Vendredi soir

J’ai pris ma douche et tué le yéti. J’ai applati mes cheveux en regardant un épisode d’une série télé où l’amour est plus réaliste que jamais. J’ai hydraté ma peau et raccourci mes ongles instinctivement. Je me suis fait un chaï latté. J’ai déposé mes vêtements sur mon lit avant de les enfiler. Ce sera du rouge et noir, rien d’extraordinaire. Alors les dessous devront donner l’assurance nécessaire.

J’ai mis du rose sur mes yeux et sur mes lèvres. J’ai allongé mes cils délicatement. J’ai rempli mon Ipod de musique féministe electro punk clash. Je suis sortie de chez moi en ne connaissant que vaguement ma destination. La musique se portant garante de la démarche.

J’ai payé le vestiaire et poussé les portes. Tout avait changé. Ça faisait tellement longtemps. J’ai regardé quelques fesses danser sur une musique que je ne supporte jamais longtemps et j’ai abandonné avant même d’avoir essayé. J’ai pris un verre de rouge avec une amie du coin en écoutant des chansons tristes qui m’ont fait regretter la facilité. Puis, je suis rentrée.

Dans le métro, un visage sympathique m’a sourit. Des cheveux noirs au menton avec une conscience sociale. Quelques politesses échangées ainsi qu’un courriel sur un bout de papier. Qui sait?