Conseils pratiques pour l’éducation
Enfants, adolescents et jeunes
Joël Monzee propose des trucs simples pour prévenir l’apparition de troubles de toutes sortes chez les enfants tels que l’hyperactivité, la dépression ou encore des problèmes liés à l’anxiété de performance.
Geneviève Lamothe Dossier Famille, Éducation
«Vouloir à tout prix éviter la souffrance à son enfant est le pire écueil pour un parent. La difficulté forge le caractère. Le parent doit apprendre à son enfant à gérer la souffrance quand elle se présente», affirme-t-il.
De façon globale, le conseil No 1 de Joël Monzee est d’être à l’écoute de son enfant. «Le fait que son parent remarque que quelque chose cloche et le questionne peut tout changer pour un enfant. Plus il est jeune, plus il faut lui poser de questions, plus l’enfant est âgé, plus il faut accepter qu’il ne réponde pas», note-t-il.
Conseils pratiques pour les enfants
Pour les enfants de 0 à 5 ans, il est très important d’être cohérent et clair et, pour s’aider, le parent peut se faire une liste de priorités qui peuvent guider ses décisions dans le feu de l’action.
Les choix alimentaires aussi sont cruciaux pour le bon développement du cerveau de l’enfant. Joël Monzee résume son opinion en la matière par un slogan éclairant: «Plus c’est transformé, plus il faut s’en méfier».
Concernant la consommation de la télévision chez les petits, monsieur Monzee affirme que la véritable question que le parent doit se poser est: «pourquoi est-ce que je le mets devant la télé?» Et adapter la situation en fonction de la réponse de chacun.
L’enfant d’âge scolaire
Pour les enfants d’âge scolaire, lorsque des pépins surviennent, Joël Monzee suggère une démarche en trois points. Le parent doit encore une fois écouter son enfant, le rassurer, accepter qu’il y a des choses que l’on ne peut pas changer et trouver le moyen d’en tirer quelque chose de positif.
«Il est très important à faire savoir aux parents est que, si l’école donne une punition, il faut discuter de la chose, mais surtout pas redonner une punition car cela peut bloquer la communication. Comme l’enfant n’a plus d’endroit pour ventiler, il risque d’exploser», mentionne-t-il.
Il faut également prendre le temps, au retour de l’école, de poser trois questions simples à son enfant. «En demandant quel est le meilleur moment de sa journée, le plus difficile et le moment où il a été le plus fier de lui, on peut changer la vie et l’avenir d’un enfant de manière profonde», dit-il avec enthousiasme. Cela contribue à construire son estime de lui-même et permet au parent de mieux le connaître.
Le monde de l’adolescence
Les parents d’adolescents qui auraient toujours été à l’écoute de leur enfant ne doivent pas trop s’inquiéter, selon Joël Monzee, car le plus important, assure-t-il, est que l’ado sache que son parent est là.
«L’adolescent doit décider de s’engager dans le monde. Pour cela, il va nécessairement remettre en question ses parents et il devra apprendre à structurer ses projets, en faisant ses erreurs», résume-t-il.
Un conseil important selon lui, est de tout faire pour ne pas transférer ses propres peurs des parents sur ses enfants. «Le parent a tout à perdre de faire cela. Il doit rester bien dans ses baskets, présent, attentif, et poser les bonnes questions à son enfant en sachant que le fait qu’il réponde ou non n’a pas d’importance, la réflexion se fait en lui quand même», rappelle-t-il.
«Dans tous les domaines, il s’agit toujours d’une question d’équilibre. Nous sommes donc tous, d’une certaine manière, des équilibristes et, pour ne pas tomber, il faut être dans le moment présent», conclut-il.
NDLR: N’oubliez pas de ne pas vous projeter dans votre enfant et de vouloir lui faire vivre ce que vous auriez aimé vivre vous-même!
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