Test : Majesty 2 Kingmaker

Alors qu’une seconde extension devrait bientôt voir le jour, revenons sur ce jeu très particulier qu’est Majesty 2, et particulièrement sur son extension, Kingmaker, sortie à la fin du printemps cette année. Avant de parler de Kingmaker, rappelons juste ce qui fait l’originalité de Majesty : le contrôle indirect des unités. Plus exactement, dans un univers médiéval-fantastique, vous prenez en charge la construction d’une ville et construisez donc monuments, marchés, tours de garde et surtout plusieurs guildes (des guerriers, voleurs, prêtresses, magiciens, gardes) pour défendre vos terres. À cette liste vient s’ajouter deux autres bâtiments spéciaux, un pour les nains et un pour les elfes. Enfin, arrivé à haut niveau, vous aurez la possibilité de construire des temples qui vous permettront d’engager des héros très spécialisés (7 à 9 personnages différents au total).

Concernant le contrôle des unités, il faut savoir que vous ne pouvez à l’instar d’un STR classique diriger directement vos unités. Ici, tout consiste à lancer des quêtes (attaque, défense, exploration…) dont la récompense plus ou moins élevée incitera plus ou moins vos héros à s’en occuper. En fonction de divers paramètres, vos personnages accepteront ces quêtes, principalement pour toucher leur récompense, ne nous leurrons pas !

Majesty 2 est un jeu se voulant de sim-fantasy (en référence à sim-city et les nombreuses déclinaisons « sim »). Malgré certaines frustrations que l’on évoquera plus tard, avouons un certain plaisir à regarder son village doucement prospérer, ses héros acheter leur équipement, chercher l’aventure, répondre à vos quêtes, défendre les bâtiments de la ville…

La fameuse guilde des magiciens de glace. Un nouveau bâtiment pour une nouvelle unité.

Majesty 2 offre déjà de nombreux sortilèges, compétences, armures et autres objets magiques typiques de ceux dans les blockbusters du genre. Kingmaker apporte bien sûr son lot de nouveautés en introduisant deux nouvelles classes de personnages et quelques sorts, mais il faut bien avouer que pour une extension à 15 euros on reste sur notre faim. Ne critiquons pas trop et reconnaissons que l’une des nouvelles unités de Kingmaker, le Mage de glace, vous permettra de jouer un peu plus avec la puissance dévastatrice de la magie.

Hormis la campagne supplémentaire, l’élément nouveau dans Kingmaker est l’ajout d’un éditeur de missions. Vendu comme un ajout exceptionnel au jeu c’est malheureusement un programme qui est tout sauf facile d’utilisation (heureusement un guide vient d’être réalisé par un fan, vous le trouverez ici dans le forum officiel). Le faible nombre de mods disponibles pour Majesty 2 montrent bien que la communauté n’a pas adhéré à l’idée. En tout et pour tout, seuls 2-3 mods sont réellement intéressants… si tant est qu’on ne rencontre pas de problèmes lors de leur installation/désinstallation, comme de nombreux commentaires le prouvent.

Autre problème notable, très récurrent dans les forums, la notion de difficulté dans les scénarios est souvent aberrante. Des missions sont tout simplement faites pour vous arracher les cheveux alors que d’autres se terminent très facilement. Le level design a pour le coup été très mal pensé. Kingmaker n’apporte aucune amélioration à ce niveau là. Quand on pense que la partie est presque gagnée, on voit débouler des monstres qui démolissent votre ville en quelques secondes sans rien pouvoir y faire. Rageant, croyez-moi !

Kingmaker ou pas, vous n’échapperez pas à devoir détruire des dizaines de grottes, d’autels des golems, de manoirs de vampires

On en arrive à un autre point embêtant avec Majesty 2 : sa répétitivité. Le début de chaque partie est toujours le même. Il faut détruire une succession de grottes/tanières (complètement indépendantes les unes des autres) qui produisent des monstres par vagues sans discontinuer. Bien sûr, Kingmaker diversifie la chose en proposant une faction ennemie constituée (au lieu de hordes sauvages), mais néanmoins, la lassitude guette rapidement tant le peu de liberté allouée au joueur finit par peser. Embêtant pour une soi-disant simulation de royaume qui par définition devrait offrir une plage de liberté plus grande que les classiques STR, et qui se retrouve pour le coup plus contraignant que lesdits jeux.

… vous n’échapperez pas non plus au positionnement méticuleux de vos tours de garde.

Kingmaker n’a apporté aucune réelle amélioration (bien que pourtant annoncée) concernant l’IA de vos seigneurs (ces personnages qui vous suivent de parties en parties et qui sont surpuissants) et de vos héros. Ceux-ci préfèrent toujours se reposer dans leur domaine plutôt que de défendre votre ville ou de répondre à vos quêtes. Quelle frustration de voir la crème de la crème de ses héros ne jamais rien faire, ou bien trop rarement. Il faut vraiment que l’IA soit améliorée et corrige cette passivité. Le patch 1.3 devait soi-disant apporter une amélioration sensible et une meilleure réactivité au niveau de l’IA … mais au final le résultat est encore insuffisant.

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Majesty 2 Kingmaker : test, 4.8 out of 10 based on 4 ratings

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