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Lorsque se décline en douces nuits d’automne
Les rêves dorés d’une vie au crépuscule
Tu regardes le temps passé
Et te penches
Larmes aux yeux
Au-dessus du précipice
*
Tant d’amitié à partager
Tant de mains à serrer
Pour qu’aucun d’entre nous ne flanche
.
Point de chute à accepter
Les falaises dressent leur blancheur
Dans le gris uniforme d’une mer sans tain
.
Tu vois à travers les vagues
La puissance d’un soupir
Un soupçon de sourire
.
Lorsque tes bras se referment
Il n’est que vide à saisir
*
Tant de beauté tapie dans les silence des mots.
Corde sensible offerte aux regards passants.
Passage obligé de la pensée à l'acte
D'écrire libère de cette exaltante lumière.
*
Vivre jamais ne libère
Ni enferme
.
Il n’est que vieille porte à pousser
Pour embraser corps et cœurs
*
Etoiles :
Ne pouviez-vous moins faire de bruit
Sur sommeil fragile?
.
Attention !
Ne point mettre haut et bas
En situation de renversement :
Mots, bousculés,
Seraient capables d'aller chercher soleil,
Pour le couvrir de nuées!
*
Un flamboiement d’aurore embrase les collines
Dans le froid qui s’approche
A pas feutrés, l’enfant se blottit encore un peu
.
Il sait le jour si proche d’aller voguer de ses propres rames
Si frêle esquif confié aux houles d’un avenir incertain
Tête blottie sous la couette des rêves
Il s’attarde encore un peu
Tournant sa tête pour ne point entendre
Paroles d’aube déchirantes
Invitant à l’éveil
.
Manosque, 1er octobre 2010
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