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Ce soir à la télé : Ugly Betty

Publié le 07 janvier 2008 par Nick

La saison 1 de Ugly Betty démarre ce soir sur TF1 à 22h35 ! Bien sûr, vous êtes déjà au courant, vous les fans de séries. Mais qu’en est-il du “grand public”, celui qui, bien souvent, se forge une première impression en se référant au sujet de départ et aux apparences ? Surtout, que dans le cas de “Betty”, le terrain est miné : Les fans du Destin de Lisa, la version allemande, sauront-il oublier Lisa pour craquer sur Betty Suarez ? Les détracteurs de “Lisa” ravaleront-ils leurs préjugés pour donner une chance à cette version US supérieure -mais aussi différente- à tous les niveaux ? Les téléspectateurs de FBI Portés Disparus vont-ils se rappeler que France 2 ne diffuse qu’un inédit et qu’ils n’ont pas besoin de regarder le troisième épisode qui n’est qu’une rediffusion de la saison 1 et qui passe à la même heure ?

Mais pourquoi regarder Ugly Betty au fait ? Voici trois raisons majeures…

1) C’est un soap déjanté
Non, Ugly Betty, ce n’est pas seulement l’histoire d’une fille moche et gaffeuse qui essaie de se faire accepter. C’est peut-être vrai lors des premiers épisodes, mais cela n’est pas le seul sujet de la série, fort heureusement. Ugly Betty, ce sont des intrigues soap à la Dynastie avec leur lot de mystères, de revanches, de coups bas et de rebondissements aussi spectaculaires qu’insensés mais avec un traitement assez particulier très éloigné du ton très premier degré des soaps 80’s. Si Newport Beach jouait un peu avec les clichés des soaps en son temps, UB les utilise à fond et en surjoue. Et c’est tout simplement jouissif !

2) Des personnages hauts en couleur
Les personnages de Ugly Betty ne sont pas normaux, ils sont tous dingues ! Si elle s’avère très attachante dans son rôle de l’assistante de Daniel, Betty (America Ferrera) n’est pas forcément celle qui retiendra le plus votre attention même si beaucoup de gags tournent autour d’elle. En tête de ligne, il y a Wilhelmina Slater (Vanessa Williams), la directrice artistique de Mode qui cherche à détrôner Daniel Meade (Eric Mabius), le nouveau patron du magazine et compte utiliser tous les moyens pour arriver à ses fins. Si le personnage rappelle une Alexis dans Dynastie ou une Abby dans Côte Ouest, la comparaison s’arrête là. Willy est capable de mettre en place des plans totalement farfelus, et il suffit de jeter un oeil à son homme de main pour comprendre que Ugly Betty n’est pas un soap ordinaire : Marc St. James (Michael Urie), son assistant gay, à la botte de sa patronne, est aussi  très atteint. Vous imaginez ce que pourrait être la caricature de l’homo dans une série ? Grossissez le trait au point de noircir la feuille, et vous obtenez Marc. Jamais on a vu un personnage aussi maniéré et drôle à la fois. Le “Serge” du “Flic de Beverly Hills” peut aller se rhabiller.
Je pourrais vous parler aussi d’Amanda (Becki Newton), la standardiste sexy de Mode qui laisse transparaître ses problèmes de boulimie dès qu’elle se sent un peu trop stressée ou encore de la famille de Betty, moins délirante (quoique…), mais au style aussi particulier : Ignacio (Tony Plana), le père fan de telenovela, Hilda (Ana Ortiz), la grande soeur de Betty qui a eu plus de chance avec la nature et qui le montre et son fils Justin (Mark Indelicato), accro à la mode et aux comédies musicales.

3) C’est très drôle !
Vous vous en doutez sûrement, mais les deux premiers points conduisent tout droit à ce qui fait la qualité première de la série : on se marre ! Et pas qu’un peu ! Ca commence en général avec le teaser (première scène de l’épisode) dans lequel un gag tourne autour de Betty (Betty qui se prend un arrêt de bus en pleine face -une redite du pilote- ou qui se casse la figure dans les escaliers). Et puis il y a tout le reste de l’épisode. Même si on a droit parfois à des moments plus dramatiques, voire franchement tragiques (cf fin de saison 1) qui, au passage, sont plutôt bien traités, la série est avant tout une bonne comédie grâce à la nature même de ses intrigues et la singularité de ses personnages (cf les deux premiers points) mais aussi grâce à des dialogues percutants (en particulier du côté de la méchante Wilhelmina, de Marc et Amanda), des délires à foison (cf la vidéo de Marc et Amanda ci-dessous) et des situations incroyables (Betty déguisée en papillon pour Halloween, le père Suarez déguisé en Dracula, etc.)

Voilà, je n’en dirais pas plus, si ce n’est qu’on a quand même affaire à une série qui a su conquérir les critiques et a remporté de nombreux prix depuis son lancement à l’automne 2006 sur ABC dont notamment trois Emmy Awards 2007 (meilleure actrice pour America Ferrera, meilleure distribution) et deux Golden Globes 2007 (meilleure comédie et meilleure actrice pour America Ferrera). Ce n’est pas le meilleur argument, c’est vrai, mais cela prouve au moins qu’Ugly Betty n’est pas qu’une série de plus sur le petit écran. Tout le monde n’y adhérera pas, la VF n’aidera pas non plus, mais Betty mérite sa chance.



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