Magazine Humeur

Trois jeunes graffiteurs tués par un train sous l’échangeur Turcot

Publié le 31 octobre 2010 par Raymondviger

Montréal, sous l’échangeur Turcot

Trois jeunes graffiteurs tués par un train

Raymond Viger Dossier Graffiti

arpi_trains_graffiti_art_urbain_artistes_de_la_rue_graffer_trains La nouvelle tombe et vous glace le sang. Trois jeunes sont tués par un train à Montréal sous l’échangeur Turcot. Deux autres sont en état de choc. La communauté graffiti est atterrée par la nouvelle. Les familles de ces jeunes le sont sûrement encore plus. Nos plus sincères sympathies à ces familles qui se retrouvent en deuil.

Des jeunes de 17 à 19 ans. Des graffiteurs. Étaient-ils présents sous l’échangeur Turcot pour faire du graffiti ou simplement faire la fête? On ne le sait pas encore officiellement. Chose certaine, l’endroit où ils se trouvaient était dangereux.

Si c’était le graffiti qui avait attiré les jeunes dans ce lieu, ils ne voulaient pas faire de graffiti sur le train mais sur les piliers qui bordent la voie ferrée. L’échangeur Turcot, avec sa circulation automobile, est une zone bruyante. Ce qui n’aide pas à entendre un train qui arrive.

mural_graffiti_arpi_l Les piliers de l’échangeur Turcot où les jeunes avaient probablement fait du graffiti sont tout de même à une certaine distance de la voie ferrée. Les jeunes avaient-ils pris un recul pour regarder ce qu’ils avaient graffités ou un recul pour admirer les graffitis déjà en place. Dans tous les cas, ce fût un recul mortel pour trois d’entre eux.

Ce qui m’inquiète dans cette tragédie c’est que les autorités veuillent faire encore plus de répression. Plus il y aura de répression et plus les jeunes vont se retrouver loin et isolés dans des zones de plus en plus dangereuses. Il nous faut offrir plus de murs autorisés aux jeunes graffiteurs, plus de lieux pour s’exprimer sécuritairement. Des lieux qui leur permettront de socialiser, de se rencontrer et surtout, de rencontrer d’autres graffiteurs plus expérimentés qui pourront les sensibiliser aux différents dangers. La répression n’est pas une réponse à l’isolement des jeunes.

Il est clair que le message de Via Rail sur les dangers que représente les voies ferrées ne passent pas. Si le message est porté par les pairs, celui-ci passerait mieux. Mais pour cela il faut que les jeunes puissent avoir des lieux de socialisation qui sont bien à eux.

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