour à vous montrer. Que la caméra et le moniteur soient compatibles... Ça va venir, mesdames et messieurs, découragez-vous pas.
Vous voyez quoi?
snorounanne - Soyez pas scandalisées les p'tites madames... Céline a un sens de l'humour plus que vous le pensez. Seulement... Lui... Y en a un peu moins qu'elle. Céline, si tu regardes l'émission, tu m'enverras un signe pour que je comprenne que t'es pas fâchée, okay? Merci...
- Sur ce, nous allons faire une petite pause, mesdames et messieurs et on vous revient dans pas si long. À plus!
Prenez 30 secondes pour vous lever du fauteuil, marcher 5 pas en avant, vous servir un verre d'eau ou autre breuvage. Revenir vous s'asseoir et parcourir vos yeux.
- Nous sommes de retour. Pendant la publicité, mesdames et messieurs, j'ai reçu quelques courriels et j'aurais mis ma main dans le... J'aurais remporté! Y a des madames qui ont été ahuries par mes propos narguants sur Céline.
- Je vous en fais mes humbles excuses. Mais, ce qui a été dit est dit pis je le pensais! Parlons de... De ces belles et sexy pubs qu'on voit sur des magazines, des revues, sur internet. Comme celle-ci et je vous la montre sur le champ.
Messieurs... bavez et rincez-vous l'oeil!
snorounanne - Le mannequin Adriana Lima portait fièrement le dessous Bombshell Fantasy Bra lors de son lancement organisé par Victoria's Secret.
- Ornée de topazes, de saphirs et de diamants, cette création de Damiani sera en vente très limitée à un prix que bien des femmes ne seront pas en mesure de débourser.
- Quel est le prix de vente ? Et ici, je tiens à préciser qu'il n'inclut aucunement toute dépense allouée aux bistouri et doigté d'un chirurgien plastique...
- Le soutien-gorge que porte la belle Brésilienne vaut 2 millions. Beau cadeau de Nowel, messieurs pour votre femme tant aimée ou votre... Maitresse tant désirée, pensez pas?
Je rêve de femmes mais pas dans ces accoutrements exorbitants.
snorounanne - Deux millions... Avec ces soutiens-gorges là, mesdames et messieurs, on érige des maisons pour ces pauvres misérables malheureux haïtiens sombrant dans le choléra après ce tremblement de terre, le 12 janvier dernier. Y a longtemps que ces gens auraient eu les soins médicaux, l'eau, la nourriture pis un nouveau chez eux! Ben non... Ben trop le fun de dépenser pour des tétons hen?
- En voici une autre pub!
Rouge! Ça flashe!
snorounanne - Playboy : une voiture pour chacune des "Playmate" de l'année!
- Depuis 1964, le magazine Playboy donne une voiture à chacune des "Playmate" de l'année. Pour 2010, Hope Dworaczyk s'est mérité une rutilante BMW S1000RR. Mais pourquoi donc une motocyclette ? Qu'importe, voyons voir comment se compare ce bolide à deux roues à tous les autres bijoux que le magazine généreusement donné à ses modèles fétiches.
- En 1964, l'aventure a débuté avec Donna Michelle et sa Ford Mustang décapotable rose. Ce petit présent coïncidait avec le dévoilement du "Pony Car". Ah pis de la merde! C'est rageant, c'est fou, c'est débile! On jette de l'argent sur des gadgets de luxe, sur des poupounes de luxe et on nous dit être en crise économique?
- Ça pu d'maudit bon sens! J'suis pétrifiée! J'en bave, j'en crache mais pas pour jouir! Non désolée! Ça me fait pas jouir! (ramassant les photos, les magazines sur le bureau et les lançant au bout de mes bras) Voilà ce que j'en fais.
- Pis autre chose avant de passer à d'autres publicités, mesdames et messieurs. S'il vous reste un huard, un ours dans le fond de votre sacoche, porte-monnaie, de vos poches... Un petit don pour ces enfants qui sont peu nourris... un déjeûner pour ces enfants de chez nous. Un don pour Enfant-Soleil... Un don pour Mira.
- Lâchez de pitonner pour 180 secondes et méditez là-dessus. Après ces pauses, à tout de suite!
Au soir, brassant la petite cuillère dans la tasse pour mélanger crème à café et café, je méditais sur Genny. Tout en regardant mon écran d'ordinateur...
Que faisait-elle de ses journées? Je l'espérais... Que doit-on faire dans ces situations précaires? Attendre et attendre... Laisser aller... Persévérer...
Que faisait-elle de son côté? Pourquoi l'humain complique-t-il presque tout?
Sans anéantir les sens donnés à mes sens, il est arrivé le moment d'appuyer sur le bouton "jouer" de l'audio et d'écouter la chanson par Diana Ross.
Éprouvez-la, sentez-la. Vous avez vivement vécu une de ces périodes dans votre vie. Comme dans toutes chansons, musiques et paroles. Un message est à écouter. Merci pour votre lecture. Et au plaisir de vous y sentir au prochain numéro. À bientôt! Bisous!
À quoi songe-t-elle?